Selon l'OMS, si aucune action préventive n'était entreprise, les décès devraient augmenter de 25 % au cours des dix prochaines années dans ces pays. Et pour cause, l'absence de stratégies nationales claires de lutte contre ce fléau. Les responsables de l'Organisation mondiale de la santé insistent sur l'importance du dépistage précoce pour guérir cette maladie maligne.
Seulement, l'absence d'une couverture médicale complète, l'indigence des populations dans ces pays et le bas niveau d'instruction des femmes ne favorisent pas la prise en charge médicale dès l'apparition des premiers symptômes.
La prévention du cancer du col de l'utérus passe par la prévention des infections sexuellement transmissibles. En effet, la principale cause de ce type de cancer reste les papillomavirus humains (HPV).
Partant de ce constat, les chercheurs dans le monde entier ont tenté de mettre au point un vaccin. Deux laboratoires (GlaxoSmithKline et Merck) ont développé un vaccin qui permettrait de protéger les femmes contre les infections causées par les HPV 16 et 18 qui sont à l'origine des deux tiers des cancers du col de l'utérus à travers le monde.
Les études ont prouvé l'efficacité de ces médicaments dans l'immunisation des jeunes filles et des femmes contre les infections par ces deux types de virus. Toutefois, il y a lieu de souligner que le vaccin ne peut à lui seul prévenir tous les cancers dus aux HPV. Les spécialistes dans le monde entier s'accordent à dire que le dépistage par le frottis cervico-vaginal devra être maintenu dans les programmes de lutte contre le cancer du col de l'utérus.

Le symposium international de Skhirat débattra des questions pratiques de cette problématique et des réponses qui devraient être trouvées avant la mise en place d'un programme de vaccination (la durée pour la protection, les coûts pour les pays en développement…)
Le symposium permettra également à de nombreux pays d'élaborer des modèles de stratégies adaptées, en tenant compte de l'arrivée sur les marchés des vaccins anti-HPV.

A.R