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Albayane | Maroc | 22/10/2006
Réuni dernièrement au siège de l’OMS à Genève, le groupe, composé d’experts, a également défini une série de mesures que les pays doivent mettre en place pour lutter efficacement contre cette maladie, soulignant sa disponibilité d’apporter l’aide nécessaire et mobiliser des équipes à même de répondre aux demandes d’assistance technique des pays et de se déployer rapidement dans les zones à risque.
Le Groupe spécial mondial, qui avait été convoquée d’urgence pour examiner les dernières données disponibles sur l’impact de la tuberculose à bacilles ultrarésistants (Tuberculose-Ur), notamment lorsqu’elle est associée au VIH, a par ailleurs formulé des recommandations spécifiques sur les méthodes de surveillance de la tuberculose pharmaco-résistante et sur les moyens de laboratoire, la mise en oeuvre de mesures de lutte contre l’infection pour protéger les patients, les agents de santé et les visiteurs, l’accès des pays aux médicaments antituberculeux et aux antirétroviraux, les stratégies de communication et de mise en commun de l’information relatives à la prévention, à la lutte et au traitement et la recherche et le développement de nouveaux médicaments antituberculeux, vaccins et tests diagnostiques.
L’OMS et les membres du Groupe spécial entendent coordonner l’action
des partenaires nationaux et internationaux s’occupant de tuberculose
et de VIH de façon à faire appliquer les recommandations. Ils élaboreront
par ailleurs un plan définissant les ressources nécessaires pour
concrétiser ces recommandations et l’ensemble des interventions
d’urgence.
Dans un communiqué publié cette semaine, l’OMS qualifie
la tuberculose pharmaco-résistante comme une menace croissante pour
la lutte antituberculeuse, d’autant plus qu’une étude de
l’organisation et des «Centers for Disease Control and Prevention «,
des Etats-Unis, publiée au début de l’année, a fait état
pour la première fois de cas de tuberculose à bacilles ultrarésistants
aux traitements actuels. Cette forme de tuberculose a été détectée
dans toutes les régions du monde mais l’on estime qu’elle
reste relativement rare.
Le mois dernier, l’inquiétude suscitée par l’émergence de la Tuberculose-Ur a encore été accrue par des rapports et des études en provenance de la province du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, faisant état d’un taux de mortalité élevé chez des personnes VIH-positives et atteintes de tuberculose à bacilles ultrarésistants. Des mises en garde ont donc été formulées, précisant que la tuberculose à bacilles ultrarésistants pouvait compromettre gravement les progrès considérables accomplis dans les pays en matière de lutte antituberculeuse et l’extension du traitement et de la prévention du VIH en vue de l’instauration de l’accès universel.
Pour prévenir l’apparition et la propagation de la tuberculose pharmaco-résistante, le Groupe spécial a souligné qu’il fallait en priorité renforcer la lutte antituberculeuse dans les pays, comme indiqué dans la nouvelle stratégie de l’OMS «Halte à la tuberculose» et le plan mondial 2006-2015. Cela devrait se faire en coordination avec l’instauration progressive de l’accès universel au traitement et aux soins pour le VIH, ont estimé les experts.
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