Cette initiative unique et originale en Afrique repose sur trois axes. Le premier concerne le développement de médicaments et de vaccins, en prenant en compte les profils épidémiologiques des pays. Cela par le développement de nouvelles aires thérapeutiques, des formulations et des dosages adaptés aux besoins des jeunes patients africains Cette initiative vise à améliorera l’accès aux soins par une politique de prix différenciés et des programmes d’accès au médicament. C’est le cas l’antipaludéen, médicament contre la malaria, issu d’un partenariat public-privé, développé entre Sanofi et la fondation DNDi (Drugs for Neglected Diseases initiative), pour répondre aux exigences de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). L’intégralité de la production de ce médicament, est réalisée sur le site industriel du laboratoire Maroc à Casablanca), qui est certifié par l’OMS.

Le deuxième axe est consacré à la formation des professionnels de santé grâce à des programmes de formation médicale continue sur les thèmes pédiatriques (vaccination et antibiothérapie, paludisme, épilepsie, diabète…), la mise à disposition d’une information médicale de qualité et l’apport de services pour faciliter l’exercice médical et pharmaceutique au quotidien.

Le troisième axe prévoit des actions d’information et d’éducation du grand public (vaccination, prise en charge de la douleur, prévention du paludisme…), et la mise à disposition d’outils de suivi de la santé des enfants comme le carnet de santé ou des applications pour téléphones mobiles. Il faut avoir à l’esprit qu’ 1 enfant sur 4 dans le monde est Africain et 50% de la mortalité infantile mondiale est à déplorer sur ce continent.
A l’occasion du lancement de cette initiative pédiatrique, en présence de nombreux experts représentant les professionnels et autorités de santé, une présentation sur le thème «Réduction de la mortalité infanto-juvénile au Maroc : progrès et défis» a été exposée. Les statistiques nationales indiquent que 50% des décès des enfants de moins de 5 ans résultent de maladies infectieuses et 37% de causes périnatales. L’évolution dynamique des programmes de santé infantile menés par le Ministère de la Santé a permis des avancées majeures notamment au niveau de la réduction de la mortalité infanto-juvénile.

Le plan 2012-2016 du Ministère de la Santé s’articulera autour de deux leviers principaux : la généralisation de la stratégie de Prise en Charge Intégrée de l’Enfant (PCIE) vers plus d’intégration ; et le renforcement du plan national de vaccination. L’initiative des enfants en bonne santé sont des enfants heureux, ne peut donner des résultats probants qu’avec la mise en place d’une véritable politique de partenariats public/privé autour d’objectifs sanitaires communs validés par l’ensemble des acteurs, ont scandés tous les pédiatres présents, quelque soit leur secteur d’activité.

De son côté, l’association des Amis de l’Hôpital d’Enfants de Rabat a présenté des réflexions et expériences visant à améliorer la qualité du séjour de l’enfant à l’hôpital. Et cela en partant du constat que l’hospitalisation constitue également une étape importante dans le parcours de soins infantiles. L’aspect psychologique du séjour de l’enfant à l’hôpital est d’une importance capitale. Au-delà de son volet médical, l’hospitalisation de l’enfant comporte un aspect humain qui soulève des problèmes d’ordre psychologique, car elle entraîne une rupture avec le quotidien rassurant.

L’enfant se trouve confronté à un univers qu’il ne connait pas, séparé de sa famille, de son milieu scolaire. Il en est de même pour les parents qui vivent difficilement cette situation de séparation et d’adaptation à l’environnement hospitalier.

Dr Anwar CHERKAOUI