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L'économiste | Maroc | 13/05/2010
Les principales parties concernées par ce dossier (parlementaires, institutions, syndicats, société civile, pharmaciens, Ordre…) étaient présentes lors de cet événement. Chacune d’elles a essayé de justifier son point de vue: argument, prix et chiffres à l’appui.
Selon Transparency Maroc, le rapport de la mission d’information parlementaire, rendu public en novembre 2009, a révélé des constats et suscité un vrai débat. «Ce document a établi clairement que le prix des médicaments au Maroc est cher. Les Marocains consomment des médicaments qui sont exorbitants alors qu’ils ont le même effet thérapeutique que d’autres produits disponibles», indique Rachid Filali Meknassi, secrétaire général de Transparency Maroc. «Le débat est soulevé pour essayer de comprendre comment ces anomalies et dysfonctionnements sont validés et admis par le système de fixation des prix. Dans quelles conditions les organismes de prévoyances sociales sont tenus de supporter ces surcoûts puisqu’ils sont des tiers payants… et dans quelles mesures ces surcoûts pénalisent la population démunie et les finances publiques puisque l’Etat est également acquéreur des médicaments», dit-il. Le rapport dégage plusieurs pistes pour une bonne gouvernance. Les professionnels du médicament et notamment l’Amip qui a commandité une étude, ont exprimé des réserves à la fois sur les conclusions du rapport et sur sa méthodologie d’analyse (cf. www.leconomiste.com).
Justement où en est l’étude de l’Amip ? «Elle a été remise à différentes commissions parlementaires. Il s’agit de l’un des dossiers qui sont en discussion entre le ministère de la Santé, le Parlement et le secteur», indique Ali Sedrati, président de l’Association marocaine des industries pharmaceutiques (AMIP). Pour lui, «le secteur du médicament est hyper encadré et contrôlé. Reste qu’il faut développer la réglementation puisqu’il y a un système d’assurance maladie qui est en évolution aussi».
«A la lumière de ce qui s’est dit et publié durant ces 6 derniers mois, nous pouvons affirmer que les conclusions du rapport restent valables et sont sorties renforcées du débat. La mise en œuvre de ces recommandations est devenue encore plus urgente aujourd’hui», a précisé Khalid El Hariry, rapporteur de la mission parlementaire sur le prix du médicament.
Et le citoyen dans tout cela? «La préoccupation majeure du citoyen est centrée autour de l’accessibilité, la disponibilité et la qualité des médicaments», indique pour sa part Rahhal El Mekkaoui, secrétaire général au ministère de la Santé qui cite une étude lancée par le ministère et élaborée avec la Banque mondiale sur la politique du développement du secteur au Maroc. Le médicament représente plus de 50% du budget des hôpitaux publics avec un budget global qui est passé de 400 millions de DH en 2007 à 1,3 milliard de DH en 2010.
Notons que le ministère a lancé avec l’Anam une étude pour la promotion des médicaments génériques. Elle vise entre autres l’authentification des freins à la consommation et la distribution des génériques. Une commission est chargée d’étudier les dossiers de déclaration des prix des médicaments déposés par les établissements pharmaceutiques. Elle aura à travailler dans les semaines qui viennent sur un nouveau système de fixation des prix en remplacement de l’existant qui date de 1969. Parallèlement, il y a des baisses de prix qui ont été enregistrées en 2010. Quelque 200 spécialités pharmaceutiques ont subi des baisses considérables allant jusqu’à 72%.
Fatim-Zahra TOHRY
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