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Proposé par Larbi Abid - Avril 2019
Auteur : Perino Luc. Les sciences de la santé étant les plus faciles à corrompre, voici dix points devant susciter la méfiance, lors de la lecture d’un article parlant d’un médicament dans la presse générale.
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Cette dame au caractère bien trempé, fait partie de ces icones que l’Algérie s’enorgueillit d’avoir enfantées un jour. Née à Alger un 2 avril de 1928, elle a brisé tous les tabous. D’abord celui des enfants nés de mariages mixtes, de militante communiste avec l’étiquette étriquée d’apostasie- « Je suis profondément croyante »- chose qu’elle affirme dans l’émission radiophonique « J’avoue que j’ai vécu » de Malika Lafer, celui de l’étudiante indigène qui ne pouvait prétendre qu’au concours d’externat et enfin celui du planning familial lancé à la fin des années 60, une fois la souveraineté nationale recouvrée.
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…j’ai ressenti le devoir de rédiger et d’insérer dans le numéro 8 de la revue « Le journal du Praticien » de l’année 1996, un hommage à notre Maitre, le Pr. Bachir Mentouri qui venait malheureusement de disparaitre après une longue maladie. J’ai quitté la CCA vingt ans auparavant, mais mes souvenirs étaient restés intacts. J’ai relu ce que j’avais écrit alors. Aujourd’hui, je n’aurais pas rajouté ni supprimé une ligne de ce qui me paraissait, à l’époque, la traduction fidèle et sincère de la trajectoire de cet »honnête homme » dans l’acceptation la plus noble du terme.
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Lors du décès du professeur Aldjia Noureddine-Benallègue en 2015, doyenne des femmes médecins en Algérie (diplômée en 1946) et 1ère professeur hospitalo-universitaire, certains journalistes se sont empressés de la qualifier de doyenne des femmes médecins d’Afrique sans avoir vérifié s’il n’existait pas d’autres pionnières tant en Afrique du Nord qu’en Afrique Noire.
Pourtant dans le pays voisin, la Tunisie, la doyenne des femmes médecins (Ben Cheikh Tawhida) a obtenu son doctorat en médecine à Paris en 1936 soit 10 avant le Pr. Aldjia Benallègue. Et en Egypte Sedroussi Hilana a été diplômée en Grande Bretagne en 1930, mais s’agissant de la période du royaume d’Egypte (roi Fouad 1er) les égyptiens préfèrent occulter cette dame qui a exercé à l’hôpital Kitchener du Caire avant d’aller exercer dans un hôpital copte de la banlieue du Caire pour ne parler que du professeur Zahira Abdeen qualifiée de mère des médecins égyptiens (Umm al-atibba al-dukturah Zahirah Abidin) récipiendaire du doctorat honorifique en médecine de l'Université d'Edimbourg en 1980.
En Afrique subsaharienne également, des femmes ont pu accéder à la pratique médicale quelques décennies avant leurs consœurs d’Afrique du Nord. La première fut évidement une blanche afrikaner Van Heerden Petronella, diplômée en 1915 (alors que la première noire sud-africaine Jobodwana Patricia ne sera diplômée qu’en 1955 soit 40 ans plus-tard). Outre l’Afrique du Sud, le Nigéria aura également sa première femme médecin dès l’année 1931 en la personne de Yewande Savage Agnes (même si parfois on rapporte le nom de la nigériane Abimbola Awoliyi Elizabeth, deuxième président du Conseil National des Sociétés des Femmes du Nigéria, de 1964 jusqu’à sa mort en 1971, mais qui fut diplômée en 1938).
Toujours durant la période coloniale, dans d’autres pays africains des femmes vont s’investir dans la profession médicale : la ghanéenne Gyankorama Ofori Susan obtiendra son doctorat en 1949 (du temps où le pays s’appelait Côte d’Or), la soudanaise Zahir Khalida en 1952, la marocaine Kebaili Khadija en 1953 et la kényane Mwangi Ng'endo en 1961.
Dans les années soixante la plupart des pays d’Afrique accèdent à l’indépendance, avec la remise en cause du système colonial et l’ouverture des écoles et des universités pour l’ensemble de la jeunesse de ces pays : Mais ceci est une autre histoire.
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