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L'Opinion | Maroc | 17/11/2011
Comme son nom l’indique, ce sont des techniques thérapeutiques qui font appel, entre autres, à la pratique du sport ou à la peinture par les patients atteints de maladies psychiatriques, afin de s’accommoder à une hospitalisation dans un hôpital psychiatrique et à mieux adhérer aux traitements classiques, qu’il s’agisse de médicaments ou de psychothérapie.
Ainsi, les photos qui illustrent ce texte ne sont prises ni dans un fitness club d’un hôtel 5 étoiles ni dans un club privé huppé d’un quartier résidentiel de Rabat ou de Casablanca. Ces différentes machines d’aérobic, qu’il s’agisse de bicyclette ou de tapis roulant, représentent le nouveau matériel sportif que met l’hôpital Arrazi à la disposition de ses patients, dans le cadre de son programme scientifique thérapeutique : les activités occupationnelles.
La création du «centre des thérapeutiques occupationnelles», est le fruit d’une collaboration étroite entre une ONG marocaine très active, constituée essentiellement de femmes, l’»Association Sila d’aide à l’hôpital Arrari», l’hôpital Arrazi, dirigé par Pr. Jala Toufiq et la Direction du centre hospitalier Ibn Sina. L’association Sila est à l’origine de la réalisation de plusieurs autres projets, notamment, le réaménagement des salles de repos des patients des pavillons hommes et femmes, ainsi que l’organisation d’ateliers d’arts plastiques, de pâtisserie, de contes et de poteries. L’aide à la réinsertion sociale des patients avec la collaboration des familles et le personnel hospitalier, médecins et infirmiers est l’autre grand chantier auquel voudrait s’attaquer l’association Sila en collaboration avec les responsables de l’hôpital Arrazi.
Il faut préciser que Sila, est une association de soutien à l’hôpital Arrazi, née de la volonté de membres de la société civile. Cette association plaide pour les droits des malades mentaux. Elle œuvre pour améliorer les conditions d’hospitalisation et de séjour des patients, ainsi que l’accueil des patients et de leurs familles. De même, elle s’engage avec les responsables de l’hôpital Arrazi à améliorer les conditions de travail du personnel hospitalier, en contribuant notamment à sa formation continue.
Afin de soutenir les actions de l’association Sila et les placer dans un cadre juridique clair, le Directeur du CHIS, Pr. Chefchaouni, s’est engagé à ce que son département signe une convention avec Sila, afin de préciser les rôles qui échoient à chacune des deux parties.
Il faut indiquer que L’hôpital Arrazi de Salé, établissement spécialisé dans la santé mentale et la toxicomanie du CHIS, d’une capacité de 161 lits, est le chef lieu de la région psychiatrique de Rabat-Salé. Il dessert une population d’environ 5 millions d’habitants, répartie sur la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaêr, de Kénitra et de Sid Kacem. L’hôpital s’étend sur une superficie de quatre hectares environ. Il se présente sous forme pavillonnaire, avec de multiples espaces verts intra et extra pavillonnaires.
L’hôpital Arrazi s’est doté de plusieurs missions: dispenser des soins en santé mentale, disposer d’une unité de désintoxication, effecteur des travaux de recherche médicale, dans le strict respect de l’intégrité physique et morale et de dignité des patients, participer à l’enseignement clinque et post universitaire médical et pharmaceutique et la formation du personnel paramédical.
De même l’HAS, concourt massivement à la réalisation des objectifs fixés par l’Etat en matière de santé publique. L’hôpital Arrazi déploie, depuis plusieurs années, des efforts sans relâche pour améliorer le confort des patients et du personnel, notamment le réaménagement des locaux et des unités de soins, de création et d’entretien d’espaces verts et d’aires de détente, destinés à accueillir les patients et leurs familles. Par ailleurs, une avancée significative a été réalisée dans le domaine de l’hygiène hospitalière.
Enfin, il faut rappeler que la santé mentale constitue un réel problème de santé publique dans notre pays. Malgré le nombre important de personnes en souffrance psychique, les infrastructures psychiatriques et les moyens de prie en charge continuent de faire défaut. Une enquête nationale sur la situation épidémiologique de troubles mentaux et des toxicomanies a révélé que ceux-ci ne sont pas l’apanage d’une tranche ou d’une catégorie déterminée de la population. 48% de la population enquêtée présente au moins un signe relevant d’une mauvaise santé mentale. Malgré d’importants efforts fournis dans ce domaine depuis quelques décennies, il reste encore beaucoup à faire pour alléger la souffrance des patients, de leurs familles, et réduire l’handicap imputable à la maladie mentale. La priorité est actuellement l’amélioration de la qualité de la prise encharge des malades.
Dr Anwar CHERKAOUI
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