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Albayane | Maroc | 07/02/2013
Créée à l'initiative de l'Union internationale contre le cancer (UICC), la Journée mondiale contre le cancer a pour but de sensibiliser l'opinion internationale au fléau du cancer.
A l'échelle mondiale, selon les derniers chiffres recensés par l'OMS, le cancer est à l'origine de plus de 7,5 millions décès par an (chiffres 2008), soit 13% de la mortalité mondiale.
Toujours à l'échelle mondiale, les cancers les plus fréquents sont les cancers du poumon, de l’estomac, du foie, du côlon et du sein, qui entraînent le plus grand nombre de décès chaque année.
Les types de cancer les plus fréquents ne sont pas les mêmes chez les hommes et les femmes.
Près de 30% des décès par cancer sont dus aux cinq principaux facteurs de risque comportementaux et alimentaires : un indice de masse corporelle élevé, une faible consommation de fruits et légumes, le manque d’exercice physique, le tabagisme, la consommation d’alcool, et sont par conséquent évitables.
Les cancers dus à des infections par le virus de l’hépatite B et le virus de l’hépatite C, ainsi que par le virus du papillome humain sont responsables de 20% des décès par cancer dans les pays à revenu faible ou moyen et de 7% d’entre eux dans les pays à revenu élevé.
Le tabagisme est le facteur de risque le plus important de cancer et cause à lui seul 22% des décès par cancer et 71% des décès par cancer pulmonaire dans le monde.
Selon les projections, les décès par cancer devraient continuer d’augmenter dans le monde, et l’on estime à 13,1 millions le nombre de décès qui leur seront imputables en 2030.
Une mortalité supérieure à celle du sida
Le cancer est responsable d'un décès sur huit dans le monde, une mortalité supérieure à celle du sida, de la tuberculose et du paludisme réunis. Chaque année, plus de 12 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués et 7,6 millions d'individus meurent du cancer. En l'absence de mesures appropriées, on estime que ces chiffres pourraient atteindre 26 millions de nouveaux cas d'ici 2030, sachant que l'augmentation sera la plus marquée dans les pays à faible et moyen revenu.
Aujourd’hui, au Maroc, grâce aux actions que mène l’Association Lalla Selma de lutte contre le cancer, aux efforts constants du ministère de la Santé, à l’implication de nombreuses autres associations et ONG, des efforts conjugués qui ont permis de changer le visage du cancer au Maroc, on arrive a mieux cerner cette maladie et grâce aux compétences des professionnels de santé (médecins, infirmiers) de nombreux cancers sont guéris . Par ailleurs, le cancer n’est pas une fatalité, c’est pourquoi chacun devrait savoir que près de 50% des cancers sont évitables si on adopte de bonne attitude, si on mène une vie saine et équilibrée et si on lutte efficacement contre les principaux facteurs de risques tels le tabagisme, l’alcoolisme, la sédentarité, la pollution, l’obésité...
Il est évident que beaucoup te travail est aujourd’hui entrepris pour cerner toutes les facettes du cancer que ce soit dans le domaine du diagnostic, des protocoles thérapeutiques, du suivi ou des facteurs de risques.
Dans cet ordre d’idées, plus nous connaitrons tous les aspects liés à une meilleur connaissance des liens entre cancers et alimentation, cancers et environnement, cancers et modes de vie, cancers et type de prise en charge, et mieux nous pourrons entreprendre une riposte qui sera à même de pouvoir protéger les hommes et les femmes de notre pays contre ce fléau de ce XXIe siècle
Un engagement princier constant
En matière de santé, le Maroc a fait un choix judicieux, sensé et courageux qui consiste à permettre à l’ensemble de sa population d’avoir accès à des soins de qualité prodigués par des professionnels de santé qualifiés, dans des structures adaptées.
Avec l’AMO qui est devenue effective depuis 2006 et qui concerne plus de 37% de notre population (fonctionnaires de l’Etat et agents des collectivités territoriales), il y a le RAMED qui est devenu effectif depuis mars 2012 et qui concerne 8.5 millions de nos concitoyens en particuliers les malades démunis qui pourront ainsi se faire correctement soigner gratuitement dans les établissements publics.
Cette approche est une preuve s’il en fallait une pour démontrer que le Maroc a choisi de démocratiser l’accès aux soins et qu’il consacre une part importante de son budget à ces soins De ce fait, il nous est impossible, dans le cadre de la médecine humaniste et de qualité que nous soutenons, que nous appelons de tous nos vœux, d’ignorer l’importance de l’enjeu que représente la maladie cancéreuse dans notre société.
Que nous le voulions ou non, les chiffres sont là pour nous le rappeler quotidiennement.
Nous recensons chaque année 30.000 à 40.000 nouveaux cas de cancer au Maroc. Ce qui représente 101,7 nouveaux cas par an pour 100.000 habitants la question du cancer s’est posée depuis les années 60-70 au moment ou il y avait un vide total, rien. Tout au plus le centre de cancérologie qui existait au niveau de l’hôpital Maurice Gaud (actuellement Ibn Rochd) et qui était synonyme de mouroir.
Il est évident qu’a cette époque, les moyens étaient limités, les compétences et la technologie faisaient aussi défaut, de ce fait le ministère de la Santé faisait ce qu’il peut avec les moyens dont il disposait.
La question de la prise en charge du cancer, telle qu’elle est entreprise aujourd’hui, a une date qu’il faut retenir. Il y a à l’évidence un avant 2005 et un après 2005.
La lutte contre le cancer dans notre pays a connu des avancées certaines, des progrès constants, la perception et le visage du cancer ont changé grâce à la sollicitude royale de SM le roi Mohammed VI qui entoure de sa bienveillance la santé de tous les citoyens marocains et plus particulièrement ceux qui sont démunis ou en situation de précarité, et grâce aussi à l’implication effective et constante de SAR la princesse Lalla Selma, présidente de l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, la lutte contre ce fléau est devenue une cause nationale.
Aujourd’hui au moment où l’association Lalla Selma de lutte contre le cancer fête ses 08 ans d’existence, il nous sied de dire, au regard du chemin parcouru et des grandes et nombreuses réalisations entreprises dans le domaine de la lutte contre le cancer par cette jeune et dynamique association, que ce qui, hier, semblait encore impossible, est en effet aujourd'hui en passe de se réaliser. Quand on parle du cancer aujourd’hui, on parle dans un cas sur deux de guérison ou de rémission. Le cancer n’est plus de l’ordre de l’indicible car l’espoir d’en sortir grandit de jour en jour. Tous les indicateurs sont là pour en témoigner que dans notre pays, la lutte contre cette maladie trop longtemps perçue comme une fatalité, se transforme petit à petit en un immense chantier de la vie.
L’engagement de la première dame du Maroc dans la lutte contre le cancer a boosté les progrès du royaume en la matière. A côté des maisons de vie qui permettent à un très grand nombre de malades de résider tout près des centres de traitement, il y a des centres d’oncologie ultramodernes dotés de la très hautes technologie, la construction et l’équipement de centres de diagnostic spécialisés dans le cancer, des centres de traitement du cancer régionaux dans 06 villes du royaume qui ont pour objectif de faciliter aux malades l’accès aux soins. Parallèlement l’Association Lalla Selma permet aux malades démunis de disposer des différents traitements gratuitement pour la chimiothérapie.
Mais au-delà de toutes ces actions qui concourent à la lutte contre le cancer, qui permettent de traiter, de soulager les malades, il y à la sensibilité humaine de Lalla Salma qui ne ménage aucun effort, qui a toujours un sourire qui réchauffe les cœurs de jeunes enfants cancéreux, des femmes et des hommes qui sont atteints dans leur chair et qui, en présence de la princesse, se sentent mieux .
Un plan national de prévention et de contrôle des cancers (PNPCC)
Le Plan de prévention et de contrôle des cancers (PNPCC) est le résultat d’un partenariat entre l’Association Lalla Selma de lutte contre le cancer (ASLC) et le ministère de la Santé pour la période 2010-2019, qui se décline en 78 mesures, dont l'immense majorité (69) est, déjà, engagée totalement ou partiellement.
Au chapitre de la prévention, le PNPCC inscrit au centre de sa stratégie la lutte contre le tabagisme, la promotion d'un mode de vie sain et la lutte contre les infections et les risques environnementaux, entre autres.
Le PNPCC encourage aussi la détection précoce pour réduire l'incidence de certains cancers, à travers la sensibilisation de la population aux signes précoces du cancer et l'organisation de campagnes de dépistage pour les personnes à risque.
Le plan, doté d'un budget global de 8,19 milliards de DH, comporte également des mesures de prise en charge des patients dans des conditions optimales et l'administration de soins palliatifs pour réduire la souffrance des malades. Ses principaux objectifs consistent à réduire de 30% la prévalence des risques comportementaux et environnementaux, à dépister au moins 50% de la population féminine cible des cancers du sein et du col de l'utérus, à prendre en charge 100% des patients selon les normes internationales, à assurer la guérison de 50% des patients et enfin accompagner tous les patients nécessitant des soins palliatifs.
Des mythes et des tabous
La journée mondiale contre le cancer qui a été célébrée ce 4 février, a pour but de faire tomber certains mythes et tabous qui sont bien encrés dans les esprits.
Premier mythe à abattre selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est le sentiment de fatalité face à la maladie.
Aujourd’hui, personnes ne peut se voiler la face, dire que je ne sais pas, que j’ignore et toutes ces excuses qui ne servent a rien sinon qu’à exacerber et a compliquer la maladie.
Les facteurs de risque du cancer sont connus, il s’agit entre autres de l’alcool, tabac, alimentation, pollution, manque d'activité physique... Ces facteurs aggravants peuvent être corrigés et le cancer n'est pas inscrit dans notre destin. Grâce à des stratégies appropriées, un tiers des cancers les plus fréquents (sein, côlon-rectum, trachée, bronches et poumons) pourraient être évités.
La deuxième idée fausse à combattre concerne la mortalité du cancer. Aujourd’hui grâce aux progrès réalisés par la médecine, aux médicaments innovants, bon nombre d'entre eux peuvent aujourd'hui être guéris. Prévention et dépistage se traduisent par de meilleurs résultats pour les patients. Les dépistages précoces du cancer du sein et du col de l'utérus ont ainsi permis de réduire considérablement ces maladies.
La prévention, meilleure arme contre le cancer
Nous avons pris énormément de retard dans le domaine de la lutte contre le cancer. Nous avons pendant longtemps baissé les bras face à ce fléau, mettant tout sur le compte de la fatalité, du mektoub. Or il est aujourd’hui scientifiquement prouvé que de très nombreux cancers peuvent être évités en limitant certaines agressions résultant de notre environnement et de nos comportements. Aujourd’hui, on dispose de connaissances étendues sur les causes du cancer, les interventions pour sa prévention et la prise en charge de la maladie.
On peut réduire et endiguer le cancer en appliquant des stratégies fondées sur des bases factuelles pour la prévention, le dépistage précoce et la prise en charge des patients. Avec une détection précoce et un traitement adéquat, les chances de guérison sont grandes pour de nombreux cancers.
Les actions qui sont aujourd’hui entreprises par l’association Lalla Selma visent une véritable mutation culturelle dans notre pays afin de limiter ces risques. Mieux connaître l’évolution de la maladie, déclarer la guerre au tabac (hôpitaux, lycées sans tabac), renforcer la lutte contre les cancers professionnels et environnementaux, développer la prévention des autres risques (danger de l’alcool et de l’exposition solaire excessive) et promouvoir les attitudes favorables à la santé (l’hygiène alimentaire par exemple) sont quelques une des mesures retenues pour atteindre cet objectif.
Écrit par Ouardirhi Abdelaziz
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