Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse
Le matin | Maroc | 13/11/2012
De plus en plus de personnes souffrent d’intolérances alimentaires sans le savoir et vont même jusqu’à en aggraver le processus, puisque très souvent l’intolérance est liée à des aliments que l’on apprécie et que l’on consomme souvent. L’intolérance alimentaire est une hypersensibilité à certaines substances alimentaires comme l’impossibilité pour des personnes de pouvoir digérer certains aliments comme les produits laitiers (lactose, lactoglobulines) et les céréales contenant du gluten (gliadine). L’hypersensibilité ou l’intolérance alimentaire est une forme d’allergie alimentaire. On distingue trois types d’allergies alimentaires selon leur évolution dans le temps.
Les allergies de type 1, qui constituent un mécanisme de défense de l’organisme vis-à-vis d’une substance inoffensive. Des réactions intenses, telles qu’une éruption cutanée, des crises d’éternuement et une sensation de suffocation, qui se manifestent rapidement sont des signes typiques d’une allergie. Les réactions surviennent de façon générale dans un laps de temps relativement court après la consommation de l’aliment en cause.
Ensuite, il y a les réactions pseudo-allergiques, dites de type 2, qui surviennent dans les heures suivant la consommation de l’aliment antigène. Elles se manifestent cliniquement par des symptômes respiratoires, cutanés et parfois systémiques.
Enfin, les allergies de type 3, appelées aussi les hypersensibilités ou intolérances alimentaires. Elles sont tout à fait différentes des allergies. En effet, les intolérances alimentaires se caractérisent par la présence d’IgG (les immunoglobulines sont les globulines plasmatiques douées de propriétés immunitaires), elles sont à l’origine d’une porosité intestinale et sont responsables de pathologies de type subaigües avec manifestations retardées. Les intolérances sont fréquentes et se développent au fur et à mesure de la vie d’un individu et souvent de façon spontanée.
Le plus compliqué est que les symptômes d’une intolérance alimentaire sont, contrairement à l’allergie, extrêmement variés, peuvent même ressembler à ceux d’une allergie, mais se manifester seulement des heures ou des journées après l’ingestion des aliments.
Aussi, les symptômes d’une intolérance sont souvent banalisés, ce qui la rend difficile à diagnostiquer. Ainsi, les intolérances peuvent se manifester de diverses façons telles que : des troubles respiratoires (rhinite, sinusite, asthme, otite, maux de gorge, toux, enrouement, obstruction par mucosités) ; des troubles digestifs (vomissements, ballonnements, crampes, nausées, sentiments de plénitude, constipation, diarrhée, coliques, colon irritable…) ; des troubles cutanés (urticaire, eczéma, dermatite atopique, acné, psoriasis, rougeurs, peau sèche, démangeaisons) ; des troubles nerveux (migraine, maux de tête, vertiges, troubles de la concentration, somnolence, dépression, hyperactivité) ou articulaires (arthrite, douleurs articulaires, musculaires, douleurs dorsales, faiblesse, fibromyalgie, crampes).
«Je souffre d’une allergie au gluten depuis l’enfance, mais je ne l’ai découvert qu’à l’âge de 22 ans. Et pour cause, les symptômes dont je souffrais ne ressemblaient en rien à ceux d’une allergie alimentaire. J’avais des diarrhées chroniques, des douleurs abdominales, des vomissements, une fatigue chronique, une anémie, un eczéma… et la liste est longue. Aujourd’hui, je suis au régime strict, je n’ai le droit de manger que ce que je prépare à la maison et dès que je fais une erreur, les symptômes reviennent immédiatement. C’est très pénible à vivre», confie Saïda.
En effet, vivre avec une hypersensibilité alimentaire peut être invalidant pour la personne.
Le corps ne fabriquant pas les enzymes nécessaires à la bonne digestion de l’aliment, cela peut entraîner des troubles digestifs désagréables et bien qu’on entende souvent parler d’intolérance au lactose ou au gluten, il faut savoir qu’on peut être intolérant à n’importe quel produit. Les intolérances alimentaires perturbent la fonction intestinale. Les aliments responsables ne sont pas complètement assimilés et les résidus partiellement digérés mobilisent le système immunitaire. Ces résidus sont reconnus et attaqués en tant que corps étrangers, c’est cette inflammation chronique qui est à l’origine de l’hypersensibilité alimentaire.
L’autre difficulté de cette maladie est qu’il n’y a pas de traitement pouvant guérir les intolérances alimentaires. Le seul moyen efficace est de supprimer l’aliment auquel on est intolérant.
Selon les tests effectués, les symptômes disparaissent au bout de trois jours et si on veut vraiment se débarrasser d’une hypersensibilité alimentaire, il faut suivre un régime strict (supprimer l’aliment antigène) pendant deux ans, le temps que les cellules mémorisantes meurent.
Explications : Dr Najia Dhiba, docteur en biologie et directeur Développement à Isolabo «Les allergies au blé et aux épices sont les plus fréquentes au Maroc»
Quelle est la différence entre les types d’allergies alimentaires ?
Il existe trois allergies alimentaires principales. Les allergies classiques de type 1, elles sont des effets immédiats, avec un risque de choc anaphylactique et nécessitent un recours urgent aux anti-histaminiques sinon elles peuvent être fatales ; les allergies de type 3 (appelées aussi hypersensibilités ou intolérances alimentaires), avec effets retardés jusqu’à cinq jours, inflammations chroniques. Les allergies de type 3 sont difficiles à percevoir sans test sanguin ; enfin les déficiences enzymatiques, par exemple les réactions au lait (troubles digestifs principalement) liées à une déficience en lactase.
Quelles sont les allergies alimentaires de type 3 les plus courantes au Maroc ?
Certainement le blé (gluten) et aussi les épices du fait de leur présence très répandue dans l’alimentation.
Comment se manifestent-elles et comment les prévenir ?
Les allergies de type 3 (intolérances) induisent des maladies inflammatoires chroniques (migraine, diabète de type 2…), mais aussi la prise de poids due aux désordres métaboliques créés par l’inflammation chronique. L’exclusion temporaire est la solution pour réduire les effets des aliments qui créent l’inflammation. À terme (variable selon le degré d’intolérance mesurée), les aliments peuvent être réintroduits individuellement et successivement dans l’alimentation avec précaution en respectant le concept clef de la rotation (ne pas re-consommer le même aliment pendant 4/5 jours de suite et varier au maximum son alimentation).
Peuvent-elles être dangereuses pour la santé ? Si oui, à quel point ?
L’inflammation chronique crée des désagréments et affecte le bien-être de la personne atteinte. La prise de poids induite peut conduire au développement du diabète de type 2. Dans certains cas extrêmes, la maladie s’installe en devenant invalidante : migraines chroniques, maladie de Crohn…
Peut-on en guérir ?
On peut prévenir et guérir en stoppant le développement de ses inflammations. Ceci en reconsidérant son mode d’alimentation sur la base des résultats du test Immunal.
Des complications dangereuses
En plus des symptômes particuliers des intolérances alimentaires, celles-ci peuvent donner lieu à des maladies plus ou moins graves, mais qui peuvent être handicapantes.
En effet, les personnes souffrantes d’hypersensibilité alimentaire connaissent souvent des problèmes de santé tels que des maladies chroniques, des troubles intestinaux, la maladie de Crohn, la maladie céliaque, la migraine chronique, l’eczéma, le psoriasis, le diabète, la fibromyalgie, la polyarthrite, des douleurs articulaires, musculaires et dorsales, mais pas seulement, dans certains cas, l’intolérance alimentaire peut se développer en hypertension artérielle, dépression ou cancer. En effet, selon les études réalisées par les scientifiques, un grand nombre de personnes souffrant de ces maladies ont vu leur santé s’améliorer en découvrant l’aliment antigène et en le supprimant définitivement de leur nourriture. Les spécialistes conseillent, d’ailleurs, aux personnes souffrant de ce genre de problème de santé de manière chronique depuis des années, de faire le test pour vérifier si leurs maux ne sont pas causés par une allergie alimentaire de type 3.
Repères
Le test ImuPro a été présenté lors d’une conférence qui a eu lieu récemment à Casablanca. ledit test a déjà fait ses preuves en Europe.
Le test ImuPro permet de déterminer les intolérances alimentaires et c’est une méthode pour la gestion personnalisée de l’immuno-nutrition.
Il existe trois types de tests «100», «200» ou «300», chacun permet d’analyser entre 90 et 270 aliments (aliments verts, jaunes, rouges : additifs, conservateurs…), et l’analyse peut durer six heures.
Hafsa Sakhi
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.