Ce test peu coûteux, une «puce génétique» utilisant un seul gène du virus de la grippe, pourrait permettre aux scientifiques d’identifier rapidement les virus de la grippe, dont celui de la grippe aviaire (H5N1), indique un communiqué publié par l’Institut National des Maladies Allergiques et Infectieuses (NIAID), relevant de l’Institut National de la Santé.

Une puce génétique, encore appelée «micro-alignement d’ADN», est constituée d’un groupe de points microscopiques d’ADN fixés sur une petite lame (puce) de verre, de plastique ou de silicone. Cet alignement d’ADN permet de créer le profil des différentes protéines que produisent, ou «expriment», les gènes.

Ces puces génétiques permettent d’analyser les niveaux d’expression de milliers de gènes à la fois. Cette avancée scientifique intervient alors que le nombre total de cas de grippe aviaire chez l’homme était porté à 258, après la confirmation par l’Indonésie de la découverte de deux nouveaux cas.

Les chercheurs ont annoncé que lors de tests effectués sur 24 échantillons du virus H5N1, la puce a permis d’obtenir des informations complètes sur le type et le sous-type de virus dans 21 cas et n’a donné aucun résultat faussement positif, ce qui signifie qu’elle n’a jamais indiqué la présence de H5N1 quand il n’y en avait pas.

Ces recherches ont été effectuées sous la direction de Kathy Rowlen, chercheur à l’université du Colorado, et ont été financées par le NIAID.
La MChip présente un avantage par rapport aux tests qui existent déjà, dans la mesure où elle se fonde sur un seul segment de gène, qui subit des mutations moins fréquentes que les gènes de la grippe généralement employés dans les tests de diagnostic. Il n’est donc pas nécessaire de l’adapter aussi fréquemment à l’évolution du virus. «Une fois qu’elle sera produite et distribuée, cette nouvelle technologie pourrait révolutionner les tests dont se servent les laboratoires pour identifier les cas de grippe», a déclaré Nancy Cox, directrice de la division de la grippe du CDC.