Les hémorroïdes sont des veines dilatées qui se forment dans l’anus ou le rectum.

«Depuis quelques jours, je souffre de douleurs anales, surtout au moment de la selle. Je ressens également une sorte de boule près de l’anus. Je crains que ce soit des hémorroïdes», confie Karim. «J’ignore comment j’ai pu attraper cette maudite maladie. Il n’y a presque pas de position qui puisse me soulager. Je souffre assis, debout, la nuit, j’appréhende d’aller aux toilettes… mais malgré tout je ne veux pas aller chez le médecin. Cela va être très gênant», ajoute-t-il.

Extrêmement embarrassantes, les hémorroïdes sont des veines dilatées qui se forment dans l’anus ou le rectum. Il est normal que les veines de la région anale se gonflent légèrement au moment de la défécation. Mais contrairement aux veines normales, les hémorroïdes restent dilatées en permanence et causent parfois des saignements mineurs ou forment de petits caillots sanguins. Les hémorroïdes se produisent lorsque des tissus se gonflent, s’affaiblissent et se dégagent des structures qui les soutiennent. Il en résulte un gonflement semblable à un sac qui se prolonge dans la région anale. Cette maladie peut survenir à tout âge, mais elles touchent plus particulièrement les aînés et, parmi les personnes plus jeunes, les femmes enceintes. Les personnes les plus susceptibles de souffrir d’hémorroïdes sont les personnes dont un proche parent en a souffert, les femmes enceintes ou qui ont donné naissance par accouchement vaginal et les personnes qui présentent des constipations fréquentes. D’où on comprend que les hémorroïdes sont provoquées par une pression constante ou répétée sur les veines rectales ou anales.

La pression est généralement due à des efforts de défécation intenses et prolongés. D’autres facteurs peuvent également accroître le risque d’hémorroïdes comme : la diarrhée, le fait de soulever des objets lourds, une mauvaise posture, une station assise prolongée, une alimentation à faible teneur en fibres et l’obésité. Des lésions du foie et certaines allergies alimentaires peuvent également accroître la tension imposée aux veines rectales. Cette maladie peut s’avérer douloureuse et incommodante, mais elle est souvent sans gravité. Généralement, les hémorroïdes provoquent une sensation de brûlure, de démangeaison ou d’inconfort dans la région anale. Elles provoquent également des saignements et des douleurs au moment de la défécation, ainsi qu’une sensation que l’intérieur du rectum est enflé. Les hémorroïdes varient en fonction de leur emplacement et de l’importance des douleurs ou de l’inconfort qu’elles provoquent.

Les hémorroïdes internes, par exemple, sont situées à l’intérieur du rectum. Elles ne provoquent généralement pas de douleurs, étant donné que ce tissu ne comporte pas de nerf sensoriel. La gravité de ces hémorroïdes est évaluée en fonction de l’importance et de la fréquence de leur protrusion dans le canal anal ou hors de l’anus. La classification ainsi obtenue comporte 4 stades. Le premier stade où elles sont petites et ne font pas saillie. Des saignements mineurs indolores surviennent parfois après le passage des selles. Lors du deuxième stade, les hémorroïdes peuvent faire saillie pendant le passage des selles, mais elles se replacent spontanément par la suite. On peut les remplacer manuellement lors du troisième stade et enfin lors du quatrième stade, les hémorroïdes font constamment saillie et ressortent si elles sont repoussées dans le rectum.

Elles peuvent provoquer des saignements. Ces hémorroïdes peuvent être douloureuses si elles sont étranglées par l’anus ou si un caillot sanguin se forme. Les hémorroïdes externes, quant à elles, se forment sous la peau, immédiatement à l’intérieur de l’ouverture de l’anus. Elles peuvent enfler et la région avoisinante peut devenir ferme et douloureuse et prendre une coloration bleue ou pourpre lorsqu’elles sont thrombosées. Une hémorroïde thrombosée est une hémorroïde à l’intérieur de laquelle s’est formé un caillot. Ce caillot n’est pas dangereux et ne se déplacera pas dans le corps, mais il est douloureux et doit être drainé. Les hémorroïdes externes peuvent provoquer des démangeaisons et être très douloureuses, plus particulièrement pendant le passage des selles.

Avis du spécialiste : Abdellatif Achibet, généraliste

«Le diagnostic des hémorroïdes ne doit pas être pris à la légère»

Que sont les hémorroïdes ?

Les hémorroïdes sont des dilatations des veines de la zone anale (anus et rectum) et du tissu les entourant, causant des sensations de gêne et où siègent parfois des inflammations ou de complications entravant la qualité de vie, un véritable inconfort au quotidien. Il s’agit de dilatations veineuses dont la grosseur est variable d’une personne à une autre, les hémorroïdes peuvent être internes ou externes (sur le pourtour de la marge anale en fonction de leur localisation).

Quels sont les principaux signes et symptômes des maladies hémorroïdaires ?

Les démangeaisons, l’irritation parfois les saignements constituent les de symptômes habituels rencontrés lors des hémorroïdes. La douleur accompagne généralement leurs complications qui peuvent être une thrombose ou ulcération. Le diagnostic des hémorroïdes ne doit pas être pris à la légère et sans examen, il peut cacher une autre pathologie d’où l’intérêt de consulter un médecin surtout en cas de saignements : un diagnostic est nécessaire pour en déterminer les causes exactes qui peuvent être autres que des hémorroïdes nécessitant une conduite urgente et adaptée.

Comment peut-on traiter et prévenir les hémorroïdes ?

Tout d’abord, il faut savoir que traitées efficacement, les hémorroïdes ne sont pas dangereuses. En général, les hémorroïdes se soignent efficacement à l’aide de traitements simples qui atténuent la douleur et réduisent l’inflammation. Il conviendra également de veiller à réguler le transit intestinal en luttant contre la constipation.
Enfin, une attention particulière doit être accordée à l’hygiène de la région anale. Il est important d’observer son hygiène alimentaire. Il faut boire suffisamment d’eau à raison de 2 litres par jour et éviter les aliments favorisant la constipation et par conséquent la formation d’hémorroïdes : il faut consommer, en particulier, les légumes, les fruits, les crudités et les légumineuses. On recommande également une alimentation riche en fibres, faible en matières grasses, en sel et en pâtisseries. Il convient d’éviter l’abus de viandes, les plats épicés, l’alcool, le café et le thé.

Il existe d’autres traitements en cas de complications. En effet, en plus du traitement médical, plusieurs solutions peuvent être proposées en fonction des cas. Les injections sclérosantes, qui provoquent la sclérose des vaisseaux hémorroïdaires, la photo-coagulation par infrarouges, les ligatures élastiques, puis la destruction par congélation.
Enfin, si la maladie hémorroïdaire est à un stade très avancé, on peut envisager une intervention chirurgicale sous anesthésie locale ou générale en fonction de l’acte à effectuer.

Grand risque pendant la grossesse

Durant la grossesse, le corps de la femme se modifie énormément. Cela entraîne quelques troubles mineurs, mais désagréables. Ils ne sont généralement pas graves, mais peuvent considérablement perturber le quotidien. C’est principalement à partir du 6e mois de grossesse que l’utérus a une taille suffisamment importante pour comprimer les veines de l’abdomen. La circulation sanguine est alors complètement bouleversée et les varices ainsi que les hémorroïdes ne tardent pas à pointer leur nez. Certaines études révèlent que dans 48% des cas, la grossesse révèle la pathologie hémorroïdaire. Quant à sa fréquence, elle varie énormément d’une femme à l’autre, mais on parle d’au moins un tiers des futures mamans qui seraient concernées par ce problème durant leur grossesse.
Bien évidemment, le bébé ne court aucun danger, mais l’irritation, les démangeaisons, les petits saignements et la douleur liée aux crises hémorroïdaires ne sont pas franchement agréables. Boire beaucoup d’eau, manger fibres et fruits sont des mesures simples de prévention qu’on peut utiliser tout au long de la grossesse. Il est important de privilégier de bonnes habitudes de vie afin d’éviter la constipation.

Hajjar El Haiti