Santé Maghreb en Algérie -


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AlgériePetite leçon de décryptage d’un article médical

Proposé par Larbi Abid - Avril 2019

Auteur : Perino Luc. Les sciences de la santé étant les plus faciles à corrompre, voici dix points devant susciter la méfiance, lors de la lecture d’un article parlant d’un médicament dans la presse générale.

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AIT OUYAHIA Belgacem

Professeur Belgacem AitouyahiaLe Professeur Belgacem Ait Ouyahia est né le 10 octobre 1928 à Ain El Hammam (wilaya de Tizi Ouzou) où son père était instituteur. Après des études primaires dans sa région natale, il se rend à Alger pour effectuer ses études secondaires où il obtint son bac en 1948. Il s’inscrit par la suite à la faculté de médecine d’Alger et effectue son premier stage d’interne en 1953/1954, au service de chirurgie de l’hôpital d’Orléansville (actuellement Chlef).

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Naissance de la médecine algérienne

Commémoration du XXème anniversaire de la disparition du Pr. Bachir Mentouri

…j’ai ressenti le devoir de rédiger et d’insérer dans le numéro 8 de la revue « Le journal du Praticien » de l’année 1996, un hommage à notre Maitre, le Pr. Bachir Mentouri qui venait malheureusement de disparaitre après une longue maladie. J’ai quitté la CCA vingt ans auparavant, mais mes souvenirs étaient restés intacts. J’ai relu ce que j’avais écrit alors. Aujourd’hui, je n’aurais pas rajouté ni supprimé une ligne de ce qui me paraissait, à l’époque, la traduction fidèle et sincère de la trajectoire de cet »honnête homme » dans l’acceptation la plus noble du terme.

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Point de vue

Refonte de la formation médicale de graduation en Algérie - Professeur Larbi Abid - Algérie - MaiEnvoyer cette page par e-mail Ajouter cette page à mes favoris

Doyens des facultés de médecine d’Alger, Laghouat, Sétif, Tlemcen, Bejaia, Constantine et Tizi Ouzou
Doyens des facultés de médecine d’Alger, Laghouat, Sétif, Tlemcen, Bejaia, Constantine et Tizi Ouzou

Une réunion a regroupé le 21 mai 2017 les enseignants de la faculté de médecine d’Alger avec les doyens des différentes facultés de médecine d’Algérie, au niveau de l’auditorium de la faculté de médecine d’Alger. A l’ordre du jour : la Refonte de la formation médicale de graduation.

On pourrait dire enfin vu que les textes régissant les études de médecine datent de 1971 (décret n°71/215) ! Et comme l’a souligné le Pr. Fissah, la formation du médecin généraliste algérien du 21ème siècle ne répond plus aux besoins actuels en soins de la population, le nombre d’étudiants est trop élevé par rapport aux structures d’accueil, la prise en charge pédagogique uniquement dans les CHU est insuffisante, il n’existe pas de formation pratique dans les structures périphériques de santé (EPSP : polycliniques et salles de soins) alors que c’est dans ces structures que le médecin est appelé à exercer à la fin de ses études, les programmes d’enseignement sont inadéquat avec les nouvelles réalités de santé publique du pays etc…

Afin de répondre à ces nouvelles exigences, les responsables des 15 facultés de médecine se sont concertés et ont mis en place :

  • Sur le plan pédagogique : des référentiels de formation et des cahiers des modules de graduation ;
  • Sur le plan réglementaire : des comités de coordination, des comités pédagogiques et un guide de l’étudiant.

La concertation qui a débuté au début de l’année 2016 a impliqué la direction des enseignements et de la formation supérieure au Ministère de l’Enseignement Supérieur, les Directions des Structures de Santé et de la Formation du Ministère de la Santé et bien entendu la Conférence Nationale des Doyens des Facultés de Médecine (véritable cheville ouvrière de cette refonte).

3 commissions ont ainsi été mise en place :

  • Une commission chargée de l’architecture du cursus ;
  • Une commission chargée des modalités et des programmes de formation ;
  • Une commission chargée de l’élaboration des textes réglementaires.

Le professeur Berber (doyen de la faculté de médecine de Tlemcen) rapporteur de la commission chargée de l’architecture du cursus, a donné 5 raisons principales ayant motivé cette refonte :

  1. Naturelle ou évolutionnaire : les textes régissant l’enseignement datent de 46 ans !
  2. Epidémiologique : il existe une transition épidémio-démographique dans le pays ;
  3. Pédagogique : approche par compétence et éventuellement intégration de la philosophie du LMD ;
  4. Economique : maitrise des dépenses de santé par une formation de qualité ;
  5. Sociale.

Le professeur Berber a rappelé que le profil du médecin généraliste qui doit être formé doit se rapprocher du modèle OMS dit « médecin 5 étoiles » avec ses 5 caractéristiques : dispensateur de soins de qualité, communicateur, décideur averti, membre influent de la communauté, gestionnaire.

Concernant le cursus, il a été proposé un cursus de 3 cycles :

  • Un cycle préclinique de 3 ans
    • 1ère année : enseignement des sciences base (chimie, physique, cytologie, biochimie, histologie, informatique et biostatistiques);
    • 2ème et 3ème année : enseignement sous forme d’unités intégrées ;
  • Un cycle clinique de 3 ans : enseignement sous forme modulaire avec regroupement par organe de manière cohérente et organisation de stages intégrés à cet enseignement. Ces stages cliniques sont laissés aux soins de chaque faculté en fonction des contraintes locales.
  • Un cycle de spécialisation en médecine générale de 2, 3 ou 5ans, qui nécessitera comme prérequis la validation des 2 premiers cycles et auquel accède l’étudiant (externe) grâce à un examen classant par faculté.
    Ce 3ème cycle appelé résidanat permet soit d’effectuer :
    • La spécialité de médecine générale (médecine de famille ou encore médecine communautaire) en 2 ans ;
    • Soit une autre spécialité (classique) en 4 ou 5ans.

Concernant l’architecture des études, la nouveauté est donc le résidanat de médecine générale dont le cursus sera constitué d’un enseignement théorique (volume horaire moyen de 250 heures/an) sous forme de séminaires pratiques et d’ateliers interactifs, ainsi que d’une formation pratique (4 stages de 6 mois) qui s’effectuera aussi bien dans les CHU, les structures de santé publique et parapublique ainsi que dans les cabinets de médecine libérale. Un mémoire de fin d’études (thèse d’exercice) clôturera ce 3ème cycle.

Les techniques d’enseignement ont également été abordées au cours de cette réunion (apprentissage par discipline, par système et par problème). L’idéal étant l’association des 3 systèmes d’apprentissage.

Des recommandations ont été faites pour

  • enrichir le programme de 1ère année de médecine, généraliser le tutorat et moderniser les méthodes pédagogiques ;
  • Créer des bureaux de la pédagogie dans les facultés de médecine ;
  • Permettre l’ouverture de masters en sciences médicales.

Le Pr. Samia Taghit (Directrice de la Pédagogie à la Faculté de Médecine d’Alger) s’est appesanti, quant à elle, sur les principes de l’acquisition des compétences. Elle précisera que le but est de former un professionnel capable d’apporter des soins de qualité adaptés au patient, avec une dimension communautaire. Cette compétence ne se construit pas, elle se construit. C’est pourquoi l’évaluation et l’apprentissage doivent être centrés sur son acquisition par le biais d’un enseignement intégré, s’appuyant sur plusieurs techniques et une évaluation adaptée.

Elle préconisera l’institution d’un portfolio (format papier ou électronique) pour chaque étudiant, portfolio qui regroupera l’ensemble des évaluations et les productions de l’étudiant.

Le niveau de connaissances des langues étrangères (français et anglais) a également été abordé. L’étudiant en médecine devra disposer d’un niveau B2 avancé. Elle déroulera par la suite le contenu des 6 années d’études des 2 premiers cycles.

Au cours de la discussion qui a suivi ces exposés, certains collègues tout en félicitant les équipes ayant travaillé sur cette refonte qui est plus que nécessaire, ont souhaité qu’il y ait au préalable une évaluation des facultés de médecine, une évaluation des enseignants sur le plan pédagogique et enfin une évaluation des étudiants. A l’heure actuelle « La faculté de médecine forme beaucoup plus de diplômés que de compétents et moins de performants ».

Le niveau des bacheliers qui arrive en médecine a été abordé par plusieurs enseignants, de même que la réduction du nombre d’inscrits en première année (mise en place d’un numerus clausus) afin d’élever la qualité de la formation.

Un autre point qui mérite d’être soulevé est celui du devenir des étudiants ayant accompli avec succès les 2 premiers cycles mais qui échouent à l’examen d’accès au résidanat (que ce soit celui donnant accès à la médecine générale ou celui donnant accès au résidanat classique). A l’heure actuelle ne peuvent se présenter au concours d’accès au résidanat que les candidats titulaires du doctorat en médecine. Celui qui échoue au concours dispose quand même du grade de docteur en médecine.

Qu’en sera-t-il pour ceux ayant terminé la 6ème année d’études de médecine et n’ayant pas pu accéder au résidanat ? A moins que l’examen d’accès au résidanat de médecine générale ne soit que classant et non sanctionnant à l’inverse de l’examen de résidanat pour les autres spécialités classiques. Dans ce cas la spécialité « médecine générale/médicine communautaire » à qui on voudrait rendre ses lettres de noblesse redevient une spécialité par défaut.

LE 2ème point est celui des capacités financières du pays : En ces années de vaches maigres, l’Algérie est-elle en mesure (aspect financier) de faire passer les études de graduation d’une durée de 7 ans à 8 ans voire plus ?

Quoi qu’il en soit, la refonte des études de médecine est maintenant sur la table de travail de chacun d’entre nous. La balle est dans le camp des enseignants qui ont le devoir de transmettre par mail (facmedalger@yahoo.fr) à la faculté de médecine d’Alger, toute contribution qu’ils jugeront utiles, au sujet de cette refonte des études médicales de graduation, en évitant de prêcher chacun pour sa chapelle , comme on a pu le constater lors de ces débats où plusieurs spécialistes n’ont pas rater l’occasion pour rappeler l’importance de leur spécialité dans le cursus des études.

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