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Proposé par Larbi Abid - Avril 2019
Auteur : Perino Luc. Les sciences de la santé étant les plus faciles à corrompre, voici dix points devant susciter la méfiance, lors de la lecture d’un article parlant d’un médicament dans la presse générale.
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Le 14 décembre 1975 a disparu prématurément, à l’âge de 33 ans, notre ami Djamel BENBELKACEM. Cette disparition prématurée est venue interrompre une carrière pleine de promesses. Il effectue ses études primaires à Oued Zenati où il est né, puis poursuit ses études secondaires à Constantine et à Annaba. Une grave affection l’oblige à préparer seul son probatoire avec succès. Il se destine à la médecine et entre à la faculté d’Alger en 1961. Dès 1963, il est admis au 1er concours d’externat des hôpitaux d’Alger. Interne provisoire au concours de 1964, il est définitivement admis au concours de 1966 et opte immédiatement pour la chirurgie.
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…j’ai ressenti le devoir de rédiger et d’insérer dans le numéro 8 de la revue « Le journal du Praticien » de l’année 1996, un hommage à notre Maitre, le Pr. Bachir Mentouri qui venait malheureusement de disparaitre après une longue maladie. J’ai quitté la CCA vingt ans auparavant, mais mes souvenirs étaient restés intacts. J’ai relu ce que j’avais écrit alors. Aujourd’hui, je n’aurais pas rajouté ni supprimé une ligne de ce qui me paraissait, à l’époque, la traduction fidèle et sincère de la trajectoire de cet »honnête homme » dans l’acceptation la plus noble du terme.
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Comme il fallait s’y attendre, la publication des résultats des membres sélectionnés pour constituer le noyau fondateur de l’ASTA par un jury international constitué par des académiciens issus d’académies prestigieuses (académies des sciences et de technologies de France, Royal Academy du Royaume Uni, National Academy of Sciences des USA, Deutsche Akademie der Wissenschaften Leopoldina d’Allemagne et la Swedish Academy of Engineering Sciences) a suscité une réaction négative de la part de professeurs de médecine n’ayant pas été retenus par le jury.
Pourtant une large diffusion a été faite tant en ce qui concerne les critères de recevabilité et d'admissibilité à la formation du noyau fondateur de cette Académie Algérienne des Sciences et des Technologies, que pour la constitution du jury international. Tout un chacun savait que le premier noyau sera constitué des 3 à 5 membres de huit sections individualisées, d’une dizaine de technologues et de scientifiques algériens de la diaspora.
Même si chacun des 30 candidats en sciences médicales estimait qu’il allait être retenu car étant déjà membre d’une académie thématique d’un autre pays, choisir deux ou trois candidats impliquait nécessairement d’exclure les 27 ou 28 autres candidats. L’objectivité des critères de recevabilité des dossiers, choisis par le comité de pilotage, sont des critères internationaux que les candidats eux-mêmes utilisent lorsqu’ils sont dans des jurys d’examens universitaires. Donc les expressions telles que : « Cela fait plus de 50 ans que l’Algérie est indépendante mais nous continuons à accepter d’être encore sous le joug du colonisateur » ; « N’avons-nous pas de personnalités algériennes compétentes et d’universitaires aux carrières exemplaires pour constituer un tel jury d’académiciens ?» n’ont pas leur raison d’être car si c’était un jury national qui aurait choisi par exemple les 2 ou 3 membres de la section sciences médicales , les candidats non retenus auraient reproché au jury d’avoir choisi sur la base de critères subjectifs. Par ailleurs ces personnalités algériennes compétentes pour composer un tel jury, qui les choisira ?
Quoi qu’il en soit, les membres du jury international ont épluché les dossiers des candidats des différentes spécialités et ont travaillé dans une atmosphère de sérénité et de transparence exemplaire en présence d’un observateur algérien, universitaire désigné par le ministère de l’enseignement supérieur. La future ASTA englobera neuf sections : les mathématiques, la physique, la chimie, l’informatique, les sciences de la terre et de l’univers, les sciences de la vie et de la nature, les sciences médicales, les sciences de l’ingénieur et les technologies.
Cette Académie Algérienne des Sciences et des Technologies est une institution qui se consacre au développement des sciences et conseille les autorités publiques en ce domaine ; elle est une référence et l’intermédiaire privilégié entre le monde de la recherche et les acteurs socio-économiques sur les questions technologiques. Elle est un lieu d’expertise et de réflexion interdisciplinaire sur les bouleversements technologiques et les grands défis auxquels la société se trouve confrontée. Elle contribue à bâtir une nation de la connaissance et de l’innovation compétitive. Elle associe à ses réflexions le secteur de l’industrie, les milieux de la recherche scientifique, le monde politique et social et les acteurs socio-économiques et e participe au développement des réflexions menées au niveau international et constitue une tribune pour le scientifique algérien. Elle diffuse son expertise auprès d’un large public à travers la publication d’avis, de rapports..., et l’organisation de conférences-débats et de colloques.
Il existe maintenant des académies des sciences dans de nombreux pays et sur tous les continents. L'Académie des sciences doit son origine à la fois aux cercles de savants qui dès le début du XVIIème siècle se réunissent autour d'une personnalité érudite, et aux sociétés scientifiques qui se constituent à la même époque, telles l'Accademia dei Lincei à Rome (1603), la Royal Society à Londres (1645), l’académie française des sciences créée par Colbert en 1966. La National Academy of Sciences (NAS) fut créée par Abraham Lincoln en 1863 qui signa l’acte de naissance et nomma les cinquante premiers membres.
Pour en revenir à l’ASTA et concernant la section sciences médicales, la majorité des 30 postulants avaient un profil pour figurer dans une académie de chirurgie ou de médecine et non dans une académie des sciences. En effet une Académie de médecine est une institution qui a pour mission de répondre, à toute question concernant la santé publique et de s’occuper de tous les objets d’étude et de recherche qui peuvent contribuer aux progrès de l’art de guérir. Son indépendance et la pertinence de ses rapports et communications lui confèrent une place originale et un rôle important dans le domaine de la santé. Elle peut être saisie d’une demande d’avis par les pouvoirs publics ou s’autosaisir dans les domaines de la santé mais plus volontiers sur les questions de Santé publique et d’Ethique médicale.
Quant à l’académie de chirurgie, elle a une responsabilité morale en tout ce qui concerne la chirurgie, de son éthique ; elle procède à l’évaluation rigoureuse des aspects techniques de l’art chirurgical et de leurs changements, et définit les bonnes pratiques chirurgicales.
L’Agence Thématique de Recherche en Sciences de la Santé (ATRSS), vise quant à elle à mobiliser les ressources humaines et matérielles pour aider à faire avancer les connaissances sur les thématiques proposées et aider à la prise de décision dans les domaines de santé. Elle a pour objectifs de financer les projets de recherche pour la santé axés sur les priorités nationales, de contribuer au renforcement des compétences dans le domaine de la recherche pour la santé et de promouvoir la diffusion des résultats de recherche.
Un bref coup d’œil sur le profil d’une vingtaine de membres de la section biologie humaine et sciences médicales de la société française des sciences permet de connaitre le profil que devrait avoir les membres de la section sciences médicales de l’ASTA :
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