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Le matin | Maroc | 22/02/2011
Pas de choix sauf celui de faire le dos rond et attendre que la voie soit libérée. Certes, par la force de la loi, il est interdit d'user de son klaxon. N'empêche, certains automobilistes, nerveux, dérogent à cette règle élémentaire. Or, au fil du temps, les environs du CHU Ibn Rochd s'encombrent. Normal, d'autant plus que la population ne cesse d'accroître. Et la demande en services de santé également. Alors que l'étendue de l'espace est inamovible. Surtout qu'ils sont nombreux, outre les habitants de la métropole, les patients qui viennent d'autres villes avoisinantes pour les services de cet établissement dont l'histoire remonte aux années 1950.
D'ailleurs, il suffit de revenir sur les chiffres pour se rendre compte de cette grandissante demande de soins. Les statistiques définitives qui circulent, remontant à 2008, en livrent la démonstration. Ainsi, en est-il des interventions chirurgicales qu'on dénombrait à plus de 32.000 au cours de cette année-là contre plus de 28.500 un exercice auparavant. Alors qu'on était à pratiquement 27.000 en 2006. Quant aux consultations admises aux Urgences, l'année 2008 en a enregistré quelque 138.000, contre un peu plus de 123.000. Soit plus de 10.000 par comparaison à l'exercice 2006. La même tendance ascendante est également enregistrée du côté des journées d'hospitalisation. En effet, si en 2006 on avait dénombré un peu plus de 388 000, le chiffre a grimpé à plus de 400 000 un an après, pour plafonner à plus de 435.000 en 2008. Une évolution qui en dit long sur la tendance empruntée par la demande des soins. Or, eu égard au fait que ce n'est pas demain la veille que l'on assistera à un renversement de tendance, bien au contraire, il est clair que c'est de nature à interpeller plus d'un.
Et en particulier le département de tutelle, mais sans pour autant perdre de vue les gestionnaires de la chose locale qui ont aussi leur part du contrat à honorer. Ceci est d'autant plus impératif quand on prend en ligne de compte le niveau de vie des différentes couches sociales, et en particulier les familles défavorisées. Mais, il n'y a pas qu'au niveau du CHU que les réponses se trouvent. En fait, c'est tout le système sanitaire qui est à revoir, en vue de pouvoir répondre aux besoins grandissants des populations. Sachant surtout que, sur fond de l'extension du périmètre urbain, il va sans dire que les besoins n'en seront que plus conséquents. La logique voudrait, en effet, que les préposés à la gestion de l'offre sanitaire soient à même d'anticiper pour ne pas se retrouver en train de colmater les brèches. D'ailleurs, l'exemple de la nouvelle ville de Tamesna pourra constituer une bonne source d'inspiration. Notamment dans le sens d'une vision intégrée qui, sur la base d'une approche clairement définie, soit de nature à répondre aux attentes des habitants de la ville. Maintenant, si l'on opte pour le renforcement de l'offre, il ne faudrait surtout pas.
Vision et visibilité
L'accès aux soins est certes inscrit sur le tableau des priorités. Tout le monde s'accorde à dire qu'il est plus que nécessaire d'élargir l'offre, tout en réfléchissant aux moyens qui puissent en rendre l'accès facile à toutes les couches sociétales, notamment les populations démunies. Celles-là mêmes qui ne peuvent se permettre de recourir aux services du secteur privé. Une approche intégrative reviendrait, en fait, à étudier de près les évolutions et anticiper sur la demande. Autrement, c'est au niveau de la répartition spatiale de l'offre sanitaire où les hiatus sont à évacuer. Surtout que l'on assiste de plus en plus à la naissance de nouvelles agglomérations qui nécessiteront, à coup sûr, de disposer d'une visibilité à long terme pour assurer l'équilibre de l'équation offre-demande. Les courbes le révèlent bien. Du coup, il est impératif de scruter la tendance et le développement urbain de la ville et sa région en vue de tracer une feuille de route en matière de santé. En fait, une carte sanitaire n'a jamais été un cadre figé, mais elle devra être considérée comme un processus évolutif. Car, c'est sur fond de visibilité que l'on peut fonder la vision. Laquelle est à traduire en stratégie opérationnelle.
Repères
Topo 2009
Selon les données du ministère de la santé, Casablanca compte 520 médecins généralistes, relevant du département. Ainsi que 1518 spécialistes.
Les collectivités locales comptent une soixantaine de généralistes.
Du côté du secteur privé, les généralistes se chiffrent à 1244, au moment où l'on compte 1607.
Par A.S
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