Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse
Albayane | Maroc | 21/09/2006
Ces conclusions sont encourageantes car elles montrent qu’il est possible, en utilisant une souche particulière du virus H5N1 de la grippe aviaire, de mettre au point un vaccin qui pourrait protéger contre de nouvelles souches de ce virus, soulignent les chercheurs du NIAID qui fait partie de l’Institut National de la Santé (NIH).
«Mettre au point un vaccin qui pourrait protéger contre une pandémie de grippe est l’une de nos grandes priorités», a déclaré Elias Zerhouni, directeur du NIH.
Les conclusions de l’étude «semblent indiquer que les vaccins à base du virus vivant, mais atténué, du H5N1, pourraient déclencher rapidement une immunité protectrice (...). Nous voulons vérifier si cette stratégie peut constituer l’un des outils à notre disposition pour faire face à une éventuelle pandémie de grippe», a dit le directeur du NIAID, Anthony Fauci.
Les chercheurs du NIAID et du laboratoire MedImmune ont créé trois vaccins en combinant les protéines d’une souche du virus de la grippe artificiellement atténué à des protéines modifiées provenant de souches virulentes du virus H5N1 qui avaient été prélevées d’échantillons fournis par des personnes infectées à Hong Kong en 1997 et 2003 et au Vietnam en 2004.
La culture de la souche atténuée du virus de la grippe, qui entre aussi dans la composition d’un vaccin contre la grippe administré par pulvérisation nasale et homologué en 2003, a été faite en laboratoire sous des températures progressivement plus froides afin d’empêcher que les virus ainsi obtenus ne se répandent et n’infectent des parties de l’organisme éloignées de l’appareil respiratoire supérieur qui est relativement frais.
De l’animal à l’homme
De grandes quantités de ces virus adaptés au froid ont été cultivées dans des œufs de poules et l’innocuité des prototypes de vaccin a été évaluée chez le poulet et la souris.
L’étude a prouvé que les souches sauvages du virus H5N1 se multipliaient dans les poumons et le cerveau des animaux et, pour renforcer la sécurité, les chercheurs ont vérifié la capacité des prototypes du virus pour vaccin incorporant les souches de virus datant de 1997 et de 2004 à se reproduire dans les souris et les furets.
Chez les souris, le virus s’est multiplié dans l’appareil respiratoire mais ne s’est pas répandu au cerveau. Chez les furets, il ne s’est reproduit ni dans les poumons ni dans le cerveau.
«Il est impossible de prévoir comment le virus H5N1 va évoluer et quelle souche, s’il en est, provoquera une pandémie de grippe», a expliqué Kanta Subbarao, chercheur au laboratoire du NIAID. «Pour être prêts, il nous faut choisir un vaccin capable de déclencher une réponse immunitaire efficace chez l’homme contre toutes les futures souches du virus H5N1».
«La prochaine étape, c’est d’évaluer l’innocuité de ces vaccins pour l’homme et la réponse immunitaire déclenchée par ces vaccins afin de vérifier s’ils produisent des anticorps capables de protéger contre différentes souches du virus H5N1», a-t-il souligné.
Selon l’OMS, 244 cas d’infection chez l’homme par le virus H5N1 de la grippe aviaire ont été confirmés à ce jour de par le monde et plus de la moitié des malades y ont succombé.
Les responsables de la santé publique craignent que ce virus ne subisse une mutation qui le rendrait plus facilement transmissible chez l’homme, déclenchant ainsi une pandémie de grippe.
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.