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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 06/09/2010
Les intoxications aux médicaments arrivent en tête avec 28,3% des cas suivis des produits gazeux avec 23,3% (1.674 cas) et des aliments avec 15,2% (1.093 cas). Dans le dernier numéro de sa publication officielle «Toxicologie Maroc» du 2ème trimestre 2010, le CAPM indique avoir réalisé 1.153 analyses de médicaments au niveau de son laboratoire de toxicologie pour déterminer les substances impliquées dans ce type d’intoxication. Parmi les médicaments incriminés arrivent en tête les Phénothiazines, Salicylés, Impramines avec 858 analyses suivis du Benzodiazépine (251 analyses) et le Paracétamol (26 analyses).
L’intoxication médicamenteuse se définit par l’ingestion soit d’une dose de médicament supérieur à la dose recommandée, soit d’un médicament inadapté. Si cette intoxication peut être volontaire chez les adolescents et les adultes, elle est toujours accidentelle chez les enfants. Le CAPM insiste sur la nécessité de respecter le dosage des médicaments surtout chez les enfants. Ces derniers sont davantage exposés que les adultes au mauvais usage des médicaments et les conséquences peuvent parfois être dramatiques. Le Centre antipoison avait d’ailleurs mis en garde les citoyens sur l’utilisation du métoclopramide, un médicament utilisé pour traiter les vomissements chez l’enfant.
La dose quotidienne de ce médicament ne doit pas dépasser 0,4 mg/kg/jour répartie avec un intervalle de six heures entre les prises. En cas de surdosage, de graves complications peuvent survenir notamment des spasmes musculaires intermittents touchant essentiellement la face et le cou: torticolis, trismus, protrusion de la langue et mouvements anormaux des yeux. Mais le véritable problème est que ce genre de médicament est délivré sans ordonnance. Il y a encore quelques jours, une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université de Sydney avait conclu que de nombreux enfants sont mis en danger par un usage excessif de la part de leurs parents de médicaments disponibles sans ordonnance. Selon cette enquête, réalisée auprès de 97 parents et employés de garderies en Australie, 44% des participants auraient donné une dose incorrecte. Seulement 64% auraient été capables de mesurer avec précision la dose qu’ils avaient l’intention d’administrer. Et pire encore. Ils ne sont que 14% à avoir réagi correctement face à un cas de fièvre. L’Australie est loin d’être un cas isolé. En effet, selon ces chercheurs, l’usage inapproprié de médicaments chez les enfants est répandu dans le monde.
Laila Zerrour
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