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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 19/04/2010
Cette maladie est une anomalie sanguine due à l’absence ou au déficit d’un facteur de coagulation. Si c’est le facteur VIII qui est absent, on parle d’hémophilie A et d’hémophilie B en l’absence du facteur IX. Conséquences : le sang d’une personne atteinte d’hémophile ne coagule pas normalement et un simple saignement peut se transformer en hémorragie. Les hémorragies internes sont généralement dues à des chocs ou des torsions. Elles se situent dans les muscles ou dans les articulations et doivent être traitées rapidement par des injections en intraveineuse du facteur de coagulation qui fait défaut : facteur VIII ou facteur IX. A noter que les saignements internes sont fatales dans la mesure où ils peuvent provoquer à long terme des handicaps au niveau des membres touchés en cas de non traitement si non, la mort lorsqu’il s’agit de tissus cérébraux ou de saignement non contrôlés.
L’hémophilie ne se guérit pas, elle se traite par injections intraveineuses. Il existe deux sortes de traitements : l’injection de produits anti-hémophiliques plasmatiques ( dérivés de sang) ou l’injection de produits anti-hémophiliques recombinants. Cela dit, le coût des traitements reste exorbitant. «Un hémophile doit débourser 3 millions de dirhams par an», souligne Pr Mohamed Khorassani, médecin responsable des hémophiles à l’Unité d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de l’ hôpital d’enfants de Rabat. La couverture sociale constitue un problème majeur pour les patients. En effet, 90% des hémophiles ne sont pas couverts. Pour les 10% restants, ceux-ci sont pris en charge à hauteur de 100% par la CNOPS contre 95% par la CNSS. Vu la fréquence des hémorragies et le manque de couverture sociale chez la grande majorité des hémophiles, les traitements à base de produits recombinants restent inaccessibles pour la. Par conséquent, le traitement le plus fréquent reste l’injection de plasma. Ce traitement est particulièrement dangereux car il augmente les risques de transmissions de certaines maladies virales (sida, hépatite...).
Par : Laila Zerrour
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