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Revue de presse

Entretien avec le PR khalid Ait Taleb, Directeur du CHU Hassan II Fès : «Le CHU de Fès doit se concentrer sur des interventions pointues»

Le matin | Maroc | 04/10/2011

Le professeur Khalid Aït Taleb, directeur du Centre hospitalier universitaire Hassan II Fès depuis 2004 et membre du Comité d'experts au ministère de la Santé, nous dresse, dans cet entretien un état des lieux du CHU de Fès, destination incontournable pour de nombreux patients et nous parle de ses performances, mais aussi des contraintes qui handicapent son développement.

LE MATIN : Le CHU de Fès est une destination incontournable pour plusieurs patients. Est-ce que les infrastructures et l'équipement répondent aux besoins ?

KHALID AÏT TALEB : Lors de son lancement par le ministère de la Santé, il était question de faire du CHU un pôle de développement sanitaire et médical avec une offre de soins d'ordre tertiaire, la formation et l'encadrement des étudiants en médecine et en infirmerie ainsi que le développement de la recherche. Aujourd'hui, il me semble que l'infrastructure qui existe n'est pas suffisante pour satisfaire l'ensemble des besoins de la santé de la région parce qu'en plus des missions auxquelles a été dédié le CHU lors de son lancement, nous assurons aussi les soins qui relèvent du secondaire et même du primaire et de la prévention. Des soins qui sont en principe, assurés par le réseau régional des soins de base comprenant les hôpitaux régionaux et publics de la ville.

Tout le monde cherche à se faire soigner dans ce plateau technologique nouveau et moderne et, comme la déontologie le dicte, le malade a la liberté de choisir son médecin. Résultat: on se retrouve avec un afflux important de patients, qui n'est pas maîtrisable. Nous ne pouvons pas refuser les patients. Et de ce fait, nous travaillons avec les moyens du bord tout en subissant les contraintes liées à l'engouement. Une situation qui crée aussi des malaises et des désagréments pour certains patients, notamment au niveau de l'accueil et de la satisfaction des délais des rendez-vous et de leurs doléances.

Et la solution à votre avis ?

Répondre à l'ensemble des besoins de tous les patients de la région est une équation pratiquement impossible à résoudre par le CHU. Le centre doit être inscrit dans une logique de filière de soins et du schéma régional de l'offre des soins et il doit travailler dans le cadre d'une carte sanitaire bien faite au niveau national. Autrement dit, il doit travailler dans le cadre d'un réseau régional de soins où chaque établissement assure sa mission principale avec, bien entendu, une collaboration harmonieuse et efficace et des orientations plus rationnelles des patients. Sans cette architecture, le CHU de Fès est condamné à assurer l'ensemble des soins avec toutes les contraintes et les conséquences que cela implique.

Est-ce que l'externalisation du service de gestion de l'accueil des patients a permis de soulager le CHU ?

Nous avons opté, après négociation avec les Finances, pour la solution d'externalisation de certaines activités, notamment celles qui relèvent de l'administration, de l'accueil, du secrétariat médical, et ce pour pouvoir nous concentrer sur notre activité stratégique qui est l'administration des soins aux malades. Aujourd'hui, c'est une expérience très réussie et j'encourage les infrastructures et les établissements sanitaires à opter pour ce type de solution pratique et efficace.

Est-ce que le patient de Fès et de la région n'a plus besoin de se déplacer vers Rabat ou Casablanca pour recevoir des soins pour certaines pathologies ?

Le CHU de Fès est une aubaine pour la ville et la région. Il a épargné à plusieurs patients le désagrément de se déplacer loin de chez eux pour bénéficier des soins médicaux. Il a surtout implanté un système innovant de gestion médicale et a instauré de nouvelles technologies innovantes que même d'autres structures nationales n'ont pas aujourd'hui. Le puzzle n'est pas au complet parce qu'il y a des spécialités qui manquent comme le service des brûlés. Nous ne sommes pas aujourd'hui disposés à construire parce que c'est un plateau très lourd sur le plan de la gestion financière et médicale. Et je pense qu'il ne faut pas multiplier à l'échelle du Maroc ce type de centres. Il faudrait garder pour le moment les trois ou quatre centres dédiés à cette activité et qui sont implantés à Casablanca, Meknès et à Rabat.

Et où en est la recherche au sein du CHU ?

Le CHU consacre un budget pour la recherche. Il y a aussi le budget de la Faculté de médecine ainsi que l'appui financier du Conseil d'administration ainsi que du conseil de la ville. Cela nous permet de développer la recherche fondamentale et de la recherche clinique. Mais je tiens à préciser que notre ambition aujourd'hui est de transformer le Centre de recherche en structure d'expertise et d'élaboration des recommandations, dédiée à la recherche dans les domaines du cancer, à la recherche épidémiologique et à l'économie de la santé. Nous avons une équipe de chercheurs étoffée et compétente et les résultats de nos recherches seront publiés incessamment.

Peut-on avoir une idée du montant alloué à la recherche ?

Nous réservons 2% du budget total du CHU à la recherche. Aujourd'hui, nous travaillons essentiellement avec les moyens du CHU et de la Faculté de médecine. Mais avec une équipe d'experts, des projets importants et des équipements à la pointe de la technologie, nous finirons par susciter l'intérêt pour nos laboratoires de recherche et il n y aura plus de soucis du côté des moyens financiers. Ceci étant, avec les moyens dont nous disposons aujourd'hui, nous arrivons à réaliser des avancées importantes. Par exemple, en termes de cancérologie digestive, nous sommes en train d'utiliser de nouvelles techniques pour éviter à certains patients l'utilisation de la chimiothérapie. Nous avons aussi des collaborations avec l'étranger, notamment en termes de prise en charge de malades de Parkinson. Une équipe pluridisciplinaire du Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès a récemment réalisé avec succès deux interventions neurochirurgicales sur deux patients atteints de Parkinson. Celles-ci consistent en l'implantation d'électrodes cérébrales profondes définitives reliées par des câbles sous cutanés à un neurostimulateur émettant des stimulations électriques qui réduisent les tremblements et autres symptômes de la maladie de Parkinson. Assistée par des spécialistes étrangers, cette équipe a permis à deux patients qui étaient incapables de prendre un verre dans la main de retrouver leur mobilité normale. Nous avons aussi, avec des partenaires américains, réussis deux interventions chirurgicales de pontage aorto-coronaire à cœur battant, c'est-à-dire sans recours à la circulation extracorporelle. Aujourd'hui, nos équipes sont autonomes pour la réalisation d'opérations chirurgicales délicates dans des spécialités médicales très pointues.

Et le budget global du fonctionnement du CHU ?

Il est de l'ordre de 180 millions de dirhams.

Vous êtes chirurgien toujours en exercice. Comment faites-vous pour assurer la direction du CHU et exercer votre métier de base ?

C'est une question d'organisation. En tant que chirurgien, j'ai une équipe qui travaille avec moi et assure le bon fonctionnement du service. Je me réserve une matinée par semaine pour intervenir dans des opérations chirurgicales. Cela me permet de garder le contact avec mes patients et aussi de garder la main.

Par Propos recueillis par Rachida Bami

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