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Revue de presse

La rage “en conclave” à Casablanca : une cinquantaine d’experts de France et du continent africain parmi nous ; Toutes les 20 mn, un enfant africain meurt de la rage

L'Opinion | Maroc | 14/05/2011

L’AfroREB (Africa Rabies Expert Bureau), constitué d’experts de la rage provenant de 15 pays d’Afrique francophone, se réunira à Casablanca, du 23 au 25 mai 2011 apprend-on d’un communiqué. Sont attendus à ce colloque scientifique et médical une cinquantaine d’éminents spécialistes de la rage, universitaires, cliniciens, chercheurs, représentants des ministères de la Santé et des Instituts Pasteur des différents pays. Le réseau AfroREB accueillera également la Directrice de l’Alliance mondiale contre la rage, le directeur du Centre national de référence de la rage de l’Institut Pasteur de Paris, Centre collaborateur de l’OMS, ainsi qu’un représentant du réseau anglophone SEARG (Southern and Eastern African Rabies Group), qui regroupe les spécialistes de la rage d’Afrique australe et orientale.

AfroREB est un réseau francophone regroupant des spécialistes de la rage, médecins, chercheurs et représentants des ministères de la santé et de l’agriculture, de 15 pays d’Afrique du Nord et de l’Afrique sub-saharienne (Maroc, Algérie, Tunisie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, République du Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Niger, République Centrafricaine, Sénégal et Togo).

Ce réseau se réunit tous les deux ans pour travailler sur des projets concernant la lutte contre la rage en Afrique, échanger des expériences cliniques de la santé publique, exposer les problèmes spécifiques rencontrés dans la pratique médicale et essayer des proposer des solutions appropriées.

Selon les organisateurs, la rencontre de Casablanca sera l’occasion de faire un bilan du travail déjà accompli par l’AfroREB, soit une évaluation des deux premières réunions tenues la première en mars 2008 à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire) et la deuxième en mars 2009 à Dakar (Sénégal). Il sera fait état de la situation de la rage dans les pays respectifs des membres de l’AfroREB qui échangeront leurs expériences, établiront des collaborations. L’objectif étant de trouver des solutions adaptées à chaque contexte. Des sessions de travail seront consacrées à la définition de modèles pour l’implantation et l’organisation des centres antirabiques et la mise en place de stratégies de lutte régionale contre la rage.

La rage humaine est mortelle à 100%. Mais elle est aussi évitable à 100%, à condition d’intervenir rapidement après le contact infectieux. La rage est transmise par morsure ou griffure, ou par léchage des muqueuses par un animal enragé, le plus souvent un chien.
Après pénétration dans l’organisme (inoculation), le virus de la rage attaque le système nerveux et le cerveau. La période d'incubation (période qui précède l’apparition des premiers symptômes) est généralement, chez l'homme, de 20 à 60 jours. C’est une menace potentielle pour plus de 3,3 milliards de personnes vivant dans les zones enzootiques (c'est-à-dire où la rage est présente chez les animaux), principalement en Asie et en Afrique.

La rage reste une maladie négligée, d’où déficit de statistiques avec seulement un cas sur 20 signalé en Asie et moins d’un cas sur 160 en Afrique. Pourtant, elle tue chaque année environ 55 000 personnes dans le monde, dont 20 000 en Inde et 24 000 en Afrique, essentiellement suite à la morsure de chiens enragés, soit sur 99% des cas. Aujourd’hui, 84% des victimes habitent dans des zones rurales d’Afrique et d’Asie, 30 à 50% des sujets qui meurent de la rage sont des enfants de moins de 15 ans. Particulièrement exposés parce que moins conscients des risques, les enfants sont souvent mordus au visage et aux bras. La rage touche principalement des populations à faible revenu : selon une étude réalisée en Inde, 75% des victimes de morsures d'animaux appartenaient aux populations pauvres et à faible revenu. En Europe et en Amérique, la rage est principalement présente chez les animaux sauvages, plus particulièrement les chauves-souris en Amérique du Sud et aux Etats-Unis. En cas de risque de contamination de la rage, il convient de procéder immédiatement à un nettoyage vigoureux de la plaie avec de l’eau savonneuse et de se rendre sans attendre au centre de prévention de la rage le plus proche pour y recevoir un traitement préventif : vaccination antirabique complète et administration d’immunoglobuline antirabique.

Il existe également des vaccins vétérinaires efficaces, qui permettent de lutter contre la rage animale, moyen le plus efficace pour éliminer la rage humaine. Néanmoins la rage demeure un problème de santé publique majeur.

En Afrique (comme en Asie), les chiens sont les principaux hôtes et vecteurs de la rage. L’Afrique paie un lourd tribut à cette maladie, avec près de 24 000 cas mortels annuels selon les estimations de l’OMS. Ces données sont très probablement sous-estimées, dans la mesure où de nombreux cas ne seraient pas traités ou rapportés aux autorités sanitaires, la rage ne faisant pas partie des maladies à déclaration obligatoire dans de nombreux pays d’Afrique Occidentale et Centrale. Toutes les vingt minutes, un enfant meurt de la rage en Afrique. Environ 44% des décès par rage dans le monde surviennent en Afrique, et selon l’OMS, tous les pays africains sont des pays «à haut risque». La majorité des cas de rage n’étant pas signalés, le risque rabique est fortement sous-estimé. La rage est perçue comme une maladie rare, elle n’est pas considérée comme une priorité et ne bénéficie pas de l'attention qu'elle mérite (dans de nombreux pays d'Afrique, la rage n'est pas une maladie à déclaration obligatoire). Les décès liés à la rage pourraient être évités par l'administration d’une PPE, mais la population est souvent mal informée du risque encouru. Dans la majorité des cas les personnes exposées ne consultent pas immédiatement un médecin, et une fois les symptômes apparus plus rien ne permet de les sauver.

Les infrastructures constituées en centres de prévention sont peu développées dans nombre de pays africains et beaucoup de personnes exposées à la rage ne reçoivent donc pas de PPE car elles vivent dans des zones rurales, géographiquement trop éloignées des centres antirabiques qui sont généralement situés dans les grandes villes. Le vaccin n’est généralement pas subventionné par les gouvernements, ce qui limite dramatiquement l'accès des populations au traitement, faute de moyens. Dans certains pays d’Afrique, jusqu’à 60% des patients ne prennent qu’un traitement incomplet, mettant ainsi leur vie en danger.

Bien souvent, les cas de rage ne sont pas diagnostiqués car un grand nombre de victimes décèdent loin des structures de soins. Les cas diagnostiqués cliniquement ne sont pas toujours rapportés. La maladie reste ainsi ignorée et négligée.

Au Maroc la rage est considérée comme une zoonose majeure depuis 1986 date du lancement du Programme National de Lutte contre la Rage. Au Maroc, le nombre annuel moyen de cas de rage animale est de 416 et le nombre de cas de rage humaine de 22. Aussi 85% des cas recensés résultent d’une morsure par un chien infecté, principal vecteur et réservoir du virus.

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