La vaccination est -elle une priorité de santé publique
? La vaccination contre le virus responsable du cancer du col de l’utérus
coûterait environ 3500 dh la prise. Pour assurer une bonne immunisation,
il faut 3 doses, l’équivalent d’un million de centimes. Donc
oui à la vaccination, mais à quel prix.
Dans l’esprit de la charte de Paris contre le cancer, de la déclaration
de Washington, et de la Résolutions adoptées par l’Assemblée
Générale de l’OMS en 2005, les participants au Symposium
International sur la Prévention du cancer du col utérin, organisé
par l’Association LALLA SALMA de lutte contre le Cancer, constatent que
:
- Les cancers du col de l’utérus représentent 500 000
nouveaux cas par an et 250 000 décès et dont 83% sont diagnostiqués
dans les pays en développement souvent à des stades tardifs.
Ils représentent la première localisation de cancer chez la
femme.
- 99% des cancers du col sont liés à l’infection génitale
par le HPV, notamment les génotypes à haut risque. Cependant
l’identification précise des génotypes n’est pas
encore déterminée dans la majorité des pays en développement.
- La nécessité d’une approche commune et clairement établie
qui devra faire appel à la mobilisation des partenaires publics, privés
et de la société civile pour la mise en commun de leurs moyens
pour la mise en place de stratégies globales de lutte contre le cancer.
- L’introduction dans les programmes de prévention de la vaccination
anti-HPV qui est une avancée médicale, soulève encore
un certain nombre de questions relatives notamment à la durée
de la protection, des intervalles de rappel, au coût et à l’adhésion
des familles.
Les participants à ce Symposium appellent à :
- Inscrire la lutte contre le cancer en général, et plus particulièrement
le cancer du col dans les priorités de la politique sanitaire des pays
en développement.
- Inciter les pays de la région à mettre en place des stratégies
et des programmes de prévention et de prise en charge des cancers du
col fondés sur une approche globale et structurée de détection
précoce et de traitements appropriés.
- Engager des efforts importants afin d’assurer une adhésion adéquate
des professionnels de santé et des populations concernées à
des stratégies nationales validées.
- Considérer que la vaccination représente un espoir d’avoir
à long terme un impact important sur la diminution de l’incidence
et de la mortalité des cancers du col utérin. L’introduction
de la vaccination anti-HPV pourra être envisagée dans le cadre
de plans nationaux de lutte contre le cancer.
- La société civile à se mobiliser avec tous les partenaires
institutionnels pour la réussite des objectifs et des programmes de
lutte contre le cancer dans les pays en développement.
- Poursuivre et développer la collaboration et le soutien des institutions
et fondations internationales dans le cadre de partenariat pour la mise en
œuvre de ces recommandations.
- La création d’un groupe de travail régional veillant à
l’application de ces recommandations
.