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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 03/05/2012
Abdel Majid Belaïche : Le projet de décret relatif à la bioéquivalence des médicaments génériques est intéressant. Ce décret sera bénéfique non seulement pour les patients mais aussi pour les industriels pharmaceutiques génériques. En effet, les médicaments génériques ont toujours fait l’objet d’attaques et de multiples campagnes de dénigrement, visant la mise en doute de la qualité de ces médicaments. Ces attaques venant de la concurrence sont malheureusement reprises par certains leaders d’opinion. Le principal point sur lequel étaient attaqués les médicaments génériques était l’absence d’études de bioéquivalence. L’obligation de faire ces études de bioéquivalence clarifiera la situation et protégera les médicaments génériques contre ces attaques injustifiées et rassurera davantage les patients quant à l’efficacité et la sécurité de ces médicaments.
Que reprochez-vous aux clauses de ce projet ?
La seule reproche que l’on pourrait faire à ce projet est le fait qu’il limite l’obligation de faire des études de bioéquivalence aux seuls médicaments génériques et ne dit rien au sujet des médicaments princeps dont la fabrication a été transférée au Maroc. En effet, un changement de site industriel d’un pays vers un autre peut modifier de manière très significative l’environnement et les conditions où ce médicament sera fabriqué. Normalement une bioéquivalence du princeps fabriqué au Maroc versus le même princeps fabriqué dans le pays d’origine à partir du moment où il s’agit d’un médicament pour lequel la bioéquivalence est normalement exigible.
Est-ce que le Maroc possède suffisamment de centres pour accompagner les recherches scientifiques de ce projet ?
Il est clair que le marché pharmaceutique marocain continuera de connaître de nombreuses introductions de nouveaux médicaments génériques dans les prochaines années. La demande en études de bioéquivalence sera donc importante. Pour répondre à cette demande en études de bioéquivalence, plusieurs centres de recherches seront nécessaires. On sait qu’aujourd’hui il y a au moins trois centres de recherches prêts à accueillir ces études et il n’est pas exclu que d’autres centres voient le jour. Dieu merci, les compétences en la matière ne manquent pas et pour les équipements c’est une simple affaire d’investissements. Le seul frein était l’absence d’une loi pour encadrer la recherche pharmaceutique et la protection des cobayes. Maintenant c’est fait.
Selon vous, est-ce que l’introduction du générique boostera l’activité pharmaceutique ?
Tout d’abord je dois rappeler que le médicament générique est parmi nous depuis plusieurs décennies, les premiers génériques datent des années 60 et le véritable essor des médicaments génériques date du début des années 90. Les médicaments génériques ont fini par conquérir aussi le champ des médicaments des pathologies chroniques telles que l’hypertension, le diabète, les dyslipidémies, les dépressions, les psychoses ou l’asthme mais aussi le domaine des médicaments des pathologies onéreuses telles que les cancers.
Au cours des deux dernières décennies, l’évolution des ventes des génériques a été supérieure à celle du marché pharmaceutique. Il est clair que les médicaments génériques continueront à booster le marché pharmaceutique, encouragés en cela par les autorités marocaines. L’élargissement de la couverture par assurance maladie à 8,5 millions de citoyens, soit 26% de la population marocaine et qui s’ajoute aux 34% couverts par l’AMO, a forcément un coût.
Par : Houda El Fatimi
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