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Revue de presse

Les maladies bucco-dentaires : le 3e fléau mondial

Albayane | Maroc | 17/10/2012

Les maladies bucco-dentaires peuvent être qualifiées de problèmes de santé publique, en raison de leurs prévalences et leurs incidences élevées, et par le fait que, comme dans toutes les maladies, elles atteignent principalement les populations défavorisées et socialement marginalisées. Il faut également prendre en considération les effets qu’elles peuvent avoir en termes de douleur, de déficience fonctionnelle et de détérioration de la qualité de vie.

Soucieuse de contribuer à l’amélioration de la santé bucco-dentaire de la population marocaine et disposée à mettre au profit des citoyens le savoir et l’expertise dans ce domaine dont l’importance n’échappe à personne, La Fédération nationale des syndicats du secteur privé au Maroc, en collaboration avec le syndicat des médecins dentistes du secteur privé de Rabat, organise une table ronde sur l’A.M.O sous le thème : «Ensemble pour une meilleure prise en charge des soins bucco-dentaires» et ce, le samedi 13 novembre 2012 à la faculté de médecine dentaire de Rabat. Un rendez-vous qui vaut le détour.

D’après des statistiques faites par l’OMS, les affections bucco-dentaires constituent le 3e fléau mondial menaçant l’état de santé de la population, après les maladies cardiovasculaires et les néoplasies. Le tableau actuel de la santé bucco-dentaire dans le monde présente des tendances divergentes. La progression rapide de la carie dentaire, l’incidence élevée des parodontopathies et l’insuffisance du personnel dans les pays en voie de développement contrastent avec la stabilité ou la réduction de l’incidence des caries et des parodontopathies et une augmentation des effectifs du personnel dentaire dans les pays industrialisés.
La carie dentaire reste un problème de santé bucco-dentaire majeur dans la plupart des pays industrialisés, puisqu’elle touche 60 à 90% des élèves et la grande majorité des adultes.
Dans les pays en voie de développement, ces affections bucco-dentaires ne bénéficient que d’un intérêt très limité, la priorité souvent accordée à des maladies invalidantes mettant en jeu le pronostic vital.

Selon une autre étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la mise en place de structures dentaires publiques au Maroc semble avoir été menée avec un certain retard par rapport à des pays similaires.

Un programme national de prévention bucco-dentaire a été mis en œuvre à partir de 1990, axé sur les soins dentaires de base, effectués dans les centres de santé urbains et quelques hôpitaux publics et sur la prévention.

Une enquête épidémiologique conduite en 1999 montrait d’une part des résultats globaux non satisfaisants, d’autre part des résultats variables selon les régions.

Etat des lieux

Les pathologies bucco-dentaires représentent un réel problème de santé publique du fait des conséquences parfois graves qu’elles peuvent induire dans leur sillage. Si on se rapporte aux résultats de la dernière enquête épidémiologique réalisée en 1999, celle-ci avait révélé que 72% des enfants âgés de 12 ans et 97,7% des adultes étaient affectés par des caries dentaires.
La parodontopathie touche 88,8% des adultes et 62,5% des enfants âgés de 12 ans.
Plus de 50% de la population vivant dans sa majorité dans le milieu rural n’a pas accès aux infrastructures de soins bucco-dentaires et la situation se détériore particulièrement chez les enfants.

Soulever aujourd’hui le problème des affections bucco-dentaires, peut paraître à certains comme dépassé, un sujet qui n’intéresse guère beaucoup de monde. Mais dans la réalité, dans le vécu de chacun de nous au quotidien, il en va autrement. La preuve, il vous suffit de faire un examen de votre propre dentition, de celle de vos enfants pour vous rendre compte sur le champ de toute l’étendue des dégâts.

Le problème des affections bucco-dentaire est tellement courant, que ces affections touchent toutes les couches de notre population, les riches comme les pauvres sont concernés avec cependant une différence de taille. Les riches peuvent se permettre de se faire soigner par des chirurgiens dentistes, de se faire poser des bridges, des couronnes en céramiques, des implants ou des prothèses amovibles.

Les pauvres se contentent des extractions que se soit au niveau des structures de santé, chez le mécanicien ou les charlatans qui pullulent au niveau des souks, c’est pourquoi nous constatons que ces pauvres gens, ces citoyens démunis sont souvent édentés, c’est une réalité qui fait mal, mais qui nécessite d’être étalée sur ces colonnes.

La forte corrélation entre plusieurs maladies bucco-dentaires et des maladies non transmissibles chroniques est principalement due à des facteurs communs de risque. De nombreuses affections générales peuvent avoir des manifestations bucco-dentaires qui accroissent le risque de maladies bucco-dentaires, lesquelles, à leur tour, représentent un facteur de risque pour un certain nombre d’affections générales.

Les affections bucco-dentaires, dans la mesure où elles impliquent généralement infection et douleur, retentissent - parfois gravement - sur l’état général. Elles peuvent être à l’origine de complications infectieuses locales ou à distance, en particulier chez certains patients fragilisés : personnes immunodéprimées (VIH, chimiothérapies anticancéreuses…), patients diabétiques plus vulnérables à l’infection, patients cardiaques présentant un risque d’endocardite infectieuse, personnes âgées dépendantes ou personnes handicapées (infections respiratoires provoquées, entretenues ou aggravées par inhalation de particules septiques d’origine buccale).

Par ailleurs, il existe - notamment en raison de facteurs de risque communs - des corrélations significatives entre un mauvais état bucco-dentaire (notamment parodontopathies sévères) et diabète, maladies cardiovasculaires, accouchements prématurés, pneumopathies chroniques, cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS).

Les affections bucco-dentaires peuvent aussi altérer les fonctions de mastication, de phonation et, plus généralement, entraîner une dégradation de la qualité de vie et de la relation avec autrui : perte du plaisir de manger, dégradation de l’image de soi, crainte de parler, de sourire avec un impact psychologique et social considérable.

Enfin, les maladies bucco-dentaires restreignent les activités scolaires, professionnelles et personnelles, entraînant la perte de millions d’heures d’étude et de travail chaque année partout dans le monde. A titre d’exemple, au Canada pays qui nous devance largement en terme de santé bucco dentaire et avec un nombre d’habitants quasi similaire au notre, On estime que 2,26 millions de jours de classe et 4,15 millions de jours de travail sont perdus chaque année pour des visites chez le dentiste ou des congés de maladie liés à des problèmes buccodentaires.

Cette conception élargie de la santé bucco-dentaire ne diminue en rien l’importance des deux principales pathologies bucco-dentaires au plan mondial à savoir la carie dentaire et les maladies parodontales. Il est possible de les prévenir et de les traiter grâce à un ensemble de mesures individuelles, communautaires et professionnelles.

Le dépistage précoce de la maladie est, dans la plupart des cas, essentiel pour sauver des vies. Un examen bucco-dentaire approfondi peut permettre de déceler des signes de carence nutritionnelle ainsi qu'un certain nombre de maladies générales telles que les infections microbiennes, les troubles immunitaires, les traumatismes et le cancer de la cavité buccale. Les tissus maxillo-faciaux permettent également de mieux connaître des organes les moins accessibles du corps. Par exemple, les glandes salivaires sont un modèle des glandes exocrines, et une analyse de la salive peut apporter des indices importants sur l’état de santé générale.

Soins bucco-dentaires

Les besoins en traitements parodontaux prophylactiques sont nécessaires chez 34,1% des enfants de 12ans, chez 51,6% des adolescents de 15 ans et chez 84,2% des adultes de 35-44 ans. Par contre les traitements parodontaux plus complexes sont nécessaires chez 10,9% des adolescents de 15 ans et chez 36,5% des adultes de 35-44 ans.

Les besoins en traitements dentaires sont les plus manifestés avec une prépondérance des obturations, ils sont les plus fréquents chez les trois groupes d’âge, ils sont respectivement de 67,4% à 12 ans, 77,6% à 15 ans et 82% à 35-44 ans. A 12 ans, les enfants ont besoin essentiellement de soins conservateurs.

Les besoins en traitements orthodontiques se déduisent du pourcentage des enfants présentant des anomalies dento faciales. Au niveau maxillaire, 55,6% des individus nécessitent une prothèse multiple, associée ou non à une prothèse simple, 15,3% une prothèse simple associée ou non à une prothèse multiple et 4,6% une prothèse totale. A la mandibule, 56,7% des individus nécessitent une prothèse multiple, associée ou non à une prothèse simple, 14,7% une prothèse simple associée ou non à une prothèse multiple et 3,5% une prothèse totale.
Les besoins en soins immédiats sont nécessaires pour une minorité d’individus dans les trois tranches d’âge et sont essentiellement destinés à soulager la douleur.

En conclusion et au regard de tout ce que nous venons de voir, il est loisible de dire qu’en matière de santé bucco-dentaire, l’efficacité de la prévention et des soins précoces n’est plus à démontrer. En outre, cette même prévention représente une potentielle diminution à terme des dépenses de soins dentaires et même de certaines maladies (cardiopathies, nephropathies, bronchopathies) en évitant les traitements lourds et coûteux.

C’est pourquoi l’Assurance maladie obligatoire (AMO) doit s’y investir. Cependant une assurance complémentaire auprès du privé s’impose.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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