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Revue de presse

Le 1er décembre, Journée mondiale du sida : une génération sans sida

Albayane | Maroc | 01/12/2012

La Journée mondiale de lutte contre le sida 2012 portera le thème «Objectif : zéro». Zéro nouvelle infection au VIH. Zéro discrimination et zéro décès lié au sida. Ce slogan incite bien entendu à voir l’avenir sous de meilleurs auspices. Pour la première fois dans l'histoire du sida, les spécialistes font preuve d’optimisme et gardent espoir de voir dans les années à venir la fin de l'épidémie.

Le virus du sida (VIH) a causé moins de morts dans le monde en 2011, soit 1,7 million de décès (-5,6%) enregistrés, indique le rapport annuel 2012 de l'ONUSIDA. Les nouvelles contaminations ont diminué de 20% depuis 2001, passant à 2,5 millions (contre 2,6 millions en 2010), notamment celles touchant les enfants (330.000 au lieu de 370.000), selon le rapport. Une nouvelle ère d'espoir est en train de s'ouvrir dans des pays et des communautés dans le monde qui ont été dévastés dans le passé par le sida

Une nouvelle ère d’espoirs s’ouvre
De récents progrès dans la compréhension de la transmission, du traitement, de la prévention et du dépistage du VIH changent les paramètres de notre intervention à l’égard de ce dernier et donnent lieu à un grand optimisme. Lors de la dernière conférence mondiale sur le sida, tenue en juillet dernier à Washington, le mot d’ordre était qu’il serait désormais possible de connaître une génération sans sida, dans laquelle personne ne naîtrait atteint du VIH, les gens vieillissants seraient beaucoup moins à risque de contracter le virus qu’aujourd’hui et s’il advenait qu’ils contractent le virus, ils recevraient un traitement qui les garderaient en santé et les empêcheraient de transmettre le virus aux autres.

Génération sans sida

Grace aux nombreux progrès réalisés dans la compréhension du SIDA, à une plus grande prise de conscience des populations, à de saines attitudes de vie et à un accès plus large, plus équitable aux traitements, on observe une tendance à la stagnation des cas de SIDA, voire par endroits à une baisse des cas de Sida.

Au regard des actions qui sont quotidiennement entreprises par l’OMS, l’ONUSIDA, les gouvernements, les professionnels de santé et les associations, ainsi que par les bénévoles à travers tous les pays de la planète pour lutter et prévenir le SIDA, on ne peut que faire preuve d’optimisme. L'année qui se termine est une année d'accomplissements et d'efforts collectifs, marquée par la résilience et le courage. En dépit du ralentissement économique qui a poussé la riposte au sida à ses limites, des millions de vies ont été sauvées, grâce au traitement contre le VIH et aux efforts de prévention qui continuent à produire des résultats. Pour financer la lutte contre le sida, entre 22 et 24 milliards de dollars US par an sont indispensables à l'horizon 2015, selon l'Onusida.

Le diagnostic précoce est essentiel à la prévention de la transmission du VIH pour trois raisons principales. Premièrement, il aide à diagnostiquer les personnes au cours des premiers mois d’une infection au VIH, lorsque la charge virale et le risque de transmission sont les plus élevés. Deuxièmement, il donne aux personnes nouvellement diagnostiquées l’option d’entreprendre un traitement plus tôt. Troisièmement, la majorité des personnes recevant un diagnostic de VIH prennent des mesures actives afin de réduire le risque de transmission aux autres.

On ne sait pas guérir totalement le SIDA, mais on sait comment ne pas l’attraper et dans ce cas précis, le préservatif confère une protection efficace. Il est possible d’avoir des rapports sexuels à moindre risque, en utilisant des préservatifs et en évitant la multiplication des partenaires. La fidélité est la meilleure des protections. Concernant l’usage des drogues injectables, il est certes conseillé d’éviter de prendre des drogues injectables ou, si on le fait, toujours utiliser des aiguilles et des seringues jetables neuves et ne pas échanger son matériel avec d’autres personnes. L’utilisation d’aiguilles propres constitue un volet très important dans les efforts de prévention, Bon nombre de raisons nous portent à croire que ces buts louables sont atteignables, mais pour y parvenir, il faudra également relever un grand nombre de défis.

Défis à relever

Aujourd’hui dans pratiquement toutes les contrées les plus éloignées du globe on note une prise de conscience face au SIDA. Jeunes et moins jeunes savent les dangers que représente cette maladie, tous savent et participent à la prévention. Mais malgré ces percées, l’objectif d’une génération sans sida, ni nouveaux cas d’infection au VIH demeure un défi pour toutes les nations, les riches comme les pauvres. Les obstacles qu’il faut franchir comprennent les ressources financières limitées consacrées à la prévention et au traitement du VIH ainsi que les barrières imposées aux personnes vivant avec le VIH ou à risque de le contracter. Les préjugés, la discrimination ainsi que la pauvreté rendent difficile l’accès aux services pour les populations marginalisées, ce qui explique pourquoi certaines populations sont davantage touchées par le VIH. C’est le cas des homosexuels, des drogués, des professionnelles du sexe…

Plus que jamais, nous savons qu’en matière de VIH, la prévention, le dépistage, les soins et le soutien ainsi que les traitements sont des éléments mutuellement bénéfiques d’une intervention efficace vers une génération sans sida. Même si nous sommes encore à des années d’une génération sans sida, nous sommes sur la bonne voie. Il suffit de revenir 30 ans en arrière et de songer au désespoir qui régnait face à cette maladie inconnue pour constater le grand bout de chemin que nous avons fait.

Faits et chiffres à l’échelon mondial

Selon le dernier rapport ONUSIDA, 1,7 million de personnes à travers le monde sont mortes de maladies liées au sida en 2011. En 2011, on estimait qu’environ 34 millions de personnes à travers le monde vivaient avec le VIH. La grande majorité d’entre elles habite dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. On estime que 2.7 millions de personnes ont été infectées par le virus en 2010.

Le VIH/sida est la maladie infectieuse la plus mortelle du monde. A ce jour cette maladie a causé la mort de plus de 30 millions de personnes a travers la planète.
En outre, les experts de l’OMS estiment que chaque année, 1,8 million de personnes meurent du VIH/sida.

Grâce aux récents progrès concernant l’accès au traitement antirétroviral, les séropositifs peuvent maintenant vivre plus longtemps et en meilleure santé. A fin 2010, 6,65 millions de séropositifs avaient eu accès à un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Toutefois, près de 7 millions de personnes n’ont pas encore accès au traitement antirétroviral dont elles auraient besoin. Cela représente seize fois plus qu'en 2003. Dans l’ensemble, la couverture par les traitements antirétroviraux dans les pays à revenu faible ou intermédiaire a continué à augmenter et elle était, fin 2010, de 47% des 14,2 millions de personnes pour qui un traitement était justifié.

On estime à 3,4 millions le nombre d’enfants qui vivent avec le VIH/sida. Selon les chiffres de 2010, la plupart d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne et ont été infectés par leur mère au cours de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement au sein. Près de 1100 enfants sont infectés par le VIH chaque jour. 330.000 enfants sont nés avec le sida en 2011 (370.000 en 2010, chiffre révisé à la baisse). Le nombre d’enfants qui reçoivent des antirétroviraux est passé d’environ 75 000 en 2005 à 456 000 en 2010.

La transmission mère-enfant est presque toujours évitable. Cependant, l’accès à des interventions préventives reste limité dans la plupart des pays à revenu faible ou intermédiaire. On a pourtant fait des progrès. En 2010, 48% des femmes enceintes vivant avec le VIH ont bénéficié des schémas thérapeutiques les plus efficaces (ceux recommandés par l’OMS) pour prévenir la transmission mère-enfant du virus.

Le VIH est le principal facteur de risque de survenue d’une tuberculose évolutive. En 2010, plus de 350 000 personnes vivant avec le VIH sont décédées des suites d’une tuberculose. Cela représente à peu près le cinquième des 1,8 million de décès dus au VIH cette année-là. La majorité des personnes atteintes à la fois d’une infection à VIH et de la tuberculose habitent en Afrique subsaharienne (environ 82% des cas enregistrés dans le monde).
En 2011, plus de huit millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès à une thérapie rétrovirale.

16,8 milliards de dollars (15 milliards en 2010) ont été mis à la disposition de la lutte contre le sida en 2011.

À l’échelle nationale

La lutte contre le Sida n'est pas seulement un combat contre la maladie mais aussi un effort pour transformer la société, c’est aussi un combat pour les droits humains.
Pour le directeur exécutif du programme commun des Nations Unies sur le VIH /Sida (ONUSIDA), Michel Sidibé, qui était en visite au Maroc (2 au 4 avril 2012) pour assister au lancement du Plan stratégique national de lutte contre le Sida 2012-2016, le Maroc démontre de façon très claire qu’il est un modèle pour le Maghreb, l’Afrique et le Moyen-Orient, en termes de progrès pour le traitement et la prévention en matière de lutte contre le Sida. Assurant que le Plan stratégique national de lutte contre le sida mis en place par le Maroc peut également être mis en place à l'échelle continentale.

Fort de cette reconnaissance internationale, conscient des réels enjeux que représente la lutte contre le Sida au Maroc et du rôle essentiel et central que joue le ministère de la santé, le Pr Houcine Louardi a toujours placé la lutte contre le Sida comme priorité des actions qu’entreprend son département et que le plan de lutte contre ce fléau fait partie de la stratégie globale du département de la Santé qui est focalisée sur le droit à la santé dont doit jouir chaque citoyen marocain conformément à la nouvelle constitution dont s’est doté notre pays.
Pour le Pr Houcine Louardi, la santé ne dépend pas seulement de la prévention et du traitement des maladies, mais également de la mise en place d'un cadre de vie sain dans lequel les premières nécessités du citoyen sont garanties. Les derniers chiffres concernant le Sida au Maroc sont ceux du ministère de la Santé et l'ONUSIDA qui estiment à 29.000 le nombre de personnes vivant avec le VIH à fin 2011. Sur ces 29.000 personnes vivant avec le virus du Sida, environ 10.000, soit près du 1/3 nécessitent un traitement antirétroviral. Concernant la répartition géographique des personnes infectées par le VIH, 78% vivent en milieu urbain notamment dans les régions du Souss-Massa-Draâ, Marrakech-Tensift-Al-Haouz et le Grand Casablanca qui concentrent à elles seules 58% des cas notifiés.

En outre, la grande majorité des porteurs du VIH, soit 71%, sont des adultes âgés entre 25 et 44 ans et 2% sont des enfants. La proportion de femmes a, quant à elle, atteint près de 50% des cas. Quant au mode de transmission, la contamination par VIH/Sida se fait principalement par voie hétérosexuelle, par usage de drogues injectables notamment dans l'Oriental et Tanger-Tétouan. Plus de la moitié des nouvelles infections se produisent parmi les populations à risque, tandis que 71% des femmes seraient infectées par leur conjoint atteint. Enfin, il est toujours utile de le rappeler, le plan de lutte contre le Sida est doté d’une enveloppe de 810 millions de DH, sur une période de 5 ans. La composition de cette enveloppe budgétaire est constituée de 46% sur le budget de l'État, 41% sur le programme du fonds mondial et 13% dans le cadre des autres sources nationales.

Au regard de ces chiffres, on peut dire que le Maroc est un pays à profil épidémiologique bas avec une séroprévalence de l'ordre de 0, 15 %, ce qui ne l’empêche pas de maintenir son objectif d'éliminer les causes de cette maladie à travers notamment la promotion du dépistage précoce.

Des actions ambitieuses

Le plan stratégique prévoit l’élaboration de programmes de prévention pour les jeunes et les femmes en situation vulnérable. Cela passe par la mise en place d’un plan de marketing social du préservatif. Parallèlement, 30 nouveaux centres de dépistage seront créés, en plus de son intégration dans 358 centres de santé, 55 unités de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires. L’objectif est d’atteindre 2 millions de personnes testées à l’horizon 2016. La prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant devra être améliorée grâce à une couverture de 80% des femmes enceintes. A cela s’ajoute l’extension du traitement antirétroviral et de l’appui psychologique et social, pour atteindre 80% des personnes nécessitant un traitement. Elaborer des stratégies, fixer des objectifs, entreprendre des actions, fournir des prestations, informer, éduquer la population, encadrer les professionnels de santé, sont certes des actions que le département de la santé entreprend chaque jour pour permettre a tous les citoyens de bénéficier de soins de qualité dans les structures sanitaires. Mais il faut savoir qu’en ce qui concerne la lutte contre le Sida, cette lutte ne saurait être uniquement celle du ministère de la santé, cette lutte c’est celle de toutes les composantes de notre société, celle de tout un peuple, les petits comme les grands, les femmes comme les hommes, les riches, les pauvres, les associations, les médias… Bref, nous sommes tous concernés pour mener à bien la lutte contre le Sida, chacun à son niveau peut et doit apporter sa contribution, car c’est unis autour d’un même idéal que nous arriverons à vaincre cette maladie et que nous pourrons espérer réaliser le vœu de voir demain des générations sans SIDA. Pour terminer rappelons que des manifestations seront organisées à cette occasion par les associations de lutte contre le SIDA. L’Organisation Panafricaine de lutte contre le sida (OPALS Maroc) organise, à l'occasion de la Journée mondiale contre le Sida, le samedi 1er décembre 2012, une marche à Rabat pour plaider en faveur des droits des personnes vivant avec le VIH. L’Association de lutte contre le sida (ALCS), quant à elle, lance la 4e édition de Sidaction Maroc 2012. Une campagne de sensibilisation destinée à collecter des dons comme celle de 2010 qui a permis a l’ALCS de récolter 13,1 millions de DH grâce aux donateurs et aussi aux partenaires, ce qui a servi à la bonne cause.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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