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Revue de presse

Service de maternité : le cauchemar des femmes enceintes

Le matin | Maroc | 19/05/2010

Les maternités dans les hôpitaux publics connaissent un grand surpeuplement au point que deux femmes peuvent, dans certains cas, partager le même lit. Le surpeuplement dans les services de maternité a atteint un point que les lits actuellement disponibles ne suffisent plus. Les mamans doivent non seulement supporter les douleurs de l'accouchement mais également les conditions difficilement supportables dans les hôpitaux publics. «Le surpeuplement dans les établissements hospitaliers ne date pas d'aujourd'hui.

Ce sont surtout les services de maternité qui connaissent un grand encombrement du fait de la forte demande. Dans une ville comme Casablanca, deux femmes peuvent être amenées à partager le même lit faute de places», affirme un infirmier dans un hôpital public à la métropole. Le surpeuplement est donc une réalité que beaucoup de jeunes mamans vivent quotidiennement dans les hôpitaux. Une situation confirmée également par les responsables au ministère de tutelle qui affirment que les centres hospitaliers, d'une manière générale, et plus particulièrement les services de maternité sont surpeuplés. Pour ces derniers, l'encombrement est expliqué par l'augmentation du nombre des bénéficiaires des soins.

Selon les statistiques officielles, environ 1,4 million actes de soins ont été réalisés dans les hôpitaux publics en 2009 contre 1,2 million deux années auparavant, soit une augmentation de 13,3%. Les services des urgences ont également accueilli 3,9 millions de personnes contre 2,9 millions en 2007, soit un bond de 29,5%. C'est cette pression qui peut, selon les responsables du ministère de la Santé, se répercuter sur la qualité du service dans un hôpital.
La situation est d'autant plus compliquée concernant les services de maternité puisque le gouvernement actuel avait pris l'engagement d'encourager les accouchements en milieu surveillé afin de baisser les taux de la mortalité maternelle et infantile.

«Victime de son succès...»

Le surpeuplement dans les services de maternité serait tout simplement le résultat de le croissance du taux des accouchements en milieu hospitalier. Le nombre est passé, selon les données officielles du ministère, de 385.413 naissances en milieu surveillé en 2007 à 455.267 naissances l'année dernière, soit une hausse de 18,7%.

Les césariennes ont également connu une augmentation en 2009 pour atteindre 45.476 opérations contre 37.686 avec une hausse de 20,6%.

A noter dans ce sens que le taux de mortalité maternelle a baissé de 42% avec 132 décès pour chaque 100.000 naissances. «Le surpeuplement dans les maternités est essentiellement dû à la mise en œuvre du programme "Naissances (Oumouma) sans risques 2008-2012". Ce programme a instauré pour la première fois la gratuité des frais médicaux liés à l'accouchement puisque les moyens financiers constituaient auparavant un obstacle.

Nous avons également rendu obligatoire l'hospitalisation pendant 48 heures après l'accouchement pour se rassurer sur l'état de santé de la maman et de son bébé», explique Yasmina Baddou, ministre de la Santé.

Ainsi, le programme "Oumouma sans risques" serait victime de son propre succès. Les efforts déployés ont certes permis de diminuer le taux de mortalité maternelle mais ils ont également provoqué un rush dans les hôpitaux publics. S'agit-il alors d'un manque de planification ou plutôt d'une insuffisance de moyens ? Ni l'un ni l'autre pour certains observateurs qui dénoncent une mauvaise gestion qui a longtemps prévalu et qui prévaut toujours, selon eux, dans les services hospitaliers. Pour ces derniers, près de la moitié de la capacité litière au Maroc n'est pas utilisée. «Je peux vous assurer que 50% de l'ensemble des lits actuellement disponibles sont vides en raison de l'absence d'une visibilité.

De nombreux centres et structures hospitaliers sont fermés en raison de l'absence, soit du personnel médical, soit du matériel nécessaire», explique un ancien responsable au ministère de la Santé. Par ailleurs, la couverture médicale qui peine toujours à se généraliser fait que de nombreuses familles n'ont d'autres choix que de se tourner vers les structures publiques. Résultat : la demande dépasse l'offre puisque le secteur privé ainsi que les structures de la CNSS n'y sont pas impliqués. Un autre problème concerne également la gestion des ressources qui constitue également un sérieux problème non sans résultat sur la qualité des services ainsi que la prise en charge des patients notamment les femmes enceintes. Paradoxalement, les offres d'emplois formulées par le ministère de la Santé dépassent le plus souvent le nombre des candidatures. Ainsi, le ministère a recruté 2.061 personnes qui couvrent toutes les catégories médicales, paramédicales et administratives en 2009. Concernant les généralistes, 359 médecins ont été recrutés dont 353 affectés dans le milieu rural et les régions reculées.

S'agissant du personnel paramédical, le ministère a procédé au recrutement de 1.068 salariés. En outre, 262 médecins spécialistes ont été recrutés durant la même année. Cependant, malgré les efforts pour étoffer les corps médicaux dans les hôpitaux publics, l'insuffisance des ressources humaines rend la tâche plus compliquée.

Malgré toutes les difficultés, les responsables se veulent toujours rassurants.
Ils rappellent, dans ce sens, que le Maroc est sur la bonne voie en ce qui concerne la santé reproductive. Parmi les mesures prises figurent notamment le renforcement de la stratégie de couverture mobile et la mise en place de personnes relais communautaires formées pour des prestations de proximité dans les zones enclavées. Dans ce cadre, un budget de l'ordre de 20 millions de DH a été réservé à l'acquisition de voitures tout-terrain en 2010 en plus des 143 autres acquis en 2008-2009. Un autre axe a concerné la qualité de prise en charge de la grossesse et de l'accouchement à travers la réalisation des audits de certification de toutes les maisons d'accouchement au nombre de 518 et de toutes les maternités hospitalières au nombre de 90 et le lancement d'un programme national de mise à niveau des structures d'accouchement.

Etat des lieux

Le secteur de la santé publique est indéniablement l'un des domaines qui connaissant une certaine difficulté du fait de l'inadéquation entre l'offre et la demande de plus en plus croissante. Globalement, le ministère de tutelle accorde plus d'importance au milieu rural. Selon Yasmina Baddou, 60% du personnel médical et paramédical ont été affectés dans les structures de santé en milieu rural. Il a été également procédé à l'extension et la construction 178 centres de soins dans les zones rurales. Les services des urgences, qui ont été sollicités l'année dernière par environ 4 millions de personnes, connaissent également de nombreuses difficultés. Si dans la majorité des cas les médicaments nécessaires sont disponibles dans les urgences, d'autres services ne sont pas équipés pour accueillir des cas d'urgence comme les AVC (Accidents vasculaires cérébraux). Le manque des ambulances médicalisées est également un grave problème. Pluusieurs victimes des accidents de la route décèdent en cours de route vers les hôpitaux.

Repères

Doléances

Un ‘'numéro économique'' a été créé pour recueillir les plaintes et les doléances des femmes et de leurs familles.

Mortalité maternelle

Le taux de mortalité maternelle se situe actuellement à 132% pour 100.000 naissances vivantes contre 227% pour 100.000 naissances pour la période 1996-2003.

Engagement

Le Maroc s'était fixé l'objectif d'avoir, à l'horizon 2015, un taux de mortalité maternelle de 83% pour 100.000 naissances vivantes (NV) et un taux d'accouchement en milieu surveillé de 90 %

Ressources humaines

Les responsables parlent de l'affectation de 498 sages-femmes durant la période 2008 et 2009. Quelque 29 gynéco-obstétriciens et 27 réanimateurs ont été également affectés.

Par Mohamed Badrane

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