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Albayane | Maroc | 30/01/2013
Entre le nez qui coule, la toux qui n’en finit pas et les éternuements intempestifs, sans omettre les autres affections de la sphère ORL telles l’angine, l’otite, la rhinopharyngite, les bronchites, la grippe… on ne sait plus où donner de la tête, quoi faire, comment agir. Le point avec le docteur Habib Khalloufi, spécialiste ORL.
Pourquoi tant d’affections en hiver ?
Docteur Habib Khalloufi : C’est une très bonne question, car elle résume à elle seule toute la problématique des affections hivernales, surtout celles qui sont inhérentes aux virus. C’est vrai que certaines maladies se répandent plus quand il fait froid, comme c’est le cas en ce moment un peu partout au Maroc.
Il est sûr et certains que l’hiver est propice aux infections ORL, car non seulement les virus se propagent plus facilement à basse température, mais par ailleurs notre mode de vie a aussi une part de responsabilité non négligeable, vu que nous vivons et travaillons dans des pièces fermées et chauffées, où l'air est très sec, ce qui permet aux virus de se propager plus facilement. La promiscuité et le manque d'aération favorisent l'échange et la circulation des virus et donc les affections virales.
Savez- vous par exemple que les virus d'un seul éternuement sont projetés très loin et peuvent toucher des personnes situées à des dizaines de mètres de celui qui éternue, ce qui contribue bien entendu à la propagation de ces microbes.
Quelles sont les maladies les plus courantes en hiver ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’en hiver l’organisme est mis à rude épreuve, surtout quand les conditions climatiques sont rigoureuses. Au Maroc, on a toujours bénéficié de conditions météorologiques clémentes en hiver. De ce fait on n’est pas bien adapté aux hivers rudes. Face au froid, au vent, à une alimentation souvent mal adaptée, au stress que nous impose la vie, notre énergie diminue et le corps devient plus faible. Il y a une diminution des défenses immunitaires de notre organisme, ce qui va favoriser l’apparition de certaines maladies.
Parmi ces maladies, celles que nous voyons le plus souvent lors de nos consultations sont les infections respiratoires (les angines, les rhinopharyngites, les sinusites, les bronchites, bronchiolite, grippe, rhume, otite, etc.)
Y- a-t-il des personnes à risque ?
Absolument, il faut dire que face au froid certaines catégories de population sont plus vulnérables à la baisse des températures. En premier lieu, il y a les personnes âgées dont l’organisme réagit moins bien face au froid. On explique cela par une altération des vaisseaux sanguins et à une diminution de la masse musculaire inhérentes au vieillissement. Deuxièmement, il y a les nouveau-nés et les nourrissons qui perdent beaucoup de chaleur par la tête, qui représente une grande part de leur surface corporelle. De plus, ils ne peuvent pas faire de mouvements volontaires pour se réchauffer, ni s’exprimer pour manifester leur refroidissement. C’est la raison pour laquelle les mamans doivent prendre toutes les précautions et éviter de sortir les petits par temps froid. Les personnes à mobilité réduite, les handicapés, celles et ceux qui ne peuvent se mouvoir et qui sont dans l’incapacité de bouger pour avoir plus chaud. Les patients atteints de maladies chroniques cardiovasculaires, respiratoires comme une insuffisance respiratoire, ou endocriniennes comme le diabète ou l’hypothyroïdie, sont des personnes qui souffrent davantage du froid. Les sans-abri, ceux que l’on désigne par SDF qui dorment dans la rue et dont certains meurent en hiver, les habitants de logements insalubres (bidonvilles), les professionnels travaillant en extérieur ou exposés à des températures basses… Autant de personnes qui ont des difficultés à se protéger efficacement du froid et qui sont les plus exposées.
Comment prévenir ces maladies ?
Il n’y a pas de recette miracle. Chacun doit savoir qu’en matière de lutte contre les maladies, la prévention reste la meilleure approche, de ce faite nous sommes tous responsables si nous voulons réellement contribuer à asseoir sur des bases saines la lutte contre les maladies et ce grâce a l’adoption d’attitudes citoyennes. Tout d’abord, il y a la prévention individuelle contre les infections. Celle-ci passe par plusieurs mesures simples. D’abord, l’hygiène des mains qui est très importante, car les virus se transmettent entre autres par les mains. Il faut donc se laver les mains plusieurs fois par jour : avant et après les repas, en rentrant chez soi, après être allé aux toilettes, après avoir éternué, toussé ou s’être mouché. Un lavage des mains efficace doit durer au moins 30 secondes.
Ne pas fumer dans une pièce ou se trouvent plusieurs personnes ou dans les lieux publics.
Ne pas tousser ou éternuer sans au préalable avoir mis un mouchoir devant sa bouche,
Ne pas embrasser les personnes surtout les petits quand on est malades. Il faut également aérer toutes les pièces de son logement 10 minutes par jour, y compris en hiver. En effet, les atmosphères confinées favorisent la prolifération des virus.
Se faire vacciner contre la grippe permet de se prémunir et de protéger son entourage en évitant de le contaminer.
Écrit par Ouardirhi Abdelaziz
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