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Le matin | Maroc | 09/11/2010
Causé par une déficience héritée ou acquise de la production d'insuline par le pancréas ou par une production inadéquate d'insuline, le diabète est classé de surcroît parmi les maladies chroniques. L'insuline étant une hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang, l'incapacité à en produire suffisamment ou à utiliser correctement celle produite, a pour conséquence l'hyperglycémie ou une concentration sanguine élevée de sucre. Cette hyperglycémie mal ou non contrôlée conduit avec le temps à des atteintes graves de nombreux systèmes organiques. Aujourd'hui dans le monde, le diabète concerne plus de 246 millions de personnes. Selon les estimations de la fédération internationale du diabète, ce chiffre devrait s'élever à plus de 380 millions d'ici 2025. Ce sont les pays développés qui seront les plus touchés à raison de quelque 7 millions de nouveaux cas annuels de diabète qui est, rappelons-le, à l'origine de 3,8 millions de morts chaque année. En effet, le diabète représente la quatrième cause de mortalité dans le monde.
Cela dit, on distingue deux types de diabète dont le type 2 représente 90 à 95% des cas diagnostiqués. Le reste des cas concerne le diabète de type 1 qui est généralement dépisté à l'adolescence ou au cours de l'enfance mais très rarement à l'âge adulte. Au Maroc, c'est le diabète de type 2 qui est le plus présent. Ce dernier peut survenir chez tout le monde et à tous les âges, bien qu'il se développe le plus souvent à un âge intermédiaire.
C'est donc une maladie «sournoise» qui s'installe lentement et qui est liée à la fois à une prédisposition héréditaire et à des facteurs environnementaux (alimentation excessivement grasse et sucrée). A partir de ce moment, la glycémie progresse lentement et les complications apparaissent progressivement. La plupart du temps, le patient est en surpoids, voire obèse. Cette forme de diabète peut déboucher sur un coma, mais ce sont le plus souvent des complications cardiovasculaires ou des infections qui sont au premier plan et sont la cause de la plupart des décès prématurés. Dans notre pays, le diabète est une maladie qui se développe de manière exponentielle ; probablement plus importante que toute autre maladie non transmissible. Que ce soit de type 1 ou de type 2, le diabète reste une maladie très répandue. Pourtant, les moyens de prévention sont accessibles. En effet, 80% des diabètes de type 2 pourraient être évités en adoptant un régime alimentaire et en pratiquant une activité physique. La sédentarité qui sévit dans nos villes étant en grande partie responsable de la montée en flèche de cette pathologie.
Ainsi, beaucoup de spécialistes en la matière font état d'une incidence croissante entre le diabète et le mode de vie lié aux habitudes alimentaires : abondance de sucre raffiné, de gras saturés et de viande, pauvreté en fibres alimentaires... Tout un ensemble de facteurs qui provoquent l'évolution de cette pathologie à l'insu des patients qui, la plupart du temps, sont mal ou peu informés à propos de ce mal «silencieux».
Explication: Professeur Latifa Marouane - Présidente de la Société marocaine d'endocrinologie, diabétologie et nutrition (SMEDIAN).
«Nous disposons même des médicaments les plus récents»Que pouvez-vous nous dire sur le diabète au Maroc ?
Le diabète au Maroc suit la tendance mondiale qu'est l'augmentation croissante, faisant de cette maladie chronique une véritable épidémie ou plutôt une vraie pandémie n'épargnant quasiment aucune région du monde.
Quels sont les facteurs de développement de cette maladie ?
L'augmentation de la prévalence du diabète est due à l'allongement de l'espérance de vie, à la sédentarité, au surpoids, à l'obésité et à l'alimentation moins chère mais plus calorique.
Y a-t-il un moyen de prévenir le diabète ?
On est à risque de diabète si on est âgé de plus de 45 ans, si on est obèse ou si on a un parent diabétique.
Qu'en est-il du rôle de la nutrition dans le développement de cette maladie ?
Une mauvaise hygiène alimentaire peut causer l'obésité qui provoquera le diabète.
Quels sont vos conseils concernant le traitement par les nouveaux médicaments sur le marché ? Selon vous, y a-t-il un risque pour les patients ?
Nous disposons au Maroc de la majorité des médicaments du diabète, même les plus récents notamment les dernières insulines, mais le traitement du diabète ne consiste pas seulement à fournir une ordonnance au patient avec des médicaments. Il nécessite la participation du patient et son implication, c'est-à-dire une formation de ce patient dans le cadre de séances d'éducation thérapeutiques : les règles hygiéno-diététiques, l'utilisation des médicaments oraux et de l»insuline, la surveillance des glycémies grâce aux appareils lecteurs de glycémies, l'objectif étant de rendre le patient autonome et capable de gérer sa maladie et pour prévenir les complications à long terme en rapport avec l'hyperglycémie chronique.
Des conseils pour les personnes atteintes du diabète...
Un diabète doit être suivi régulièrement tous les 3 mois, car il y a des analyses et des consultations régulières pour les pieds ainsi que la tension artérielle. Les résultats de la surveillance à domicile des patients sont commentés par le médecin. Un bilan annuel est nécessaire, il comprend un examen du fond de l'œil par un ophtalmologiste, un bilan rénal biologique et un bilan cardiovasculaire le sont également.
Repères
Le diabète en chiffres
Des spécialistes en la matière font état d'une incidence croissante entre le diabète et le mode de vie lié aux habitudes alimentaires.
Par Afaf Sakhi
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