Le Congrès national d'hépatogastroentérologie est désormais le nouveau rendez-vous qui s'ajoute à l'agenda scientifique au Maroc. Initiée par l'Amicale des Gastroentérologues de la région Tadla-Azilal (AGERTA), cette rencontre tenue le samedi dernier dans la province d'Azilal a été placée sous l'égide de la Société marocaine des maladies de l'appareil digestif (SMMAD). Pour les organisateurs, cette manifestation scientifique se veut une plateforme d'échange d'expériences et de nouveautés entre les spécialistes marocains et étrangers participants dans le cadre de leur formation médicale continue. L'objectif principal est d'assurer une meilleure prise en charge médicale des maladies liées à cette spécialité, désormais de plus en plus fréquentes et dont les complications ont de graves répercussions sur le patient et le système de santé dans notre pays. C'est ainsi que les hépatites B et C ont occupé une place de choix dans les travaux de la première édition du congrès de l'AGERTA. «Un tel intérêt est né du fait que notre pays compte parmi les régions endémiques du monde. Première cause du cancer du foie, l'hépatite C à titre d'exemple sera dans quelques années la cause directe de 44.000 décès au Maroc, dont 8.800 liés au cancer du foie et 35.000 liés à la cirrhose.

La nécessité d'exposer les dernières nouveautés thérapeutiques et les modalités de leur utilisation selon les recommandations internationales s'est imposée, et ce afin de garantir à nos malades une prise en charge adéquate et dans les meilleures conditions possibles », a affirmé à cette occasion le Dr Abdellatif Chabbak, président de l'Amicale.
A cette fin, des experts nationaux et internationaux ont été conviés à animer les ateliers de formation et les conférences programmés dans le cadre de ce congrès. Outre les hépatites virales B et C traitées respectivement par le Pr Mustapha Benazzouz expert en hépatologie et le Pr Lawrence Serfaty de l'hôpital Saint Antoine, d'autres thématiques ont été soumises à l'analyse. C'est le cas notamment des nouveautés thérapeutiques de l'hélicobacter pylori par le Pr Naima Amrani présidente of the Pan Arab Association of Gastroenterology.
Quant aux nouveaux traitements de la rectocolite ulcérohémorragique et du cancer du foie connu sous le nom de "carcinome hépatocellulaire", ils ont été présentés par le Pr Jean-Louis Dupas, chef de service au CHU d'Amiens, et le Pr Jean Claude Barbare, Directeur de l'Institut de recherche clinique et de l'innovation. «Nous sommes satisfaits du bilan de la première édition du Congrès national d'hépatogastroentérologie organisée par l'AGERTA, aussi bien en termes du choix des thèmes des interventions que de la participation des spécialistes aux activités du programme.

Nous sommes qu'au début de l'atteinte de notre objectif qui est celui d'améliorer la prise en charge des maladies hépatodigestives au Maroc. Mais notre volonté est grande pour oeuvrer en continu pour promouvoir la formation médicale continue et la recherche scientifique dans ce domaine», ont conclu Dr Abdellatif Chabbak et Dr Mustapha Draissi.

Repères

Hépatite C

Première cause du cancer du foie, l'hépatite C serait dans quelques années la cause directe de 44.000 décès au Maroc, dont 8.800 liés au cancer du foie et 35.000 liés à la cirrhose.

AGERTA

L'Amicale des gastroentérologues de la région Tadla-Azilal (AGERTA) est une société savante au service de la formation médicale continue des gastroentérologuesa région.

Par H.E.H.