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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 28/05/2010
L’autisme touche toutes les couches sociales et n’a pas de frontière. Au Maroc, 338.000 personnes sont touchées par cette maladie dont 108.000 enfants soit 6.400 naissances par an. Pour alerter l’opinion sur cette pathologie dont la prévalence est alarmante : Une naissance sur 100,l’association Léa pour Samy organise du 26 mai au 6 juin 2010 une campagne «On commence maintenant» pour vaincre l’autisme au Maroc. «Cette campagne est axée sur le dépistage et le diagnostic précoce avec le lancement d’opérations innovantes au Maroc, à commencer par la mise en place des conférences nationales sur l’autisme avec le centre de référence de l’autisme de Fès», souligne M’Hammed Sajidi, président de l’association Léa pour Samy.A travers cette initiative, l’association vise à dynamiser et catalyser plus de compétences au Maroc pour réaliser davantage de dépistage, à accroître l’offre en matière de prise en charge pour répondre à la demande croissante des familles. Il est aussi question de faire en sorte que l’autisme soit reconnu comme une cause à défendre et à soutenir. Mais comment lutter contre l’autisme alors que les moyens font défaut, se demande-t-on au sein des associations. Les parents n’ont d’autre choix que de prendre en charge leurs enfants. C’est précisément pour cette raison que l’association Léa pour Samy agit pour responsabiliser les pouvoirs publics sur l’avenir des enfants autistes. Il faut aussi relever une autre réalité inquiétante : les médecins et les pédiatres n’accèdent pas à une formation suffisante sur l’autisme dans leur cursus initial et ne disposent pas d’outils pour détecter la maladie. C’est ainsi que des enfants, présentant des signes laissant suspecter l’autisme,passent entre les mailles du filet et accèdent au diagnostic tardivement (6 à 8 ans plus tard).
Si l’autisme ne se guérit pas, il existe cependant des traitements qui ont fait leurs preuves pour faire reculer les symptômes de cette maladie et permettre à l’enfant de se développer. Le dépistage précoce constitue le seul moyen pour faire face à cette maladie. Il est fortement conseillé de diagnostiquer l’enfant avant l’âge de 3 ans. «Plus le dépistage sera précoce, moins les ravages sur le cerveau de l’enfant seront importants. La plasticité cérébrale à la petite enfance permet de compenser les déficiences générées par l’autisme mais le temps est compté», affirme M. Sajidi. Ainsi, plus l’autisme est dépisté tôt, plutôt une intervention éducative pourra être mise en place pour donner à l’enfant une chance d’évoluer. C’est pourquoi Léa Pour Samy s’est engagée à faire du Centre de référence pour l’autisme (CRA) de Fès, un outil de formation professionnelle. Ce centre permet une réelle professionnalisation et spécialisation des équipes pour répondre aux besoins en matière de diagnostic et de prise en charge de cette maladie.
L’autisme est une maladie neurologique et génétique qui affecte le fonctionnement du cerveau, le système immunitaire et biologique. Elle altère les capacités de reconnaissance des expressions, des codes sociaux, affectifs et génère une hypersensibilité émotionnelle et des troubles du comportement. «Agir contre l’autisme, c’est empêcher cette maladie de priver ces enfants de vivre, de se développer, l’empêcher d’enfermer ces enfants et de les laisser s’isoler dans un monde sombre sans avenir», conclut M. Sajidi.
Par : Laila Zerrour
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