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L'Opinion | Maroc | 23/09/2006
Autre point important est que les chiffres avancés sont sous estimés : 50% des diabétiques au Maroc l’ignorent. A l’instar des pays du monde entier, le diabète, au Maroc, constitue un vrai problème de santé publique, d’où l’urgence d’une stratégie nationale de lutte, axée sur la prévention, la sensibilisation, la facilitation de l’accès aux soins et l’amélioration de la prise en charge.
Vers un nouveau traitement ?
Les personnes atteintes de diabète de type 1, ou insulino-dépendants ont besoin d’injections quotidiennes et à vie d’insuline de synthèse pour réguler leur taux de glucose dans le sang et éviter de graves complications. Attaqué par certaines de leurs cellules, leur pancréas ne peut plus produire l’hormone régulatrice de la glycémie. On parle de "maladie auto-immune", car il s’agit d’une réaction anormale du système immunitaire. En cause ? Les lymphocytes T, une variété de globules blancs qui détruit peu à peu les cellules bêta des îlots de Langerhans, sécrétant cette hormone.
Pour restaurer la capacité du pancréas à produire l’insuline, deux voies différentes sont explorées. Encore à leurs débuts, les greffes d’îlots permettent de reconstituer le stock de cellules bêta, mais elles ne stoppent pas le processus de destruction. L’autre piste consiste à protéger ces cellules avant que leur nombre ne devienne insuffisant. Testé sur la souris, un anticorps qui empêche les lymphocytes T d’agir contre le pancréas sans perdre leur capacité de défense de l’organisme a donné des résultats très prometteurs. Une équipe de chercheurs européens l’a donc testé chez l’homme.
Six jours de traitement et des résultats étonnants
L’étude menée grâce au soutien de la Juvenile Diabetes Research Fondation, une organisation caritative américaine, a porté sur quatre-vingts adultes sous insuline depuis quatre semaines au plus, dont le pancréas était encore capable d’en sécréter", expliquent les spécialistes. Les patients ont reçu une injection d’anticorps pendant six jours. Résultat ? Un arrêt de la progression du diabète et une stabilisation de la production d’insuline, même après dix-huit mois, avec des effets secondaires tolérables et transitoires ! Mieux, chez ceux dont la quantité de cellules bêta était la plus élevée au départ, cette production s’est améliorée, réduisant nettement leur besoin en insuline de synthèse."On n’en est pas encore à l’arrêt des injections quotidiennes, avertissent les chercheurs. Mais on pourrait l’envisager pour certains patients.
Cette étude va se poursuivre, d’autres vont être mises en route et on peut être confiant. A terme et si tout va bien, en agissant très tôt dans les familles à risque, voire en organisant des dépistages généralisés à la naissance, on pourrait prévenir l’insulino-dépendance et ses complications." La procédure pour obtenir une autorisation de mise sur le marché devrait commencer dès la mi-2006 pour le diabète. Mais le procédé pourrait également se révéler prometteur contre d’autres maladies auto-immunes impliquant les lymphocytes T (sclérose en plaques, psoriasis, maladies inflammatoires de l’intestin...), contre les rejets de greffes d’organe, de moelle ou... d’îlots de Langerhans. Pour peut-être un jour, offrir une véritable cure de jouvence au pancréas des diabétiques sévèrement touchés...
Pr Najib CHERKAOUI
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