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La presse | Tunisie | 08/12/2009
Il est vrai que la Tunisie est devenue, à la faveur d’approches fiables et efficaces, une destination de soins hautement attractive. Ce qui est encore plus significatif, c’est que cet essor englobe toutes les branches d’activité, entre autres celle des analyses médicales.
Nos laboratoires biologiques ont connu, en effet, un développement remarquable. Les analyses assurées par ces structures répondent parfaitement aux normes internationales. Bref, elles sont de qualité totale. Le mérite revient certainement à une politique de mise à niveau et à une stratégie de contrôle et de suivi bien rigoureuse.
Jusque-là, tout ou presque est irréprochable. Mais, malheureusement, c’est au niveau de la politique de commercialisation adoptée par les laboratoires que le bât blesse.
Justement, jouissant d’une liberté totale au niveau de la tarification, ces structures ne cessent de cumuler les dépassements, notamment lors des périodes à haute affluence, tout comme celle que nous vivons actuellement. En cette phase qualifiée de pré-épidémique de grippe A (H1N1), et au moment même où la logique dicte un comportement collectif bien solidaire, pour faire face à cette situation délicate et ralentir sa propagation et en réduire les risques, ces laboratoires font de cette phase une belle opportunité pour " ramasser " le maximum d’argent, sans aucune considération aux principes de l’éthique et de la déontologie. On a assisté ainsi à des tarifs allant de 50 à plus de 100 dinars pour un seul test, alors que le prix fixé par le syndicat ne devrait pas dépasser les 30 dinars!
Mais là n’est pas toute la question! Certains laboratoires, certainement en quête d’un gain facile et immédiat, ont tout fait pour " se dérober " des " patients conventionnés ", préférant ainsi les patients qui paient cash. Et tous les alibis de nos laborantins sont alors légitimes : épuisement du stock du réactif servant pour le test H1N1, demande de fournitures encore en instance...Et on n’en finit jamais avec ces arguments sans aucun fondement...
Ce constat est d’autant plus désolant, préoccupant, alors même que ces patients conventionnés sont censés être privilégiés, étant donné qu’ils sont des patients-clients en raison de la convention dont ils bénéficient.
Il est nécessaire aujourd’hui de revoir rapidement cette question et de trouver des solutions bien concrètes.
De ce fait, le ministère de la Santé publique, même s’il n’a pas directement un droit de regard sur la politique commerciale de ces labos, doit absolument repenser cette question et mettre en place une formule adéquate pour éradiquer, du moins réduire, de tels dépassements. La santé et le bien- être du citoyen sont, entre autres, à ce prix!
De leur côté, les entreprises ou encore les organismes et autres institutions ayant conclu des conventions avec ces laboratoires doivent leur imposer une ligne de conduite plus transparente, quitte à revoir totalement les termes de la convention en question. Car toute convention doit constituer un avantage et non pas une contrainte.
Anis SOUADI
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