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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 28/05/2012
Bien leur en a pris, car dans ses habituelles critiques aux résistances qui s’opposent au changement, Abdelilah Benkirane n’a pas manqué de lancer quelques piques au PPS, son allié. L’assistance a préféré s’en amuser et considérer autrement plus sérieux ses appels à dire «franchement et sans populisme» leur avis sur cette question qu’il tient pour l’une des plus importantes à l’heure actuelle avec l’éducation et la justice. «Je vous invite à dire les choses telles qu’elles sont, comme vous faites pour les diagnostics, car c’est le premier pas sur la voie de la rémission».
Mais, a-t-il ajouté, pour être sincère ce diagnostic doit procéder de la libre expression et de la créativité sans entrave. «Je vous invite encore une fois à dire les choses telles qu’elles sont et à leur proposer le remède que vous jugez efficace». Abdelilah Benkirane qui s’est défendu de qualifier le système de santé de catastrophique a cependant reconnu qu’il comportait de nombreux points noirs. «Mais foin de défaitisme, s’est-il empressé d’ajouter, grâce aux forces vives de la nation on viendra à bout de ces tares». S’il est convenu de l’existence de ces points noirs, le ministre de la santé n’en a pas moins reconnu que des succès ont été réalisés sur le plan de l’espérance de vie, de la mortalité infantile, de celle des mères et de l’éradication de certaines grandes maladies. Mais il reste de nombreux défis à relever face à une situation où il n’y a qu’un lit pour 1.000 habitants et seulement 6 médecins pour 10.000 habitants, chiffres qui situent le Maroc à la traîne dans la région, a-t-il affirmé. Il a précisé que le système sanitaire a besoin de 7.000 praticiens et de 9.000 paramédicaux et qu’au demeurant les écarts entre les régions et entre la ville et la campagne imposent une autre politique de la santé.
Prônant la décentralisation des décisions au sein de son département, il a souhaité «que chaque délégué devienne ministre de la santé dans sa région». Il a révélé que 17 projets d’hôpitaux ayant bénéficié de financements de la Banque européenne d’investissement (BEI) n’ont jamais vu le jour. Cela nous incite à travailler pour le retour de la confiance, de la transparence et de la participation, a-t-il déclaré. Lhoussaine Louardi s’est également prononcé en faveur d’une nouvelle politique du médicament. «Nous avons les compétences requises et elle est nécessaire», a-t-il affirmé. Cette action lui semble d’autant plus urgente que 40% des dépenses de santé du ménage moyen sont consommées en médicaments et que la prescription du générique tarde à s’ancrer dans la pratique médicale. Le ministre de l’enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche a estimé, quant à lui, que le développement des compétences passe par la refonte de l’enseignement national. Il a annoncé plusieurs mesures pour rendre cet enseignement plus efficace (voir article p12).
Par : Ahmed Salaheddine
DNCR à Rabat
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