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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 29/03/2010
Selon les derniers chiffres publiés fin 2009 par le ministère de la Santé, le Maroc compte 3.300 cas déclarés et 25.000 séropositifs. Dans le but de dresser un bilan de la lutte contre les IST/sida, l’OPALS a organisé son troisième colloque les 25 et 26 mars à Rabat. Responsables politiques, médecins, chercheurs, ouléma, acteurs de la société civile, médias et personnes vivant avec le VIH étaient présents au rendez-vous. Cette troisième édition a été marquée par l’organisation d’ateliers qui ont permis aux participants d’échanger leurs expériences dans plusieurs domaines et notamment celui de la santé sexuelle chez les adolescents et le rôle de différents acteurs de la santé sexuelle et reproductive. Si le nombre de cas n’a cessé d’augmenter depuis l’apparition du premier cas en 1986, force est de constater que le sida est en train de se féminiser. «40% des cas sont des femmes. Cette situation s’explique par la vulnérabilité de la femme tant sur le plan biologique que social. Beaucoup de Marocains refusent de porter le préservatif et les femmes se soumettent à leur volonté.
C’est la raison pour laquelle nous souhaitons introduire le préservatif féminin», explique la présidente d’OPALS. Sur le plan de transmission du VIH, les rapports hétérosexuels arrivent en tête avec 81% suivis de rapports entre homosexuels (4%), la contagion liée aux injections de drogues (4%) et les rapports avec des prostituées (2,13%). Ces statistiques montrent que les infections du sida ne sont pas seulement dues aux relations sexuelles mais de plus en plus à la consommation de drogue injectable. A noter que la majorité des cas de sida sont concentrés dans les régions de Souss-Massa Draâ, Marrakech-Tensift et le Grand Casablanca. Selon la présidente d’OPALS, il faut porter une attention particulière sur la relation entre le VIH/sida et la santé reproductive. «Sans un véritable programme de santé sexuelle et reproductive, il serait impossible de lutter contre ce fléau,» précise-t-elle. «L’école a aussi un rôle important à jouer. Il faut introduire des cours d’éducation sexuelle dans les écoles. L’ éducation sexuelle peut amener les jeunes adultes à retarder le moment de leur premier rapport ou, s’ils sont déjà sexuellement actifs, à recourir à la contraception», note Dr Bezad. Selon l’OPALS, 600.000 nouvelles infections sexuellement transmissible (IST) sont enregistrées annuellement. Le nombre des IST a ainsi connu une augmentation régulière. 350.000 cas avaient été notifiés en 2005, dont 72% étaient représentés par des pertes vaginales. Les IST constituent de nos jours un problème majeur de santé publique au Maroc. La tranche d’âge la plus touchée se situe entre 20 et 40 ans (65% des cas). A noter qu’il existe un rapport étroit entre les IST et le sida. Cette interaction s’explique par le fait que les IST sont un facteur de risque de transmission du VIH. Les IST ulcératives et non ulcératives facilitent la transmission du VIH 2 à 5 fois. Le traitement d’une IST ne coûte que 50 dirhams. Avec cette somme modeste, il est possible d’éviter de graves complications tels que l’inflammation pelvienne, l’infertilité féminine et masculine, le rétrécissement de l’urètre, l’ophtalmie du nouveau-né ou la syphilis nerveuse.
Par : Laila Zerrour
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