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L'Opinion | Maroc | 03/01/2012
La pharmacovigilance constitue l’un des programmes prioritaires de l’OMS. Ses performances dans la détection rapide des effets indésirables médicamenteux graves mettent à contribution la collaboration de nombreux pays. Le Maroc, pays ouvert sur le Monde a été le premier pays Arabe et Africain à participer au programme international de pharmacovigilance. Notre système national de pharmacovigilance destiné à recueillir les informations sur les effets médicamenteux indésirables repose sur la déclaration par les professionnels de santé et l’industrie pharmaceutique des événements liés à la consommation des médicaments. Ce livret a été réalisé dans l’objectif de définir le rôle de chacun des intervenants dans le système national de pharmacovigilance. Il est impératif que chacun participe à la promotion de la pharmacovigilance en accomplissant son devoir dont l’objectif est d’assurer la sécurité d’emploi des médicaments pour la population.
La pharmacovigilance est la science et les activités relatives à la détection, l’évaluation, la compréhension et la prévention des évènements indésirables et de tout autre problème lié à l’utilisation du médicament ou des produits de santé. L’évènement indésirable est un évènement clinique ou biologique non recherché coïncidant avec la prise d’un produit de santé et apparaissant dans les conditions normales d’utilisation, mais aussi en cas de mauvais usage, usage abusif, pharmacodépendance, syndrome de sevrage, erreur médicamenteuse, inefficacité thérapeutique, effets sur le produit de conception, réactions résultant d’un produit défectueux.
Concernant les produits de santé, on note : les médicaments, vaccins et produits contraceptifs ; les produits de diagnostic biologique et radiologique ; les produits diététiques et additifs alimentaires ; les plantes et produits de la pharmacopée traditionnelle ; les produits homéopathiques ; les cosmétiques ; les produits vétérinaires ; les dispositifs médicaux.
Pour ce qui est de la notification : c’est la déclaration des évènements indésirables des médicaments et autres produits de santé au Centre national de pharmacovigilance. Cette tâche revient aux professionnels de santé (médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers et sage femmes), les industries pharmaceutiques, les fabricants et commerçants des produits de santé, le public. Ces acteurs et intervenants peuvent notifier un évènement indésirable et le déclarer au Centre National de Pharmacovigilance tout en évoquant les renseignements suivants : identité du patient (initiales, âge, sexe,…) ; antécédents du patient ; évènements cliniques ou biologiques observés ; délai d’apparition de l’évènement indésirable ; médicaments suspectés et médicaments associés ; date de prise des médicaments et indications ; date d’arrêt des médicaments ; traitement correcteur de l’effet indésirable ; évolution de l’effet indésirable après arrêt du médicament ; identité et coordonnées du notificateur. Cette notification se fait sur la fiche de déclaration des effets indésirables ou en rédaction libre à communiquer au centre national de pharmacovigilance par téléphone d’urgence (05 37 68 64 64).
Concernant le fonctionnement quotidien du centre national de pharmaco-vigilance, il assure : le recueil exhaustif des déclarations d’effets indésirables médicamenteux qui lui sont communiqués par les professionnels de santé, les centres régionaux de pharmacovigilance (CRP), le centre antipoison, les laboratoires fabricants des produits de santé, le public ; l’évaluation de la relation de cause à effet entre le(s) produit(s) de santé et l’effet indésirable par l’imputabilité ; l’information du déclarant des résultats des recherches sur le cas chaque fois que c’est nécessaire ; l’organisation d’une consultation spécialisée pour établir le diagnostic clinique et étiologique d’un effet indésirable chez un malade ; l’élaboration d’une banque de données sur les notifications qui lui sont parvenues et l’envoi de tous les cas au Centre International de Pharmaco-vigilance ; l’élaboration d’un système de gestion des données capable de générer les signaux et les alertes ; l’analyse et l’exploitation des données statistiques en vue d’évaluer la fréquence des effets indésirables ainsi que la morbidité et la mortalité qu’ils induisent.
En principe, des centres régionaux de pharmacovigilance doivent exister au niveau de chaque région, rattachés à une structure de santé publique ayant une activité de pharmacologie clinique, de toxicologie clinique ou d’épidémiologie. Les tâches du CRP sont la collecte des cas d’effets indésirables des médicaments à l’échelle de la région ; recueillir les informations sur les produits de santé et les effets indésirables pour les professionnels de santé de la région ; maintenir la documentation tout en validant toutes les notifications, ; conduire des enquêtes et des études programmées par le comité technique de pharmacovigilance ; instaurer une banque de données sur les effets indésirables collectés dans la région ; communiquer mensuellement toutes les informations collectées au centre national de pharmacovigilance et de façon immédiate en cas d’effet grave.
Signalons que l’ouverture de cette rencontre scientifique a été faite par Dr E. Belloti, directeur régional de la santé au niveau de la région du Gharb Chrarda Bni Hsen, assisté par le délégué de la province de Kénitra Dr M. Berrahal, le directeur de l’hôpital El Idrissi Dr Afifi, le médecin chef du SIAAP Dr Harrag. Au cours de cette rencontre, deux excellents exposés ont été fait par le Pr M. Benazzouz hépato-gastro-entérologue traitant la notification spontanée ; point de vue du clinicien. Le deuxième exposé a été réalisé par Pr R. Soulaymani Bencheikh pharmacologue, directeur du centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc. Après les deux exposés, il y a eu une discussion fructueuse de la part de l’assistance.
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