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L'Opinion | Maroc | 29/01/2010
Cette manifestation qui a rassemblé des dizaines de patients en majorité des femmes de Casablanca et d'autres villes du Royaume avait pour objectif d'informer et de sensibiliser les patients et les professionnels de la santé sur tout ce qui se rapporte à la maladie avec ses spécificités et ses multiples complications.
Cette manifestation est d'une importance capitale pour les patients et leurs familles, assurent les responsables de l'AMP, « lorsque l'on sait que la prise en charge précoce et le suivi d'un traitement adéquat, permettent d'éviter l'installation d'un handicap majeur ».
La polyarthrite rhumatoïde constitue l'affection la plus fréquente des rhumatismes inflammatoires chroniques. Au Maroc, elle touche entre 0,5 à 1% de la population dont 80% de femmes âgées entre 35 et 55 ans. Elle occupe, à elle seule, 38% des rhumatismes inflammatoires chroniques et peut survenir à n'importe quel âge.
Bien qu'il s'agisse d'une affection de longue durée elle n'est pas prise en charge à 100% alors que le taux de couverture a été révisé pour d'autres maladies du même type. Les patients sont encore contraints de supporter les 30% du ticket modérateur imposé par la CNSS.
La souffrance de ces patients est incommensurable ainsi que pour leur entourage et particulièrement les enfants. Quoi de plus normal que ces malades lancent des appels aux secours et que les associations appellent sans cesse à une mobilisation effective en faveur de ces patients. Mais tous ces efforts demeurent hélas lettres mortes affirment les responsables de l'AMP.
En attendant, c'est le malade qui en pâtit de par sa santé et sa situation socio-économique.
Assurément, la technologie moderne a le mérite de permettre à un nombre croissant de personnes de survivre à des problèmes de santé auparavant mortels. Mais vu la situation actuelle, comment le malade pourra-t-il supporter le coût de ces traitements ?
Pour l'AMP, ce qui est inconcevable, c'est que malgré le handicap lourd et avéré causé par cette maladie, les malades sont contraints de payer les 30% du prix des médicaments hors de portée des bourses modestes !
« Du moment que la maladie figure bel et bien dans la liste des 41 pathologies graves et chroniques arrêtées par l'AMO, pourquoi n'est-elle pas alors prise en charge totalement ? N'est ce pas là un non-sens ? La prise en compte des revendications des malades souffrant de PR ne peut plus être renvoyée aux calendes grecques ! », Martèlent les membres de l'association.
Pour l'instant aucune avancée perceptible n'a été réalisée dans la prise en charge de cette affection chronique et invalidante. Les mutuelles font la sourde oreille. Mais du côté de l'AMP on ne compte pas baisser les bras. Celle-ci entend poursuivre son combat en interpellant les parlementaires et les autorités concernées en l'occurrence le ministère de l'emploi et le secrétariat du Premier ministre pour permettre aux patients d'accéder à des soins de qualité. La balle est à présent dans le camp des instances concernées, seules habilitées à faire avancer ce dossier, indique-t-on à l'AMP.
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