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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 31/08/2012
La FNSPM a ainsi élaboré cette liste afin de recueillir les remarques et suggestions de l’ensemble des professionnels du secteur. La Fédération rappelle que la situation alarmante des pharmacies d’officines s’explique par la non-application des textes de loi et la non promulgation des décrets d’application de la loi 17/04 portant code du médicament. Parmi ces propositions, celle-ci appellant à la promulgation de l’arrêté sur la pharmacopée, le respect de la loi sur les produits vétérinaires et à définir les produits d’hygiène à visée thérapeutique.
S’agissant de la marge des pharmaciens sur les médicaments, deux propositions ont été formulées par la FNSPM. Concernant la première proposition, on notera pour les princeps et les génériques de 0 à 250 une marge cumulative de 40%, de 30% pour ceux de 250 à 1200 DH et 10% à partir de 1200 DH. Dans le cadre de la seconde proposition, la marge est de 30% pour les princeps de 0 à 1200 DH et de 10% au-delà de 1200 DH. Pour le générique, il est prévu un transfert de la marge du princeps équivalent. La Fédération prévoit, dans ce cas précis, de demander le droit de substitution pour promouvoir les génériques, ce qui permettra alors à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) de se rééquilibrer et instaurer une réelle politique du générique. Par ailleurs, la Fédération demande au ministre de la santé d’associer les pharmaciens d’officines dans le Régime d’assistance médicale (RADEM) et que la dispensation des médicaments passent par les pharmacies. Il est aussi question d’élargir l’Assurance maladie obligatoire (AMO) afin de faciliter l’accès aux médicaments. Pour la FNSPM, il est primordial de relancer la convention du tiers payant avec l’ANAM, ce qui constituera un moyen pour la profession de récupérer et de réglementer définitivement le problème des médicaments onéreux (antiviraux et oncologie).
En raison de la situation précaire des pharmaciens, la Fédération revendique un abattement fiscal. L’assurance maladie pour les pharmaciens figure parmi les propositions phares. Les pharmaciens demandent à être affiliés à la CNSS. On notera dans la liste des propositions, l’obligation de la formation continue pour les pharmaciens et les aides-pharmaciens ainsi que la possibilité de faire des achats groupés dans la légalité et contourner les circuits parallèles. La FNSPM appelle à l’actualisation du dahir de 1922 sur les substances vénéneuses (actualisation des définitions des tableaux de classification des médicaments) et à proposer un nouveau tableau ou une gamme de médicament officinale.
Au sujet des soins pharmaceutiques, il sera question de définir tous les actes que le pharmacien effectue et les rendre légaux tels que le renouvellement des ordonnances pour les maladies chroniques. Enfin, la Fédération revendique une rémunération des services de gardes de nuit en proposant un forfait par boite et la déclaration électronique de l’ordonnancier.
Laila Zerrour
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