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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 26/10/2010
Celle-ci regroupe l’Association marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde, l’Association égyptienne «Friends of Rheumatoid Arthritis & Autoimmune Arthropathy» et des ONG œuvrant dans la lutte contre les affections ostéoarticulaires en Algérie, en Jordanie et aux Émirats Arabes Unis. «Cette Union constitue un espace d’échanges d’expériences et de connaissance afin de mettre en place les assises d’une stratégie globale commune contre cette maladie qui altère la qualité de vie des malades», affirme Laila Najdi, présidente de l’AMP. «L’approche coordonnée de cette coalition vise à mobiliser de façon décisive les compétences et la créativité des acteurs impliqués dans ce domaine. Outre la promotion des moyens d’information, de diagnostic et de traitement, l’Union s’est fixée comme objectifs de faire progresser la recherche, de favoriser la participation active des patients et, in fine, d’améliorer la qualité de vie des malades», indique un communiqué de l’AMP. A noter que la formation initiale et continue des professionnels de la santé constitue l’un des principaux volets de la convention portant création de l’Union arabe contre la polyarthrite rhumatoïde. Cette nouvelle entité vient ainsi répondre aux dysfonctionnements détectés à des degrés divers dans les pays adhérents à cette convention. «Certains pays ont les moyens financiers mais sont confrontés à un manque crucial de ressources médicales tel que les Emirats Arabes Unis. Au Maroc, le manque de sensibilisation et la prise en charge constituent les deux principaux obstacles. Il est navrant de constater que la polyarthrite rhumatoïde est une maladie qui continue d’être méconnue dans notre pays», relève Mme Najdi.
Ces dysfonctionnements s’accentuent davantage en l’absence d’un programme d’accès aux soins au profit des malades. Cette Union ambitionne de combler une lacune de taille en matière d’information, de sensibilisation, de formation et de prise en charge de cette maladie dans les pays adhérents. L’AMP poursuit son combat pour une prise à 100% de cette pathologie qui touche entre 150.000 et 350.000 Marocains. «Les médicaments sont beaucoup trop chers. Il faut entre 70.000 et 150.000 DH pour la biothérapie sans compter les frais des analyses radio, consultations et hospitalisations», souligne Mme Najdi. Cette maladie n’est prise en charge qu’à hauteur de 70% par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), les 30% restants étant toujours à la charge du patient. Une situation jugée inacceptable par l’AMP. «Pour un ticket modérateur de 30%, le patient devra débourser 20.000 à 25.000 DH par an», note la présidente de l’AMP. Outre le coût exorbitant du traitement, il faut aussi relever l’absence de médicaments dans les hôpitaux publics. L’association reproche l’attitude passive du ministère de la Santé qui continue à faire la sourde oreille. «Nous avons adressé plusieurs lettres à la ministre de la Santé mais jusqu’à présent nous n’avons toujours pas reçu de réponses», déplore Mme Najdi.
Par : Laila Zerrour
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