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Revue de presse

Lutte contre la Tuberculose : 20 millions de vie sauvées

Albayane | Maroc | 25/10/2012

D’après le Rapport sur la tuberculose dans le monde 2012 publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 20 millions de personnes seraient aujourd’hui en vie uniquement grâce à la lutte et aux soins antituberculeux. Ce rapport fournit une évaluation complète et actualisée de l’épidémie de tuberculose et des progrès accomplis dans la lutte contre la maladie au niveau mondial, régional et des pays, en fonction des objectifs mondiaux fixés pour 2015. Il fait état de la situation dans 204 pays, ce qui représente plus de 99% des cas de tuberculose dans le monde. Les nouvelles données recueillies confirment que la tuberculose reste la principale maladie infectieuse mortelle aujourd’hui.

Le Bacille de Kock, ou BK, qui est la bactérie responsable de la tuberculose, infecte avec prédilection l'appareil respiratoire : la tuberculose pulmonaire représente un peu plus de 70% des cas de tuberculose. La maladie peut aussi toucher tous les organes. Les principales localisations extra pulmonaires décrites sont ganglionnaires, urogénitales, ostéoarticulaires et cérébro-méningées.

Cette infection est considérée comme une priorité de santé publique partout dans le monde, et ce d'autant que le nombre de cas résistants aux traitements augmente de façon préoccupante. Selon le nombre de médicaments auxquels résiste le BK, on parle de tuberculose multi résistante (résistance à au moins deux antibiotiques antituberculeux majeurs) ou ultra résistante (résistance à pratiquement tous les antituberculeux).
Quels les signes de cette maladie ? Les symptômes courants de la tuberculose pulmonaire évolutive sont une toux accompagnée d’expectorations parfois teintées de sang, des douleurs dans la poitrine, une faiblesse générale, une perte de poids, de la fièvre et des sueurs nocturnes
Lorsqu’une personne développe une tuberculose active (maladie), les symptômes (toux, fièvre, sueurs nocturnes, manque d’appétit, perte de poids, etc.) peuvent rester modérés pendant de nombreux mois. Cela peut inciter le malade à repousser le moment de consulter, et se traduire par la transmission de la bactérie à d’autres personnes. Les personnes atteintes de tuberculose évolutive peuvent infecter jusqu’à 10 à 15 autres personnes avec lesquelles elles sont en contact étroit en l’espace d’une année. Sans un traitement approprié, quelque deux tiers des personnes atteintes de tuberculose évolutive en mourront.

Le tabagisme accroît fortement le risque de tuberculose et de décès. Plus de 20% des cas de tuberculose dans le monde peuvent être attribués au tabagisme.

A la croisée des chemins

En l’espace de 17 ans, 51 millions de personnes ont été traitées et soignées avec succès conformément aux recommandations de l’OMS. Sans ce traitement, 20 millions de personnes seraient décédées, a déclaré le Dr Mario Raviglione, Directeur du département OMS «Halte à la tuberculose». Ces résultats qui traduisent l’engagement des gouvernements à transformer la lutte contre la tuberculose ont été obtenus par les dirigeants des pays d’endémie et grâce à une aide internationale mais, aujourd’hui, l’OMS avertit que la lutte contre la maladie dans le monde reste fragile.

«La dynamique créée pour faire échec à cette maladie est en réel danger. Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, vers l’élimination de la tuberculose de notre vivant ou vers des millions de décès supplémentaires dus à la maladie», a estimé le Dr Raviglione.
La tuberculose reste la principale maladie infectieuse mortelle
Les nouvelles données figurant dans le Rapport sur la tuberculose dans le monde 2012 confirment que la tuberculose reste la principale maladie infectieuse mortelle aujourd’hui. Les résultats font apparaître :

  • Une baisse continue du nombre de personnes malades de la tuberculose, mais toujours une charge mondiale considérable avec 8,7 millions de nouveaux cas en 2011.
  • Un nombre estimatif de 1,4 million de décès dus à la tuberculose, dont 500.000 femmes, ce qui montre que la maladie est l’une des principales causes de mortalité pour les femmes.
  • une diminution des taux d’incidence et de mortalité dans les six Régions OMS, bien que les Régions africaine et européenne ne soient pas encore en voie d’atteindre l’objectif consistant à réduire de moitié la mortalité par rapport à 1990 d’ici 2015.
  • des progrès toujours très lents dans la riposte à la tuberculose multirésistante, avec seulement un patient sur cinq diagnostiqué dans le monde.

Le Rapport souligne également les succès remportés par certains pays - parmi lesquels le Cambodge, qui a enregistré une baisse de 45% de la prévalence de la tuberculose entre 2002 et 2011 - et rapporte, au total, des données pour 204 pays et territoires, qui couvrent tous les aspects de la tuberculose, y compris la tuberculose multirésistante, la tuberculose/VIH, la recherche-développement et le financement de la lutte contre la maladie.

Le Rapport se félicite de la mise en service au niveau mondial d’un nouvel outil de diagnostic qui permet de dépister la tuberculose, y compris la tuberculose multirésistante, en à peine 100 minutes. Le test d’amplification de l’acide nucléique (TAAN), entièrement automatisé, qui permet de diagnostiquer la tuberculose et la maladie résistante à la rifampicine est maintenant disponible dans 67 pays à revenu faible ou intermédiaire. L’adoption de ce test «à la minute» devrait encore s’accélérer suite à la baisse récente de 41% du prix.

Le Rapport signale également la découverte de nouveaux médicaments antituberculeux prometteurs - les premiers depuis 40 ans - qui pourraient arriver sur le marché dès 2013. Les outils de prévention, de dépistage et de traitement de toutes les formes de tuberculose progressent effectivement dans la filière de recherche-développement, estime-t-il.
À terme, ces progrès signifient qu’un nouveau vaccin antituberculeux et un outil de diagnostic sur le lieu des soins pourraient être disponibles au cours des dix prochaines années.
Mais l’élaboration de ces nouveaux outils a un prix. Le Rapport observe qu’il existe un déficit de financement de 1,4 milliard de dollars (US $) par an pour la recherche développement.
En dehors de ce déficit de financement pour la recherche, on prévoit également un déficit de financement de 3 milliards par an entre 2013 et 2015, et qui pourrait avoir de graves conséquences pour la lutte antituberculeuse, avertit le Rapport.

«Ce déficit menace de retarder l’administration de soins antituberculeux aux patients et d’affaiblir les mesures qui permettraient de prévenir et de maîtriser la propagation de la tuberculose, les pays à revenu faible ou intermédiaire étant les plus exposés», a déclaré le Dr Katherine Floyd, qui a coordonné l’équipe chargée du Rapport. Face à cela, l’OMS appelle à un financement international ciblé par les donateurs et à la poursuite des investissements par les pays eux-mêmes afin de protéger les acquis récents et de garantir la poursuite des progrès. Aujourd’hui, 90% de l’aide de donateurs extérieurs pour la tuberculose provient du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

En 2011, 8,7 millions de personnes ont développé la tuberculose et 1,4 million en sont mortes.
Plus de 95% des décès par tuberculose se produisent dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et la maladie est l’une des trois principales causes de décès chez les femmes âgées de 15 à 44 ans. En 2010, on comptait environ 10 millions d’enfants orphelins dont les parents étaient décédés de la tuberculose.

La tuberculose est une cause majeure de décès chez les personnes vivant avec le VIH et est responsable d’un quart de tous les décès. La tuberculose multirésistante (tuberculose MR) est présente dans pratiquement tous les pays étudiés.
Le nombre de personnes développant la tuberculose chaque année est, selon les estimations, en diminution - bien que très lente - ce qui signifie que le monde est sur la bonne voie pour atteindre l’objectif du Millénaire pour le développement consistant à inverser la tendance de la maladie d’ici à 2015. Le taux de mortalité par tuberculose a chuté de 41% entre 1990 et 2010.

La situation au Maroc

Au Maroc, en 2011, près de 27.000 nouveaux cas de tuberculose ont été notifiés, définissant une incidence de 82 nouveaux cas pour 100.000 habitants et 35 nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à frottis positif pour 100.000 habitants.

Selon le système de surveillance épidémiologique, 70% des cas dépistés sont concentrés dans les zones les plus urbanisées, particulièrement autour des grandes villes. La maladie affecte les hommes (58% des cas) plus que les femmes (42%); dans 70% des cas, la tuberculose touche une population jeune et active d'âge compris entre 15 et 45 ans; 80 % ont un âge inférieur à 45 ans, réduisant ainsi ses capacités d'activité et le rendement économique de la communauté.

Après 20 ans de mise en œuvre de la stratégie DOTS (directly observed treatment short course), les objectifs mondiaux de l'OMS atteints depuis 1995 sont maintenus à plus de 95% pour le taux de détection et à plus de 85% pour le taux de succès thérapeutique. L'incidence de la tuberculose a diminué de 30% entre 1996 et 2007 et de la TPM+ a diminué de 55/100.000 habitants en 1994 à 37/100.000 en 2010, soit une réduction de 33% en 16 ans.

La régression de cette maladie est de l'ordre de 2 à 3% chaque année malgré les progrès réalisés par le programme de lutte engagé par le ministère de la Santé. Dans le but d'avoir un impact significatif sur la dynamique de la tuberculose dans la population marocaine et d'atteindre une réduction importante de la charge de morbidité tuberculeuse, le ministère de la Santé s'est engagé à mettre en œuvre la «Stratégie Halte à la Tuberculose horizon 2015» dans toutes ses composantes telles qu'elles sont définies par l'Organisation mondiale de la santé et le Partenariat mondial Halte à la tuberculose. Cette stratégie de lutte s'intéresse d'une part à consolider les acquis de la stratégie précédente et, d'autre part, à mettre en œuvre les nouvelles approches préventives, participatives et communautaires faisant appel à la mobilisation sociale, bâtie sur la communication interactive et l'éducation préventive pour lutter et réduire le fardeau de la tuberculose dans la population, notamment pour sa forme contagieuse.

De par son importance, le programme de lutte antituberculeuse bénéficie d'un financement sécurisé et conséquent, assuré essentiellement par le ministère de la Santé. En effet, le budget alloué est passé de 20 millions de DH en 2011 à 30 millions en 2012 pour assurer l'accès universel gratuit aux prestations de la lutte antituberculeuse, y compris sa forme multi résistante. Aussi, et afin d' appuyer la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte antituberculeuse, le ministère de la Santé a pu mobiliser une enveloppe supplémentaire d'environ 10 millions de dollars dans le cadre de la subvention du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme pour la période 2012-2016.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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