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Revue de presse

Bouchra Amsaguine-Aouni : «L’obésité des enfants va s’amplifier au fil des années»

Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 16/09/2011

Bouchra Amsaguine-Aouni De plus en plus, de petits Marocains souffrent d’un problème de poids. Au Maroc près de 13,3% de la population sont victimes d’obésité, enfants compris. Bouchra Amsaguine-Aouni, diététicienne-nutritionniste parle de ce problème qui figure à la cinquième place des risques de décès dans le monde.

ALM : Quand est-ce qu’on peut qualifier un enfant d’obèse ?

Bouchra Amsaguine-Aouni : Contrairement à l’adulte, il n’y a pas de poids idéal pour l’enfant. Tout est en fonction de sa taille et de sa carrure. Mis à part les kilos que l’on voit à l’œil nu, ces indications que l’on projette sur la courbe de croissance déterminent l’excédent de poids. Par exemple, un enfant d’un mètre 30 avec une carrure large ne paraîtra pas gros s’il pèse 24 kg, alors qu’un autre enfant avec le même poids et une carrure plus étroite le paraîtra.

Comment savoir si mon enfant est obèse ?

On peut observer l’obésité d’un enfant dès l’âge où il commence à bouger, à pratiquer une activité physique. S’il garde ses rondeurs de bébé alors qu’il bouge. Sinon, les tailles de vêtements permettent aussi de se rendre compte des problèmes de poids de son enfant : si par exemple, on habille sa progéniture avec des tailles 8/10 ans, alors qu’il n’en a que 6 ans, là on peut se dire qu’il y a quelque chose qui cloche.

Avez-vous une explication à ces prises de poids ?

Nos enfants aujourd’hui sont tellement «biens servis» ! On vit dans des appartements assez petits, on passe beaucoup de temps devant la télé et l’ordinateur, on a des ascenseurs, on prend la voiture, il y a des petites cours de récréations… Et en contrepartie de tout ça, on mange tout et n’importe quoi! Même si ce n’est pas en quantité énorme, c’est la qualité qui pose problème. Les chips, les sodas ou autre fast-food font partie intégrante de notre quotidien. Il y a aussi le manque d’activité physique qui ne devient presque plus un choix. En effet, il devient de plus en plus difficile de trouver des solutions pour faire du sport, un problème qui vient de notre urbanisation actuelle et de notre sédentarisation. D’un autre côté, il peut avoir des déséquilibres dus aux médicaments, notamment épileptiques ou à la corticoïde ou encore des déséquilibres hormonaux chez les petites filles.

Savez-vous combien d’enfants obèses le Maroc compte-t-il ?

Il y en a beaucoup. Je n’ai pas de chiffres, mais j’ai remarqué le phénomène grâce à mon expérience professionnelle. Cela fait sept ans que j’ai commencé mon activité, et au début, j’avais un enfant tous les mois. Maintenant, j’ai presque autant d’enfants que de mamans ! L’obésité des enfants va s’amplifier au fil des années ! Le problème de sédentarité ne risque pas de s’améliorer, là où on peut rectifier le tir, c’est au niveau de l’alimentation.

Les filles et les garçons sont-ils égaux face aux kilos ?

Il y a une différence entre les garçons et les filles. En dehors de leur constitution respective et des possibles problèmes d’hormones, c’est l’éducation. En effet, dans nos traditions la petite fille gentille est celle qui ne bouge pas trop, celle qui ne saute pas trop… En clair, celle qui reste tranquille alors que le garçon, lui, doit bouger, jouer au foot, etc. C’est une autre tendance à la sédentarisation dont sont victimes les petites filles.

Un enfant obèse deviendra obligatoirement un adulte obèse ?

S’il n’est pas pris en charge, oui. Car le volume de l’estomac devient de plus en plus grand et les mauvaises habitudes, elles, ne changent pas et continuent de remplir ce volume. Si un régime n’est pas mis en place avec une activité physique, l’obésité est au bout du nez !

Quelles en sont les conséquences ?

A court terme, l’enfant sera de moins en moins épanoui, cela peut même aller jusqu’à la dépression. Il est victime d’insultes dans la cour, mal dans sa peau… Il est d’autant plus difficile d’entreprendre une activité physique. Sur le long terme, c’est la santé qui prend le coup avec des problèmes tels que le diabète, l’hypertension ou encore les maladies cardio-vasculaires. Il y a aussi les risques de décès si le problème augmente avec ce qu’on appelle l’obésité morbide.

Un enfant dont un des parents est obèse, le deviendra aussi ?

Ce n’est pas automatique, mais il y a des prédispositions génétiques, hormonales, etc. Cela ne veut pas dire que l’enfant deviendra obèse, mais qu’il faut faire attention à avoir une alimentation équilibrée bien réglée. Il faut qu’il y ait une balance entre la consommation et les calories brûlées.

Une maman peut-elle entreprendre le problème d’obésité de son enfant toute seule ?

Tout dépend de la conscience de la maman, si elle se pose les bonnes questions, si elle prépare un menu alimentaire équilibré. Toutefois, cela m’étonnerait qu’elle puisse régler cela toute seule. Il y a beaucoup de facteurs qui rentrent en compte, notamment la sédentarité.

Vos conseils ?

Il faut manger équilibré ! Avoir une certaine portion de protéine par jour, la fameuse loi du 1 gr = kg, des céréales le matin et surtout des fruits et légumes ! Du point de vue santé, l’équilibre alimentaire c’est primordial. Il n’y a pas de secret, c’est tellement évident. Pourtant ça devient compliqué avec le harcèlement publicitaire de consommation intempestif. Il faut aussi éduquer le palais en éduquant les enfants à ne pas manger trop de sucre. S’il n’est pas habitué, il n’en demandera pas.

Au lieu d’un gâteau au goûter, il vaut mieux privilégier un fruit sucré, comme une banane. Il faut être très sélectif : ne pas acheter de bonbons, de chips, de sodas… Il faut penser que d’une façon ou d’une autre ils obtiendront des bonbons, que ce soit en allant voir la grand-mère ou à un anniversaire.

La télé aussi, pas plus de trois quarts d’heure par jour. Sans télé, les enfants bougent plus, ils sont aussi plus joyeux, ils créent d’avantage de jeux et ne sont plus abrutis. Enfin, ne pas se poser la question «Est-ce que mon enfant a assez mangé ?, mais plutôt «Est-ce que mon enfant a mangé ce qu’il faut?» et bien sûr, faire du sport quotidiennement !

Y a-t-il un sport à privilégier, mieux adapté que les autres ?

La natation ! C’est un sport complet qui fait bouger tout le corps. Par contre, si l’enfant obèse arrête son activité physique, là il est obligé de venir voir un diététicien pour pouvoir le suivre.

Charlotte Cortes

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