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Revue de presse

Parodontite : un mal dentaire méconnu

Le matin | Maroc | 20/09/2011

Causée par des bactéries, la parodontite aboutit à la destruction de l'os qui soutient les racines de la dent. «Je souffre de saignements depuis plusieurs mois. Après avoir essayé toute la médication traditionnelle, en vain, j'ai décidé de consulter un dentiste. A mon grand désarroi, celui-ci m'a diagnostiqué une parodontite agressive. Moi qui pensais souffrir d'une simple inflammation de la gencive. Le dentiste me parle de déchaussement, de perte osseuse et peut-être même de perte de dents», confie Hanane, 32 ans.

On oublie trop souvent que la santé des dents dépend de la santé des gencives et de l'os qui les soutiennent. Les maladies parodontales touchent une grande partie des adultes et l'immense majorité des déchaussements qui en découlent pourrait être évités si la prévention était mise à l'honneur. Qu'il s'agisse d'une gingivite ou d'une parodontite, le saignement des gencives est souvent le seul symptôme détectable par le patient. Il importe donc de consulter son dentiste pour établir un diagnostic : dans le cas de la gingivite, l'inflammation de la gencive est locale. Elle est donc moins douloureuse et surtout réversible.

A l'inverse, en cas de parodontite, c'est toute la structure de soutien de la dent qui peut être atteinte et l'inflammation se propage en profondeur. La situation est alors plus douloureuse et irréversible.

La parodontite est donc une forme de maladie parodontale, mais contrairement à la gingivite, qui est une inflammation des gencives, elle s'attaque aux structures plus profondes, c'est-à-dire les tissus de soutien des dents (gencive, ligament et os alvéolaire).

A la place de ces tissus, il se crée des «poches» à la jonction gencive/dent, où les bactéries se multiplient. Afin de mesurer la profondeur des poches, le dentiste utilise une sonde qu'il glisse entre la gencive et la dent. Le détachement entre la dent et la gencive s'accompagne également d'une perte osseuse, appelée alvéolyse (ce qui signifie «destruction de l'os alvéolaire»).
A l'origine de la parodontite, on trouve une hygiène dentaire inadéquate ou insuffisante.
En effet, si la plaque dentaire n'est pas éliminée régulièrement, les bactéries qui la composent se retrouvent au niveau de la racine de la dent et produisent des enzymes capables d'endommager l'attache épithéliale (qui relie la pointe de la gencive à la dent) et d'induire une inflammation.
Le tabac, l'alcool et l'alimentation déséquilibrée font également partie des causes de la parodontite. En favorisant l'accumulation de la plaque dentaire, ils potentialisent le risque d'inflammation gingival.

L'absence de mastication limite l'activité musculaire et fragilise les tissus de soutien, donc l'alimentation trop peu solide encourage les troubles parodontaux. Sans oublier le stress qui influe directement sur la qualité de la défense immunitaire.

En plus de ces origines, les changements hormonaux survenant pendant la grossesse, augmentent et exagèrent la réaction des gencives aux enzymes libérées par les bactéries de la plaque et peuvent, de ce fait, causer une parodontite.

La réduction du flux salivaire est une autre cause de la maladie. L'âge, la prise de certains médicaments (antihistaminiques, antidépresseurs, diurétiques...) ou les maladies ayant une action sur les glandes salivaires, peuvent conduire à une sécheresse buccale qui complique l'élimination de la plaque dentaire.

Les facteurs génétiques sont aussi considérés comme un facteur aggravant de la parodontite. Comme préalablement cité, le saignement de la gencive lors du brossage est le premier symptôme de la maladie parodontale, s'ajoute à cet aspect, un déchaussement des dents (rétractation de la gencive), un changement de la couleur de la gencive, une hypersensibilité à la base de la dent et dans les cas aggravés, une mobilité et un changement de place des dents. Un examen clinique associé à un examen radiographique est nécessaire dans ce cas-là.

Si la thèse de la parodontite est affirmée, un traitement s'impose. Celui-ci varie selon le type de parodontite diagnostiqué. En cas de parodontite peu avancée, le traitement consiste à un détartrage poussé afin d'éliminer le dépôt bactérien sur les surfaces dentaires. Ce travail est d'autant plus difficile que les poches sont plus profondes. Par contre, si la parodontite est sévère, le médecin-dentiste peut choisir une approche chirurgicale, qui permet l'élimination des dépôts bactériens.

Cette chirurgie peut être nécessaire afin d'accéder au siège de la dent et éliminer les poches parodontales. Des solutions désinfectantes ou des antibiotiques peuvent être également utilisés pour renforcer le nettoyage mécanique. Dans certains cas, un comblement par un matériau ou une greffe osseuse permet de remplacer l'os perdu.

Les omégas 3 pour prévenir la parodontite

La parodontite serait, selon certaines études, la maladie inflammatoire la plus fréquente dans le monde. Non traitée, elle entraîne parfois des douleurs, une mobilité puis une perte dentaire.
Depuis peu, les recherches se multiplient dans le sens d'un effet préventif, elles suggèrent que les omégas 3, selon une récente étude publiée en novembre 2010, contribueraient à la prévention des parodontites. Ils agiraient grâce à leur action anti-inflammatoire.
Selon cette étude, 9.200 Américains âgés de plus de 20 ans ont bénéficié d'un examen parodontal et ont relaté leurs habitudes alimentaires. Résultat : les plus gros consommateurs d'oméga 3, en particulier de DHA et d'EPA présents dans les poissons gras, sont ceux qui souffrent le moins de parodontite. Les premiers travaux prometteurs sur ce sujet ont été menés sur des rongeurs de laboratoire depuis moins de 10 ans. Trois équipes de chercheurs (en Turquie, aux Etats-Unis et en Australie) ont tour à tour démontré que l'administration d'huile de poisson (riche en EPA et DHA) à des rats ou des souris auxquels on injecte les germes à l'origine des maladies parodontales, a un effet protecteur et diminue le taux de différents marqueurs de l'inflammation.

Explications : Mohamed chérif Abrous, Chirurgien dentiste

Prévention «Il est recommandé de faire un détartrage annuel»

Qu'est-ce qu'une parodontite ?

La parodontite est l'inflammation du parodonte. La dent est composée d'une couronne et d'une racine enfuie dans l'os et à laquelle elle est attachée par des ligaments. L'os, quant à lui, est recouvert par la gencive. C'est ce que nous appelons un parodonte, c'est-à-dire l'ensemble (os, ligaments et gencives). La parodontite se déclenche par les bactéries. Des millions de bactéries se cachent dans notre cavité buccale, certaines d'entre elles sont pathogènes. Ces bactéries s'incrustent dans la gencive et, à la longue, forment le tartre.

Quelles sont les étapes de cette maladie ?

La maladie parodontale commence par des saignements, donc la première étape est la gingivite (atteinte de la gencive). Ces saignements sont dus aux bactéries, donc au tartre. Si le patient ne fait rien, et laisse faire, le processus continue. Les bactéries commencent alors à ronger l'os. La gencive devient plus saignante, flottante et rouge parce que le support osseux est attaqué. Si le patient ne réagit toujours pas, les saignements continuent et on commence à remarquer un déchaussement, c'est-à-dire un retrait de la gencive parce que celle-ci cherche à adhérer à l'os. Si le patient ne consulte toujours pas, le processus évolue : l'os est attaqué, la dent bouge et par la suite, elle tombe. Le plus dangereux dans cette maladie, c'est qu'en général il n'y a pas de douleur. Le malade s'étonne alors de voir des dents saines, sans caries, mais qui tombent quand même.

Quels sont les méthodes de prévention et les traitements les plus adaptés ?

Il est recommandé de faire un détartrage par an. Contrairement à ce que pensent les gens, la finalité première du détartrage est d'évacuer les bactéries qui forment le tartre. Il s'agit donc d'une prévention contre les caries et les maladies parodontales. Il est vrai que les gens ont certaines idées reçues comme quoi le détartrage peut fragiliser les dents parce qu'il enlève leur émail. Mais c'est faux. Le détartrage peut favoriser une petite sensibilité car le tartre constitue une forme de couverture de la dent, mais, pratiqué une fois par an, il ne fragilise pas du tout. Les écoles anglo-saxonnes privilégient même deux détartrages par an. Et franchement, «entre le mal est le pire, on choisit le mal». À part le détartrage, le brossage des dents est indispensable pour prévenir les maladies parodontales. Le brossage doit être fait de manière adéquate et régulière.

Pour ce qui est du traitement, il varie selon le stade de la maladie. Dans un premier temps, le détartrage est recommandé. On procède à l'enlèvement des bactéries sous la gencive. Si le patient souffre d'une parodontite avancée, le curetage est alors de rigueur. En effet, quand l'os est détruit et que la poche est de 4/6 mm, on procède à cette petite intervention.

Repères

Types de parodontites

La parodontite chronique est la plus fréquente des formes de parodontites. Celle dite agressive est caractérisée par une perte d'attache et une destruction osseuse rapide ainsi que par une agrégation familiale.

Signes alarmants

Inflammation de la gencive (très souvent associée à des saignements) ; déchaussement des dents (c'est-à-dire que l'os de soutien de la dent perd de la hauteur et la dent apparaît plus longue) ; mobilités dentaires anormales ; apparition de trous noirs entre les dents et enfin l'hypersensibilité aux collets des dents.

Par Hafsa SAKHI

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