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Revue de presse

Grippe A : que fera-t-on des vaccins restants ?

Le matin | Maroc | 01/03/2010

Selon des données non officielles, à peine 5% de la population ont été vaccinés alors que les responsables se sont fixé l'objectif de vacciner 60% de la population marocaine. La grippe A. La maladie qui a tant fait jaser ces derniers mois, ne suscite plus l'intérêt des gens et encore moins des médias au Maroc qui figure parmi la liste des pays où le nombre des cas recensés est passé sous le seuil épidémique. «On peut dire qu'au niveau de l'hémisphère Nord et de notre région, le seuil de risque a très sensiblement baissé. Mais la vigilance épidémiologique doit être maintenue à mon avis, car c'est un monitoring utile en planification et en aide à la décision qui permet de détecter une résurgence ou de nouveaux épiphénomènes», Jaâfar Heikel, médecin infectiologue et épidémiologiste.

Il ajoute : «Je pense que plusieurs phénomènes ont contribué à la diminution du risque notamment la sensibilisation de la population, l'adoption de mesures d'hygiène et de comportement sains, la prise en charge adaptée des cas malades, l'évolution de la virulence du virus et dans une moindre mesure la vaccination».

Une question, cependant se pose avec acuité : est-ce que la menace a été surestimée ? Au niveau du plan de riposte, les mesures prises par le ministère de la Santé avaient été toutes mise en place avec les recommandations de l'OMS. Sur le plan des investissements, il est difficile de répondre en l'absence d'informations fiables de la part des responsables.
Le peu d'information dont on dispose actuellement laisse présager que OUI, la menace a été surestimée peut-être sous une pression populaire ou même en raison d'un mauvais calcul. L'offre notamment en terme de vaccins antigrippaux n'a pas été calculée d'une manière optimale. En effet, le ministère de la Santé s'était fixé l'objectif de vacciner 60% de la population marocaine. Une petite extrapolation montrerait que le pays devait acquérir pas moins de 18 millions de doses. Toutefois, depuis le démarrage de la campagne de vaccination, des statistiques non officielles attestent qu'à peine 5% de la population marocaine aurait été vaccinée contre la grippe A.

Que fera-t-on alors des lots de vaccins restants ? Le ministère aura-t-il acquis des lots suffisants pour la vaccination de 60% de la population ? Quel est le montant exact de la transaction ? Pour répondre à ces questions nous avons contacté des responsables régulièrement bien informés, mais qui tous sont restés injoignables. Une source au ministère a cependant affirmé que toutes les commandes effectuées par le ministère de la Santé seront maintenues et que l'opération de la vaccination se poursuivait timidement. Mais une autre question surgit: la vaccination est-elle pour quelque chose dans la régression de la pandémie? Sur ce plan, il n'existe aucun doute. La vaccination n'a pas donné les résultats escomptés. «Nous savons techniquement que pour qu'une vaccination soit efficace dans un risque de pandémie elle doit concerner 70% de la population cible.

Or, vous le savez dans la majorité des pays cette vaccination n'a atteint qu'entre 2 et 10% de la population cible (en France par exemple 5,8 millions de personnes ont été vaccinées, au Maroc il n'y a pas eu plus de 5% de la population cible vaccinée). Vous savez le problème dans toutes les crises sanitaires, ce n'est pas la crise en elle-même qui est fondamentale, mais notre capacité et intelligence à la gérer», poursuit le professeur Heikel. Sur le plan international, l'organisation mondiale de la Santé a fait l'objet de critiques acerbes.
Des accusations selon lesquelles la politique et les recommandations de l'OMS étaient influencées par l'industrie pharmaceutique ont également été émises à l'encontre de l'organisation onusienne qui fut auditionnée par le conseil de l'Europe.

A l'issue d'une réunion de ses experts, cette dernière a maintenu ses consignes et a rappelé que la pandémie, en déclin dans l'hémisphère Nord, est encore active dans le Sud. Selon eux, la situation mondiale est double, avec d'un côté des preuves d'un déclin et de l'autre, un virus toujours actif. Le virus est en effet actif non loin des frontières marocaines. De nouveaux foyers sont récemment apparus en Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal et en Mauritanie.

Questions à : Jaâfar Heikel, médecin infectiologue et épidémiologiste

«Ce qui est important c'est la prévention de base»
Quelle est la durée de préemption du vaccin antigrippal ?

La durée de péremption des vaccins contre le virus H1N1 est variable selon les différents lots fournis par le laboratoire. Les laboratoires s'engagent normalement sur une durée minimale de 18 mois entre la date de fabrication et la date de péremption des vaccins pour les pandémies. En général aucun pays ne devrait acheter un lot dont la date de péremption est inférieure à une année à la date de la livraison.

Les médicaments et vaccins acquis seront-ils stockés ?

Pour les médicaments antiviraux un stock avait été constitué au moment de la grippe aviaire et il faudrait savoir s'il a été utilisé pour la grippe H1N1 en sus de la commande nouvelle en 2009. En ce qui concerne les vaccins il y a une période de stockage possible, mais il faut bien comprendre que s'il y a dans les prochains mois (ce que je ne souhaite pas) une nouvelle souche virale en circulation n'entrant pas dans la composition du vaccin disponible alors le stock ne sert à rien. Encore une fois ce qui est important c'est la prévention de base: l'hygiène, le comportement sain préventif contre les infections respiratoires ou autres infections transmissibles et surtout la capacité technique et managériale de gestion des crises sanitaires.
Repères

Baisse

Au niveau de l'hémisphère Nord et de notre région, le seuil de risque a très sensiblement baissé.

Vaccin

En France par exemple 5,8 millions de personnes ont été vaccinées, au Maroc il n'y a pas eu plus de 5% de la population cible vaccinée.

Péremption

La durée de péremption des vaccins contre le virus H1N1 est variable selon les différents lots fournis par le laboratoire. Les laboratoires s'engagent normalement sur une durée minimale de 18 mois.

Par Mohamed Badrane

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