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Albayane | Maroc | 08/06/2012
D'après l'Organisation Mondiale de la Santé, des travaux de recherche récents ont révélé qu'il y aurait 300 millions de personnes atteintes de diabète dans le monde et ce chiffre promet une augmentation qui va être de l'ordre de 45% dans les pays développés, et approchera les 200% dans les pays en développement en raison du vieillissement de la population, des mauvaises habitudes alimentaires, de l'obésité et d'un mode de vie sédentaire.
La définition qui me semble être la plus à même de permettre aux lecteurs de bien comprendre ce qu’est le diabète est la suivante : Le diabète est une maladie très fréquente, caractérisée par une augmentation du taux de sucre, ou de glucose dans le sang (glycémie) supérieure ou égale à 1,26 g/l à jeun.
Les divers types de diabète
Il y a plusieurs formes ou types de diabète, suivant la ou les causes qui entraînent ce déséquilibre de la glycémie. Mais, en général, on rencontre surtout les types de diabète suivants :
Diabète type 1
Le diabète de type 1 (diabète insulinodépendant, diabète juvénile, diabète maigre) apparaît généralement durant l’enfance et l’adolescence, entre l’âge de 5 et 14 ans. Mais, des nourrissons ou des adolescents âgés de plus de 15 ans peuvent être touchés par la maladie. L’augmentation de la glycémie résulte d’une fabrication insuffisante ou absente de l’insuline par les cellules bêta du pancréas. Dans le diabète de type I, l’organisme ne reconnaît plus les cellules bêta du pancréas qui fabriquent l’insuline et il les détruit. Donc, la fabrication (sécrétion) de l’insuline est insuffisante ou totalement absente, ce qui entraîne une accumulation du sucre dans le sang (hyperglycémie). Le traitement de ce type de diabète, consiste en des injections régulières d’insuline.
En effet, c’est l’insuline qui permet au glucose d’être utilisé par les cellules du corps, soit pour être transformé en énergie, ou pour être stocké. Les malades ayant le diabète de type 1 ont besoin dès le diagnostic, et en permanence du traitement par insuline.
Diabète de type 2
Le diabète de type 2 (diabète non insulino indépendant, diabète gras) apparaît généralement après l’âge de 40 ans. Il est dû à la présence de deux anomalies essentielles, défaut d’utilisation du glucose par les cellules (insulinoresistance), anomalie quantitative et qualitative de fabrication de l’insuline (insulinipénie).
Le facteur génétique est présent, mais d’autres facteurs environnementaux interviennent.
L’obésité et la sédentarité sont des facteurs favorisant le diabète. 90 % des diabétiques de type II ont un excès de poids.
Dans sa variante de type 2 (90% des malades), la maladie peut être silencieuse pendant une dizaine d'années. D'où le retard dans les diagnostics. La cause principale du diabète de type 2 est, quant à elle, bien établie. Comme nous l’avons dit, c’est le contexte familial, une alimentation trop grasse et trop riche en sucres rapides (sodas...), ainsi qu'un manque d'exercice physique, il ne faut pas vous étonner outre mesure si vous constatez que je j’insiste sur certains éléments, c’est dicté par mon souci de transmettre aux uns et aux autres des messages clairs susceptibles de les éclairer au sujet des causes. La santé de la mère lors de la grossesse est également déterminante. Si elle est diabétique à ce moment-là, son bébé peut le devenir par la suite.
Des chiffres en constante augmentation
Actuellement, il y a 300 millions de diabétiques dans le monde. Plus de 90% des diabétiques ont le diabète de type II, et seulement 10 % présentent le diabète de type I.
En 2030, il y aura 330 millions de diabétiques dans le monde. Cette épidémie du diabète est surtout due aux modifications du mode de vie, l’occidentalisation, l’alimentation très calorique, la sédentarité, le dépistage plus actif du diabète, le vieillissement de la population…
Le grand malheur, c’est que le diabète de type 2, qui normalement touchait les adultes âgés de plus de 40 ans, a commencé à se rajeunir et affecter aussi les enfants ayant moins de 20 ans. Ces dernières années, les cas de diabète de type I ont doublé chez les moins de 14 ans. L’obésité, chez l’enfant, est la cause majeure de survenue de diabète.
Le diabète au Maroc
Au Maroc, il y’a environ 6,6 % de diabétiques (statistiques du Ministère de la Santé de l’année 2000 des personnes âgées de plus de 20 ans). Les chiffres ont connu depuis cette date une augmentation certaine pour ne pas dire inquiétante. C’est un constat que l’on peut aisément faire, il suffit de comptabiliser le nombre de diabétiques qui passent en consultation.
Les spécialistes (endocrinologues) sont unanimes pour reconnaître une tendance à la hausse du diabète. Mais ce qui doit inquiéter encore plus, c’est que beaucoup de diabétiques ignorent totalement leur maladie.
Aujourd’hui, on avance le chiffre de 2,5 millions, voire 3 millions de marocains qui souffrent de diabète. Un chiffre en expansion inquiétante. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la hausse continue du taux de sucre dans le sang va devenir un problème majeur dans de nombreux pays.
Car les complications entraînées par cette pathologie sont multiples. Pour un diabétique, le risque d'avoir un infarctus ou un accident vasculaire cérébral est deux à quatre fois plus élevé que dans la population générale. Cette affection chronique est la première cause de cécité et d'amputation des membres inférieurs. Elle provoque également des insuffisances rénales graves.
Du fait du vieillissement et du mode de vie actuel des Marocains, la prévalence actuelle du diabète dans notre pays est appelée à augmenter, ce qui fatalement engendrera un nombre plus élevé de malades diabétiques, des hospitalisations, des complications, des handicaps et des couts de plus en plus élevés pour assurer une prise en charge correcte de tous ces diabétiques. Sommes-nous préparés à cette éventualité ?
Alimentation et diabète
En général, l’alimentation fait partie intégrante du traitement du diabète type 1 ou type 2, avec quelques particularités pour chaque type de diabète. Pour le diabète de type 1, l’alimentation est la même que celle de la population générale, c’est-à-dire une alimentation saine et équilibrée. Pour le diabète de type 2, où le malade a un excès de poids, il faut réduire les apports énergétiques et avoir une alimentation hypocalorique.
Le régime du diabète est établi par votre médecin traitant ou par une diététicienne, en fonction de votre âge, de votre sexe, de votre poids et de votre activité physique.
En général, le régime du diabétique de type 2 est composée de :
Exemple :
Pour un régime de 2000 calories par jour :
Il faut 100 gr de protéines (400 calories), 200 gr de glucides (800 calories), et 100 de lipides (800 calories).
Dans les viandes rouges ou blanches, la présence des graisses est obligatoire ; mais en quantité variable suivant la nature de la viande, l’âge et le poids de l’animal.
Le choix diététique
Le diabétique doit savoir dans quelle catégorie se trouve le produit qu’il va manger :
Les produits à volonté
Les produits à réduire
Les produits interdits
Sucre, miel, chocolat, confiture, banane, raisin, châtaignes, dattes, figues et fruits secs, fruits en conserves, pâtisseries, lait concentré sucré
Sodas sucrés, sirop, jus de fruits sucrés, alcools, apéritifs, bière, vin sucré…
L’importance de l’activité physique
L'importance d'axer les efforts tant sur la prévention contre le diabète que sur le dépistage, ainsi que sur les moyens de sensibilisation, tout en adoptant les fondamentaux d’un mode de vie saine, tels que recommandés par l'Organisation mondiale de la santé est une exigence qui n'est plus à démontrer.
La prévention du type 2 passe d'abord par un changement de mode de vie chez les individus prédisposés au diabète (avec antécédents familiaux notamment). Une grande enquête menée par le National Institute of Health montre que trente minutes quotidiennes d'exercice physique (marche par exemple) suffisent à diminuer de 58% la probabilité de développer la maladie.
L’effort physique fait consommer du sucre, puisque c’est le carburant de nos muscles?! Il fait aussi baisser la tension artérielle et contribue à la perte du poids. Or, il est prouvé que la perte de quelques kilos fait déjà baisser le taux de sucre dans le sang. Les études montrent surtout l’effet bénéfique de l’activité physique sur la diminution du risque de diabète et de ses complications. L’idéal encore une fois est de pratiquer 30 minutes d’activité soutenue de suite (marche rapide ou autre) tous les jours. Mais il faut le faire selon ses moyens. Si on ne faisait rien et qu’on se met à marcher 10 à 15 minutes tous les jours, cela aura déjà un impact.
Il n’est pas dit que vous devez faire comme les sportifs de haut niveau, ce qui compte, c’est la régularité, il faut bouger tous les jours, c’est à vous de décider, c’est soi faire de la marche ou rester à la maison à regarder la télé, il faut choisir.
D’ici là portez- vous bien.
Écrit par Ouardirhi Abdelaziz
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