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Revue de presse

Vers une généralisation de la transplantation rénale pédiatrique

Le matin | Maroc | 05/12/2012

L’hôpital d’enfants Abderrahim Harouchi, relevant du CHU Ibn Rochd, a célébré le 5e anniversaire de la réalisation de la première greffe de rein chez l’enfant. C’est un événement qui coïncidait avec la réalisation de la 14e transplantation rénale pédiatrique. Pour le staff chirurgical, c’était l’occasion d’organiser une rencontre à laquelle ont participé les enfants greffés, leurs parents, ainsi que les professionnels intervenants dans la greffe rénale pédiatrique. Il était principalement question de faire le point sur l’évolution de cette chirurgie compliquée, ainsi que sur les actions à entreprendre pour son développement.

«Durant ces cinq années, nous avons réalisé 14 greffes rénales pédiatriques, ce qui est quand même un chiffre très respectable comparativement avec les pays africains, sachant qu’outre le Maroc, ce genre d’opérations est pratiqué uniquement en Égypte et en Afrique du Sud», explique le Pr Hicham Sibai, chef du service de chirurgie viscérale pédiatrique à l’hôpital universitaire Abderrahim Harouchi. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, ces transplantations sont réalisées par des équipes marocaines, avec un taux de réussite de 100%. Au départ, nous avions commencé avec l’aide d’une équipe de l’hôpital universitaire Robert Debré de Paris, mais maintenant nous sommes totalement autonomes et c’est une équipe composée de Marocains qui assure tout le travail».

Il est à souligner que l’hôpital en question est le seul dans tout le pays où sont réalisées des greffes rénales pédiatriques. À retenir également que le chef du service de chirurgie pédiatrique, assisté par un staff hautement professionnel, est le seul à effectuer ce genre d’opérations. Récemment, une assistante a commencé à s’initier à la transplantation rénale pédiatrique, dans une perspective de préparer une relève digne de ce nom. «Il est primordial de préparer la relève. En ce sens, nous sommes en collaboration avec d’autres centres hospitaliers marocains en vue de les initier à la transplantation rénale pédiatrique. Maintenant que nous avons acquis l’autonomie, nous sommes prêts à la transmettre. D’ailleurs, une équipe du CHU de Fès vient régulièrement assister aux opérations réalisées dans notre centre», précise le Pr Sibai.

L’on pourrait penser que ce sont là les seules raisons pour lesquelles peu de transplantations pédiatriques sont exécutées. Mais il y en a d’autres. En effet, le fait que les greffes de rein chez l’enfant soient effectuées au compte-gouttes est tributaire d’une courbe d’apprentissage à respecter, de critères très stricts comme la compatibilité ou encore du fait de ne pas mettre la vie du donneur en danger. Sur ce dernier point, les mamans arrivent en tête de liste des donneurs, bien avant les papas.

À ce propos, le Pr Sibai indique que tout un processus, très particulier et bien verrouillé, est à respecter avant de passer à l’acte. «Il y a une courbe d’apprentissage qu’il faut respecter, car on ne peut pas agir à la hâte et mettre la vie des enfants en danger, il faut plutôt faire les choses dans les règles de l’art. Cette année, nous avons pu réaliser 4 greffes et l’on se retrouve de facto sur une courbe ascendante. Je pense que ça va aller à un rythme plus élevé dans le futur, surtout grâce à l’autonomie acquise par nos équipes», souligne-t-il.

Actuellement, les listes d’attentes des enfants en besoin de greffe se rallongent constamment. En ce sens, les enfants qui ont une insuffisance rénale chronique sont nombreux, mais ils ne sont pas encore arrivés au stade de subir une greffe. La raison en est que plus ils sont petits, plus ils ont un petit poids, plus l’opération est délicate.

Cependant, en dépit de ces proscriptions, dès qu’un enfant est en phase de présenter un besoin en dialyse, celui-ci est automatiquement admis pour subir la greffe.
Il est enfin à souligner que la greffe rénale pédiatrique au niveau de ce centre coûte un forfait de 240 000 DH, montant qui a été arrêté avec les différents organismes de prévoyance sociale, sachant que cela représente une charge beaucoup moins importante que le coût de la dialyse à vie.

Des Particularités en cascade

Outre le petit poids, d’autres particularités sont à prendre en compte dans une transplantation rénale pédiatrique, à l’image de la disproportion entre l’organe à greffer et le corps qui le reçoit, ou encore, dans la moitié des cas, les enfants ont des malformations de l’appareil urinaire. «Nous ne pouvions lancer des opérations de transplantation dans un centre où la chirurgie des reins et de l’appareil urinaire n’est pas bien développée. En d’autres termes, vu que la moitié des cas souffre de malformations de l’appareil urinaire, il faut d’abord les soigner. De la sorte, quand on procède à la greffe d’un rein, il ne va pas être détruit par la malformation et les maladies sous-jacentes», précise Pr Sibai. Il s’agit en fait d’un long processus, vu qu’il nécessite un travail aussi bien dans le sens longitudinal (le temps) que transversal (multidisciplinaire). En effet, il est impératif de réunir tous les partenaires pour une opération de cette envergure, à savoir des réanimateurs, des néphrologues, des pédiatres, des radiologues et un staff paramédical qualifiés. «Mais le travail ne s’arrête pas là, car quand l’enfant quitte le bloc opératoire, il bénéficie d’une prestation d’excellente qualité dans les différents services, un travail professionnel qui n’a rien à envier aux équipes européennes.
D’ailleurs, nous avons reçu des témoignages de leur part à travers des rapports élogieux dont nous sommes fiers, car nous croyons en l’avenir de la santé au Maroc», conclut le chef du service de chirurgie pédiatrique.

Abdelhakim Hamdane

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