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Revue de presse

Hépatites : trois millions de Marocains atteints

Le matin | Maroc | 18/05/2010

Un véritable problème de santé publique. Les statistiques au Maroc et ailleurs témoignent du rôle des campagnes de sensibilisation. A l'instar du monde entier, le Maroc célèbre aujourd'hui 19 mai la Journée mondiale des hépatites. Dans notre pays, ils sont environ trois millions de personnes atteintes des hépatites B et C. Toutefois, l'ampleur de la maladie reste toujours inconnue par le grand public. La journée mondiale est l'occasion pour sensibiliser contre cette affection qui touche 500 millions de personnes à travers le monde. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 80% des gouvernements considèrent l'hépatite B et C comme un problème urgent de santé publique. L'hépatite virale est un défi majeur pour la santé mondiale avec un nombre de mortalités avoisinant un million.

L'adoption de la résolution internationale représente un message clair à propos de l'urgence d'arrêter les morts dues à cette maladie et de fournir un cadre à même d'améliorer la vie des personnes atteintes à travers une meilleure sensibilisation, une meilleure information, une meilleure prévention et un meilleur accès aux traitements.

Un sondage mené par l'Alliance Mondiale des Hépatites pour le compte de l'Organisation Mondiale de la Santé a démontré un consensus international à propos du besoin d'un plan d'action global et coordonné concernant les hépatites. L'étude a montré aussi que quatre pays sur cinq souhaitent agir pour éradiquer les hépatites virales mais ont besoin d'aide et de soutien dans leur entreprise. De quoi il s'agit exactement? L'hépatite désigne toute inflammation aiguë ou chronique du foie. Les formes les plus fréquentes sont les formes virales (notées de A à G) et alcooliques. Mais l'hépatite peut aussi être due à certains médicaments ou à un trouble du système immunitaire de l'organisme. L'hépatite est dite aiguë lors du contact de l'organisme avec le virus et chronique lorsqu'elle persiste au-delà de 6 mois après le début de l'infection. L'hépatite peut évoluer ou non vers une forme grave ou fulminante, une cirrhose ou un cancer. L'hépatite grave peut mener à la destruction du foie et, sauf transplantation hépatique, à la mort.

Par ailleurs, l'hépatite aiguë commune, provoquée par le virus A (la plus bénigne) est la forme la plus fréquente (90 % des cas). C'est la jaunisse ou ictère. La maladie commence souvent par une semaine de troubles divers : arthralgies, céphalées, anorexie, nausées, douleurs abdominales, urticaire. Puis l'ictère apparaît, d'intensité variable, souvent prurigineux. Les urines sont rares et foncées. L'asthénie est importante. L'évolution est favorable en 2 à 6 semaines bien que la fatigue puisse persister quelques mois.

Désormais, dans certains cas, l'ictère est très léger ou absent : c'est l'hépatite anictérique dont le diagnostic n'est pas toujours facile. «Le problème avec les hépatites c'est que la plupart des gens infectés ne le savent pas. On accorde rarement de l'importance aux principaux symptômes de la maladie notamment la fatigue, la perte d'appétit, les maux d'estomac ou encore les vomissements», souligne le professeur Jamil Driss, spécialiste en maladie du foie, lors d'une conférence de presse organisée récemment à Casablanca. Et de préciser : «je tiens à signaler que même si les hépatites ne sont pas inscrites dans les objectifs du millénaire de l'OMS, plusieurs avancées ont été faites grâce notamment aux associations qui œuvrent pour la sensibilisation à la maladie».

Il est à noter que l'hépatite est un mal ravageur qui passe malheureusement sous silence. Le nombre des personnes infectées, selon les statistiques de l'OMS, dépasse de dix fois celui des personnes infectées par le Sida. Désormais, 1,5 million de personnes décèdent chaque année suite aux complications de l'hépatite. Dans la grande majorité des cas, l'évolution est favorable. Une polyurie annonce la disparition progressive de l'ictère. L'anorexie et les vomissements provoquent un amaigrissement important. Les symptômes sont impressionnants. On trouve l'encéphalopathie hépatique, hémorragies, troubles métaboliques : effondrement des facteurs de la coagulation, hypoglycémie, hyperammoniémie, troubles acido-basiques. Quant à la jaunisse, elle dure plus longtemps que d'habitude en cas d'hépatite aiguë A, mais ne devient jamais chronique. En revanche, en cas d'hépatite aiguë B, le passage à la maladie chronique est possible. Il n'existe pas de traitement de l'hépatite aiguë.

Sauf que la forme bénigne nécessite du repos, une alimentation normale. En cas de formes graves, l'hospitalisation est nécessaire pour traiter les symptômes et surveiller l'évolution. Il existe aujourd'hui des traitements pour les hépatites chroniques.

Une journée mondiale

La Journée mondiale des Hépatites se veut une opportunité pour réfléchir avec les pouvoirs publics sur les moyens et les méthodes pour assister les patients. Depuis trois ans, on célèbre le 19 mai la Journée Mondiale des Hépatites. Lancée par L'alliance mondiale des hépatites en 2008 à l'initiative d'un patient, cette journée a pour but d'informer et de sensibiliser le grand public à l'hépatite virale B et C mais aussi d'insister sur l'urgence de l'implication des autorités publiques pour lutter contre ce fléau comme c'est le cas pour VIH/SIDA, la tuberculose, et la malaria.

A long terme, cette campagne s'est fixée pour objectifs d'empêcher la contamination pour empêcher de nouveaux cas et de fournir aux patients des perspectives concrètes de guérison. L'alliance mondiale de l'hépatite a été sélectionnée par l'OMS pour mener cette recherche à travers tous les Etats membres (193), l'examen des politiques existantes, ainsi que les domaines dans lesquels l'OMS pourrait aider. Le rapport publié aujourd'hui rassemble des informations de 135 pays et met en évidence un besoin mondial pour lutter contre l'hépatite virale avec une approche plus unifiée.

EXPLICATION : Professeur Jamil Driss • spécialiste des maladies du foie et de l'appareil digestif.

"Le traitement doit être préventif pour éviter la contamination"

De quoi s'agit-il exactement ?

L'hépatite est une inflammation du foie. Ses causes sont diverses. Elle peut être virale, toxique, médicamenteuse, immunologique...

Quels sont les types d'hépatite les plus répandus ?

Les plus fréquentes sont les hépatites virales et particulièrement l'hépatite B et C qui sont caractérisés par une évolution vers la chronicité ce qui explique leur gravite par le fait qu'on observe une atteinte progressive des cellules du foie pouvant aboutir à une cirrhose et ou à un cancer du foie.

Quelle est la particularité de ces deux types ?

La particularité des hépatites B et C c'est qu'elles sont muettes cliniquement. C'est-à-dire qu'aucune expression clinique n'est observée. Le patient ne présente aucun symptôme qui attire l'attention. Les symptômes sont sans spécificité.

Quels sont ses symptômes ?

La plupart du temps, le patient se plaint d'une fatigue (asthénie), de douleurs abdominales surtout sur le flanc droit, des nausées, des vomissement et des douleurs articulaires. L'apparition de l'ictère (jaunisse) est très rare. D'où l'intérêt de penser à l'hépatite et de demander un test sanguin qui permet de faire le diagnostic.

Comment la maladie est transmise ?

C'est une affection qui se transmet d'une personne atteinte à une autre personne par le sang, lors d'une effraction de la peau par un objet tranchant, par des seringues à usage multiple, circoncision de façon traditionnelle, arracheurs de dents, tatouage, piercing, partage des objets de toilette (rasoir, brosse à dents, coupe-ongles...)

Quel est le traitement préconisé ?

Le traitement doit être d'abord préventif pour éviter la contamination. Le traitement curatif comporte des injections une fois par semaine et des comprimés à prendre tout les jours pendant six mois à un an. C'est un traitement couteux qui nécessite une surveillance et un suivi régulier par le médecin traitant.

Repères

Personnes à risque

Les voyageurs (hépatites A, B et C), lors de comportements à risque tels que consommation d'aliments et d'eau contaminés, de rapports sexuels non protégés, les toxicomanes, les alcooliques, le personnel de santé, les polytransfusés, les hymodialysés et les personnes ayant des comportements sexuels non protégés.

Prévenir... prévenir

Il faut respecter les mesures d'hygiène telles que le lavage des mains; les précautions alimentaires (crudités et fruits de mer, surtout en voyage (hépatites A et E); les voyageurs doivent se vacciner.

Par Abderrahim Bourkia

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