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Le matin | Maroc | 19/04/2011
«L'anomalie la plus fréquente chez les nouveau-nés et les nourrissons est les détresses respiratoires. Cette anomalie est le stade le plus aigu de la gêne respiratoire et peut être la conséquence de plusieurs choses. Il s'agit en général des infections: néonatale, materno-fœtale ou externe que l'enfant peut choper après la naissance. Aussi, un hématome spontané de l'œsophage peut être responsable d'une détresse respiratoire. Enfin, la cause la plus dangereuse est la malformation congénitale», affirme Dr. Chlilek. Et d'ajouter : «Fort heureusement, ces malformations cardiaques congénitales ne sont pas fatales. Grâce aux techniques chirurgicales, les bébés patients peuvent guérir et avoir une vie normale par la suite».
Selon Dr Chlilek, plusieurs interventions chirurgicales délicates ont été effectuées depuis deux ans au CHU Ibn Roch au profit des nouveau-nés et nourrissons. Notamment, une vingtaine d'opérations à cœur ouvert et une centaine à cœur fermé. «Au CHU, nous avons le professeur Alami qui s'occupe de la chirurgie pédiatrique, le personnel est là, le matériel aussi, mais le réel problème qui se pose pour la prise en charge des bébés devant subir une opération chirurgicale est le manque de places au sein du service de réanimation. Nous nous retrouvons souvent submergés», souligne Dr Chlilek.
Ces dires sont approuvés par Lamiâa, infirmière au service de la réanimation pédiatrique au CHU Ibn Sina à Rabat «Le manque de lits au service de la réanimation cause un problème pour prendre en charge des enfants et bébés atteints de cardiopathie», certifie-t-elle.
En effet, faute de moyens et de places libres, des bébés qui doivent être opérés ne le sont pas. Les chirurgiens malgré leurs compétences, leur bonne volonté et leur détermination n'arrivent pas à travailler dans des conditions pareilles.
«L'idéal serait de pouvoir créer des centres spécialisés dans la chirurgie cardiaque pédiatrique afin de satisfaire les besoins de tous les patients et éviter de perdre bêtement des vies», indique Dr. Chlilek.
Rencontre...
Le 17e congrès de la Société marocaine de chirurgie pédiatrique qui a eu lieu en mai 2010, a été l'occasion d'établir l'état des lieux de cette spécialité au Maroc et de favoriser l'échange d'expériences en la matière.
Les participants ont débattu de thèmes divers comme l'ostéochondrite primitive de la hanche chez l'enfant, la sécurité au bloc opératoire ou encore l'anomalie des pieds. Pour ce qui est des ateliers, le congrès avait traité de la communication médicale et de la radiographie thoracique. Les thèmes de l'orthopédie pédiatrique et de la chirurgie viscérale ont été aussi au programme de cette rencontre médicale. Présente lors de la rencontre, la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, avait dressé un état des lieux plutôt positif de la chirurgie pédiatrique au Maroc. Selon elle, l'offre de services de chirurgie pédiatrique dans les hôpitaux marocains a connu une nette amélioration par rapport au passé.
«Il existe quatre centres universitaires de chirurgie pédiatrique répartis dans les quatre CHU. Le nombre de chirurgiens pédiatriques est de 66 hors les CHU. En 2008, nous avons recensé 179.000 hospitalisations au niveau des services de pédiatrie et 25.000 enfants opérés », avait informé la ministre.
Repères
Manque de places
Le problème majeur pour la prise en charge des bébés souffrant de malformations cardiaques congénitales est le manque de places au service de réanimation pédiatrique.
Parents défavorisés
Outre le manque de places, la majorité des parents n'ont pas les moyens pour payer les frais de l'opération.
Par Hajjar El Haïti
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