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Histoire de l'Algérie médicale

Les hommes et les femmes


BENALLEGUE Aldjia

Professeur Aldjia BenallègueLe professeur Aldjia Noureddine est née le 28 mai 1919 à Médéa où son père exerçait en qualité d’instituteur à l’école indigène de la ville. Sa mère (née Yaker) fut l’une des toutes premières indigènes à suivre une scolarité primaire en 1906. En 1924 lorsqu’on inscrivit son frère aîné à l’école indigène de la ville, elle put s’inscrire à l’école ouvroir réservée aux filles indigènes à qui l’on apprenait à lire et à écrire et surtout les activités domestiques telles que couture, broderie, tissage etc.

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Naissance de la médecine algérienne

Commémoration du XXème anniversaire de la disparition du Pr. Bachir Mentouri

…j’ai ressenti le devoir de rédiger et d’insérer dans le numéro 8 de la revue « Le journal du Praticien » de l’année 1996, un hommage à notre Maitre, le Pr. Bachir Mentouri qui venait malheureusement de disparaitre après une longue maladie. J’ai quitté la CCA vingt ans auparavant, mais mes souvenirs étaient restés intacts. J’ai relu ce que j’avais écrit alors. Aujourd’hui, je n’aurais pas rajouté ni supprimé une ligne de ce qui me paraissait, à l’époque, la traduction fidèle et sincère de la trajectoire de cet »honnête homme » dans l’acceptation la plus noble du terme.

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Histoire de l'Algérie médicale : les hommes et les femmes

BENMILOUD KhaledEnvoyer cette page par e-mail Ajouter cette page à mes favoris

Par ses élèves et amis BAKIRI, KACHA, RIDOUH, Amine Khaled

Khaled BENMILOUD est décédé vendredi 25 juillet 2003. Il fut le premier psychiatre de l'Algérie indépendante, en 1962.

La psychiatrie algérienne a hérité au lendemain de l'indépendance de 6000 lits à travers le pays et pas un seul médecin psychiatre.
A cette époque, on voyait dans les hôpitaux psychiatriques, une sorte d'asile de fous furieux. Benmiloud a humanisé la discipline.
Il a réussi à se défaire des trois pavillons Charcot, Pinel et Broussais tombant en ruine, de l'arrière ban de l'hôpital Mustapha et remonter l'allée jusqu'au bout pour refonder la clinique universitaire de psychiatrie d'Alger dans des locaux clairs, humainement viables, le pavillon Ibn Imrane.

Benmiloud était un homme de culture, un ami et compagnon proche de M'hamed Issiakhem, Kateb Yacine et Malek Haddad.
Benmiloud était brillant, remarquable quand il évoquait les problèmes sociologiques du pays. Il avait une profonde connaissance de son peuple.
La certitude de sa mémoire, les évocations historiques, les références gréco-romaines, mais surtout arabes, en faisait un homme qu'on aimait écouter. Il a été l'instigateur du premier congrès de psychiatrie tenu à Jijel en 1969.

Il était aussi derrière la première promotion de psychiatres dans l'histoire de l'Algérie qui a investi, dès 1971, les différentes cliniques et hôpitaux à travers le pays.
Tous les professeurs exerçant actuellement ont été ses élèves de Kacha à Bakiri en passant par Tedjiza, Boudef et Ridouh.
Au cours du séminaire sur la réforme de la justice, l'homme à la blouse blanche avait subjugué son auditoire, composé de robes noires, magistrats, avocats et juristes, par sa connaissance du terrain carcéral.

Personnalité puissante, esprit clair, mais connu et redouté aussi pour sa fermeté et son courage lorsqu'il s'agissait de ne pas concéder une parcelle de son honneur ; il l'a démontré (malheureusement pour la psychiatrie) lors de son opposition au ministre de la santé de l'époque, avec une démission extrêmement prématurée.
Il rejoint son village natal, Ain Sefra pour une vie intellecto-pastorale et trouver le repos dans ce désert qui le fascinait.

Hommage au Professeur Khaled Benmiloud

Par le professeur M. Tedjiza Chef de service à l’hôpital psychiatrique universitaire Drid Hocine - Kouba - Alger - 26 juillet 2005

Du père terrible de la psychiatrie algérienne au digne représentant de l’authentique humanisme algérien

"Je suis un fils de paysan", aimait à répéter souvent cet enfant de propriétaire terrien, issu d’une lignée de notables de l’oasis de Tiout, près de Aïn Sefra, descendant de l’émir Benyoucef, l’illustre conquérant qui, en son temps, avait islamisé les tribus berbères de la Saoura. A la remémoration de ces espaces infinis semi-arides, où les vastes étendues de alfa ondulaient à perte de vue sous le vent du Sud, et à la simple évocation de la beauté grandiose des nuits sahariennes, il était parcouru d’une singulière émotion esthétique mêlant ravissement et fierté, nostalgie et mélancolie.

Cet enfant du pays ressentait un attachement quasi charnel à sa terre natale et vouait un culte profond et sincère à la mémoire de ses ancêtres. C’est que n’ayant point connu sa mère, décédée à sa naissance, il se prit d’affection de tout cet amour laissé intact qu’il transposa sur eux, dont le symbole restait la demeure familiale dans son cadre naturel, véritable mère idéale, sublimée et désincarnée.

Ce fut, semble-t-il, un enfant difficile, doué et révolté, qui posa bien des problèmes à son père, Si Khelladi. Les souvenirs d’enfance, qui revenaient souvent dans ses propos, étaient les interminables vacances d’été passées à étudier le Coran dans la zaouïa de ses aïeux, en tenue traditionnelle et les cheveux coupés à ras, ponctués toutefois de séjours bien plus agréables et divertissants dans leur résidence secondaire de Tlemcen. Puis ce fut l’internat au lycée d’Oran, période austère, dont il n’a pas gardé un souvenir particulièrement heureux, marquée par une scolarité pas toujours très studieuse, la pratique du football et l’éveil de la conscience nationaliste. Viendront ensuite les années de médecine à Paris, les farces de carabins chez cet étudiant frondeur et espiègle, friand de littérature et de philosophie, ami d’artistes tels Issiakhem le peintre ou Malek Haddad le poète, ses compagnons d’infortune.

Les camarades d’études, dont il parlait souvent et avec lesquels il était lié par une amitié sans faille qui durera toute sa vie, étaient Omar Boudjellab, Mohamed Redjimi et Saddek Bedali-Amor, tous trois futurs professeurs en médecine de l’Algérie indépendante. Il avait été attiré un temps par la mouvance politique d’extrême gauche, avant de céder au réalisme politique et à l’exigence historique du nationalisme.
Durant les années de la Révolution, ce fils et petit fils de bachagha s’était fait un point d’honneur de s’exiler hors de la terre de la puissance coloniale. Ce fut en Suisse qu’il s’en alla suivre sa formation de psychiatre, à la clinique Bel Air de Genève, sous la férule de son maître, J. de Ajuriaguerra, tout en étant secrètement affilié au FLN, pour le compte duquel il militait discrètement.

Qu’il était grand l’espoir, ce jour de l’été 1962, quand le lauréat, fraîchement promu, promis à un avenir radieux, rentrait au pays triomphalement à bord d’une grande Mercedes flambant neuve, pour laquelle il avait mis jusqu’au dernier centime de ses économies afin d’offrir à son père la voiture dont il était digne, et que ce dernier, grand seigneur, lui cédera à son tour. Tel Prométhée ravissant le feu sacré aux dieux de l’Olympe, l’enfant de Aïn Sefra rentrait chez lui après un exil dur et forcé mais fécond, car il ramenait avec lui la science quêtée en terre d’Occident. Et pour cause, il n’était rien moins que le premier psychiatre algérien, celui qui allait être à l’origine d’une descendance prolifique et presque tous les praticiens de la spécialité lui seront redevables, directement ou indirectement, de cette filiation patrilinéaire.

Chef de service des urgences psychiatriques du CHU Mustapha à Alger-Centre qu’il créera pratiquement ex-nihilo, il était également médecin-chef de l’hôpital Drid Hocine de 1967 à 1976, et depuis médecin-directeur jusqu’au début de l’année 1984, régnant ainsi en despote éclairé sur toute la psychiatrie de l’Algérois. Il était secondé par son fidèle complice et ami de toujours, le professeur Pierre Laborde, Bordelais de naissance, Algérois d’adoption et Algérien de cœur, décédé peu de temps avant celui qu’il considérait toujours comme son maître, bien que son cadet de deux ans. Du reste, ce dernier le lui rendait bien, par le respect et l’estime qu’il lui a toujours manifesté, mais également par la protection dont il l’avait constamment entouré, ainsi que la confiance qu’il avait en lui, lui accordant même un statut privilégié par rapport à celui de ses autres collaborateurs, ressortissants nationaux.
Durant cette période, outre qu’il avait mis en place toutes les modalités fonctionnelles du dispositif psychiatrique de l’Algérois, avec son intersecteur comprenant un service d’urgence, un hôpital avec son centre de jour et ses dispensaires à la rue Horace Vernet et au boulevard Victor Hugo à Alger-Centre, à El Biar, à Oued Ouchaïah, à Kouba et à La Haute Casbah, mais également deux services de dégagement aux deux points cardinaux de la wilaya, à Thénia et à Koléa, pour les longs séjours en post-cure. Il avait reconstruit pour cela Drid Hocine de fond en comble en l’agrandissant et en le réaménageant totalement pour le rendre conforme aux exigences de son modèle de fonctionnement idéal.
De la modeste clinique l’Ermitage, petit établissement colonial privé, il avait fait un grand hôpital universitaire, l’institution-mère et le premier centre de formation psychiatrique de la jeune République algérienne.

Lui, l’élève de J. de Ajuriaguerra, grand maître de la pédopsychiatrie, il avait créé le premier service d’hospitalisation à temps plein pour les enfants, à Drid Hocine, avant de se raviser et de transférer ses activités dans une structure de jour, à temps partiel. Dans cette tâche gigantesque, il sera aidé par son ami de toujours, le professeur Omar Boudjellab, promu au rang de ministre de la Santé et qui s’avérera être un authentique bienfaiteur de la psychiatrie et de la santé mentale. Il bénéficiera également des conseils avisés et du soutien d’un de ses autres amis, Tahar Hocine, ex-directeur du CHU Mustapha, actuellement en retraite.
On lui doit de la même façon, la création de la clinique de Chéraga sur les décombres d’une ancienne clinique de pneumophtisiologie dynamitée par l’OAS, et qui a longtemps fonctionné comme centre de cure psychiatrique et de repos de la Casoral, l’ancienne caisse de sécurité sociale siégeant à Alger, avant de devenir l’hôpital universitaire de psychiatrie que l’on connaît.

De la même façon, c’est à lui que revient le mérite d’avoir conçu et inspiré l’institutionnalisation, du premier CES de psychiatrie, à la faculté de médecine d’Alger en 1969, en s’inspirant de l’exemple français après les événements de mai 1968 et la scission entre neurologie et psychiatrie, et en s’aidant de relations privilégiées qu’il entretenait avec le ministre en charge des Affaires de l’époque. Cela n’a pas été une mince affaire, loin s’en faut, car il a fallu d’abord s’imposer dans un espace laissé vacant puis occupé par une pléthore de coopérants techniques, affronter l’adversité et surmonter bien des embûches, dues aux convoitises des uns, à la jalousie des autres, maintenir le cap et persévérer dans l’entreprise jusqu’à amarrer le navire à bon port. Cela lui avait du reste valu une solide réputation de bagarreur farouche et ombrageux qui, jointe à une facilité déconcertante à résoudre des problèmes techniques ou administratifs, une certaine virtuosité dans l’expression écrite et l’éloquence avaient fini par agacer plus d’un et faire grincer bien des dents.
C’était en ces temps-là qu’il recevait régulièrement le philosophe français Francis Jeanson, de ses amis, qui animait un séminaire sur la réhabilitation des patients en milieu urbain, selon une approche transdiciplinaire, ainsi que maints autres conférenciers de renom.
Je garde en mémoire une de ses interventions, parmi tant d’autres, à l’occasion de laquelle et pour les besoins du débat, il avait improvisé une conférence cursive sur la phénoménologie de la conscience, petit chef-d’œuvre du genre, digne de figurer dans la meilleure anthologie.

C’était également l’époque où habitant Drid Hocine et étant mon voisin, il lui arrivait d’armer son fusil de chasse et de décocher des tirs de sommation pour faire fuir chèvres et ânes qui, venant de l’ex-bidonville du plateau des Anasser, là où se dresse l’actuel Palais de la culture, défonçaient la clôture supérieure et s’infiltraient à l’intérieur de l’enceinte de l’hôpital pour y paître, en toute quiétude.
Une fois, je me rappelle même qu’il s’en était allé chez ses amis Puciers de Oued Kniss, car la brocante et les antiquités constituaient une de ses autres passions, acheter des pièges à loups, et qu’il m’entraîna avec lui pour les poser sur les lieux de passage du bétail. Nous ne les revîmes jamais, car les propriétaires des bêtes, qui nous guettaient discrètement pendant tout ce temps-là, eurent beau jeu de les désamorcer et de les déterrer allégrement, sitôt que les lieux quittés.

Par ailleurs, une des caractéristiques essentielles de cette personnalité attachante et fidèle en amitié était cette érudition incommensurable qui portait, à peu près, sur tout ce que l’esprit humain était en mesure d’embrasser. Critique d’art pictural à l’occasion, fin connaisseur et collectionneur lui-même, il savait, le cas échéant, conseiller ses amis artistes. Ainsi, un jour de passage en voiture par le boulevard Amirouche, à hauteur du restaurant universitaire, il s’était fait héler par son ami Issiakhem qui en sortait. Ce dernier lui montra sa dernière toile et sans descendre de voiture s’en saisissant à bout de bras et en en renversant deux à trois fois de suite la perspective, il lui conseilla de l’appeler Oceano Nox, la nuit océane, d’après le célèbre poème de Victor Hugo, et cela du fait de la forte dominante bleutée baignant toute la toile, lui conférant un aspect aquatique.

De la même façon, à l’improviste, il était capable de réciter de mémoire des tirades entières de la chanson du Mal-aimé d’Apollinaire ou du Cimetière marin de Valéry, ainsi que des pages entières du Quai aux fleurs ne répond plus de son ami Malek Haddad, ainsi que de tant d’autres, modernes et classiques. Dans un registre voisin, il lui arrivait d’écrire assez fréquemment, des articles dans la presse. Il passait alors, avec un égal bonheur, du langage des fleurs et de ses subtiles significations dans les règles du savoir-vivre à la prodigieuse épopée de la mystique musulmane, le Tassawûf, de sa première aurore et de son envol originel à son essor universel actuel, en passant par une étude de l’intellectuel algérien, de sa fonction sociale et de ses rapports à la culture, l’idéologie et l’ordre sociopolitique, un de ses premiers écrits journalistiques.
A un moment, fortement impressionné par le film de Luchino Visconti Le Guépard, et m’en étant ouvert à lui, il me parla longuement de l’œuvre de Tomaso Di Iampeduzza, lui-même authentique prince de rang, qui avait servi à l’adaptation cinématographique, de la dynastie normande des princes de Sicile, qu’ils prirent aux Arabes au XIIe siècle. Quelques jours plus tard, il m’offrit l’unique exemplaire qu’il possédait du livre.

Très exigeant, d’abord envers lui-même, il l’était également envers les autres et sans être un forçat du travail, il aimait à se définir lui-même, non sans humour et avec un certain sens de l’autodérision, comme un « cossard ». Néanmoins, cette discrète tendance à la paresse était servie par un esprit méthodique, perspicace et sagace, mais surtout terriblement efficace et il avait donc largement les moyens de cultiver sa petite faiblesse. Il savait être, par moments, un génial improvisateur, capable de fulgurations d’esprit éblouissantes et de réparties cinglantes.
Une fois, invité par son maître à Genève en 1973, à l’occasion d’un congrès de psychiatrie légale, et ayant eu à exposer ses positions doctrinales et sa praxis sociale sur les mesures d’internement et la défense sociale, il fut vivement pris à parti par Franco Basaglia, de l’hôpital Gorizia de Trieste, le célèbre chef de file du courant politichiatrique de l’anti-psychiatrie. Le débat qui s’ensuivit fut, semble-t-il, un moment d’une rare densité intellectuelle.
On lui doit également une œuvre de la maturité, conçue après son départ en retraite, la raison paramagique, qui peut être considérée tout simplement comme un traité d’histoire de la philosophie naturelle de l’esprit, d’admirable facture et donnant la pleine mesure de sa parfaite connaissance des grands classiques.
On ne saurait terminer sans évoquer K. Benmiloud, l’auteur du scénario du film d’Akiki, L’Olivier de Boulhilet, sorte de conte populaire moderne se basant sur une réalité sociologique, culturellement et historiquement déterminée, animée d’un lyrisme exalté et mystique, en faisant une œuvre d’une souveraine beauté.

Quoi dire d’autre sinon que le professeur K. Benmiloud est mort deux fois. Il est d’abord mort prématurément à la psychiatrie à l’âge de 53 ans, lors de son départ forcé en retraite anticipée, à la suite d’un sérieux différend l’opposant au ministre de la Santé de l’époque, et alors que son sens de l’honneur ne lui permettait pas de rester en fonction.
Il est mort également, mais pour de vrai cette fois-ci, ce triste jour de l’été 2003, alors que rien ne le laissait présager, fermant ainsi une double parenthèse, celle de sa vie ouverte 72 ans plus tôt, et celle de la maturité professionnelle après son retour d’exil, ouverte 40 ans plus tôt, et qui n’aura pas tenu toutes ses promesses.

Quand ce jour de juillet 2003, on m’informa juste avant son enterrement par un appel téléphonique presque anonyme, pendant ses obsèques, je ne pus m’empêcher de penser qu’il était parti comme il avait vécu, dans la discrétion la plus pudique et la résignation la plus stoïque, en essayant, comme toujours, de ne déranger personne.
Adieu l’artiste, le philosophe, le poète et le mystique, vous, le médecin-psychiatre qui ne se prenait jamais vraiment au sérieux, et qui à la fin de sa vie portait sur le monde ce regard à la fois lourd d’insistance et perçant d’application, d’une lucidité sans complaisance, mais avec une sympathie pleine d’indulgence, dénuée de toute amertume et rancœur, qui l’avait amené à cette sérénité intérieure et à cet apaisement extérieur, et qui lui faisait envisager la perspective de sa propre finitude, sans angoisse ni désespoir métaphysique.
Puissiez-vous, cher maître, en votre dernière demeure, trouver le sommeil du juste, vous qui en aviez été tant privé de votre vivant, et puissiez-vous également, là où vous êtes, parvenir à la certitude à laquelle vous aspiriez tant, ici-bas.

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