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Le matin | Maroc | 08/02/2011
Alors que la douleur demeure le premier motif qui pousse les patients à consulter un médecin, sa prise en charge n'est pas toujours systématique. Selon le Professeur Ouafa Mkinsi, chef du Service de rhumatologie du Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca, 64 % des patients traités sont peu ou pas soulagés de leur douleur. Qu'elle soit aiguë ou chronique, la douleur a un retentissement sur la qualité de vie quotidienne. Perte de la forme physique, bouleversement émotionnel, dépression, difficultés au travail, problèmes financiers, soucis relationnels, dépendances aux substances chimiques… sont autant de conséquences causées par ce mal qu'on ne doit guère négliger. Ainsi, les règles de la prise en charge doivent être connues pour mieux soulager le patient. Pr Ouafa Mkinsi explique: « La démarche thérapeutique diffère selon le type de la douleur, raison pour laquelle le patient a le droit à l'information pour mieux comprendre sa maladie, l'indication, la réalisation d'un examen complémentaire ou d'une thérapeutique. » L'intervenante a par ailleurs mis le point sur le droit des patients à être pris en charge afin qu'ils soient soulagés de leur mal.
Un second intervenant, Dr Gerard Mick de Hôpital Voiron à Lyon, a présenté les différents types de la douleur (neuropathique, traumatique ou mécanique) et la nécessité de distinguer chacune et de la traiter différemment par rapport à l'autre. Cet universitaire a ensuite présenté le questionnaire DN4 comme outil de diagnostic simple et fiable de ce type de douleur. En plus de cette douleur résultant de lésions des nerfs, un autre type de douleur reste très important, celui qui accompagne les maladies rhumatismales, à savoir l'arthrose, les lombalgies (le mal de dos), les affections osteo-articulaires traumatiques… Et c'est la partie traitée par Dr Françoise Laroche qui a insisté sur la différence du traitement d'une douleur aiguë par rapport à une douleur chronique. « Il faut privilégier le dialogue entre le médecin et son patient pour une meilleure compréhension et une personnalisation du traitement selon chaque malade. », explique-t-elle. Françoise Laroche a également traité l'automédication antalgique et anti-inflammatoire qui compliquent parfois la prise en charge thérapeutique et, au pire des cas, causent l'apparition d'effets indésirables. La polyarthrite rhumatoïde qui ne cesse de parler d'elle a encore été au centre du débat lors de cette académie sur la douleur et l'inflammation. Le Professeur belge Kurt De Vlam l'a longuement traitée comme sujet de son speech. Il a déclaré à cet effet que cette maladie résulte souvent du tabagisme. La polyarthrite rhumatoïde nécessite actuellement la mise en place aussi précoce que possible d'une biothérapie pour pouvoir arrêter son évolution et permettre une vie normale.
Formation continue
Cette série de séminaires tenue régulièrement vise à ouvrir le dialogue sur une affaire qui concerne tous les médecins de différentes spécialités. De nombreux praticiens confirmés et autres en début de carrière ont assisté à cette rencontre. Dr Imane El Archani, en phase de spécialité en rhumatologie, explique: « C'est important d'assister à ce genre de rencontres, d'apprendre les enseignements d'autres médecins plus expérimentés qui parlent de patients qu'ils ont déjà vus et des cas apportés du terrain. Ça rentre dans le cadre de la formation continue qui est indispensable pour les médecins. » En effet, la formation médicale continue permet l'actualisation des connaissances du médecin et l'acquisition de nouveaux savoir-faire.
Par Khadija Smiri
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