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La presse | Tunisie | 15/11/2009
Compte tenu de l’ampleur de ce problème de santé publique, un groupe de laboratoires privés a pris l’habitude à chaque célébration de la Journée mondiale du diabète d’organiser un point de presse, en vue de faire un état des lieux du diabète en Tunisie mais aussi dans le monde. La rencontre, à laquelle ont répondu présent différents responsables représentant les parties gouvernementales et non gouvernementales concernées, s’est achevée par l’élaboration de recommandations susceptibles de stopper le fléau.
La conférence de presse coïncide, comme d’accoutumée, avec la célébration du mois du diabète qui s’étale sur le mois de novembre. Cette année, le mois du diabète porte le slogan «Tous unis contre le diabète ». Cette prise de position catalyse tous les efforts fournis par les laboratoires, ainsi que par tous les acteurs appelés à inculquer le principe du dépistage auprès du grand public mais aussi auprès de la population cible, à améliorer la prise en charge des diabétiques, à diffuser les règles d’une bonne éducation diabétique appropriée et à sensibiliser la société quant à l’importante et indispensable lutte contre cette pathologie.
Deux études, des résultats inquiétants
Partant de cet objectif, un ensemble d’actions de sensibilisation a été concocté. «Nous avons organisé une session de formation en éducation diabétique destinée aux médias. Nous avons également procédé à des campagnes de dépistage dans les hôpitaux. A l’occasion de la Journée mondiale du diabète, nous consacrerons un stand de dépistage à l’un des supermarchés de la banlieue. Cela sans oublier le train Diabète qui circulera dans les rues de la capitale, mais aussi dans les villes de Nabeul et de Sousse», indique Dr Chokri Jeribi, responsable au groupe. Pour ce qui est du programme d’aujourd’hui, on apprend qu’il y aura une campagne de dépistage de diabète chez les médecins, une course, organisée en collaboration avec la Fédération tunisienne d’athlétisme, s’étalant sur une distance de 7 kilomètres et qui aura lieu aux Berges du Lac. Au programme également, un concours de peinture, destiné aux chérubins.
La lutte contre le diabète mobilise tous ceux qui sont conscients de la gravité de ce problème de santé. Le groupe de laboratoires a élaboré ainsi une étude multicentrique de dépistage du diabète de type 2 chez les patients à risque. Le choix de ce type de diabète est bien étudié. Le diabète de type 2 se propage d’une année à l’autre. Il touche de plus en plus les adolescents et les enfants. L’objectif étant de définir la prévalence du diabète chez les personnes à risque en procédant à un test de glycémie capillaire. «L’étude a été appliquée sur un échantillon de 10.192 patients à risque. Elle a concerné les patients âgés de plus de 35 ans et qui peuvent avoir des facteurs à risques favorables à l’éclosion du diabète, tels que l’excès de poids, la tension artérielle, des problèmes de dyslipidémie, des antécédents au diabète ...», précise Dr Jeribi.
Bien que les patients concernés ne consultaient pas pour un dépistage de diabète, l’étude a donné des résultats quelque peu alarmants. C’est que la prévalence du diabète pour cet échantillon de patients est de 33%. L’étude a montré que la prévalence de cette maladie est plus élevée chez les hommes avec 37,9% que chez les femmes (seulement 29,3%). Une prévalence qui augmente avec l’âge et est favorisée par l’obésité androïde et la dyslipidémie. «Plus les facteurs à risque sont nombreux plus la prévalence est élevée», souligne Dr Jeribi.
Outre l’étude multicentrique élaborée par les laboratoires, une autre étude internationale a été réalisée. Il s’agit de l’étude Idmps (the International Diabetes Management Practice Study) qui a été réalisée par 2.500 médecins sur un échantillon de 32.000 personnes atteintes du diabète. L’objectif étant de cerner le taux de patients qui, en suivant un traitement antidiabétique par voie orale ou par injection d’insuline, finissent par atteindre une glycémie HbA1C inférieure à 7%. Les résultats montrent que 36% des malades dans le monde ne bénéficient pas d’un contrôle rigoureux de leur HbA1C. «Pour ce qui est des résultats propres à l’état des lieux en Tunisie, l’étude a démontré que 22,6% des diabétiques traités ont un HbA1C inférieur à 7%. Notons que 25% d’entre eux sont traités par antidiabétiques oraux et 19% par injection d’insuline», rapporte Dr Jeribi.
Place à l’éducation diabétique
Cette rencontre a été propice à un débat intéressant entre les représentants des différentes parties concernées. Les spécialistes ont été unanimes quant au renforcement du rôle des médias pour une meilleure sensibilisation du public, l’organisation de visites dans les établissements scolaires pour une sensibilisation accrue destinée aux enfants et adolescents. Il s’avère indispensable, désormais, d’impliquer davantage le ministère de l’Education et de la Formation pour intégrer le thème de la bonne hygiène alimentaire dans les manuels scolaires, d’inciter la population cible, mais aussi la population tout court à la pratique de l’activité physique. «Un contrôle plus efficient est fort souhaité au niveau de la promotion des produits alimentaires dans les médias. Il est également recommandé de développer l’éducation diabétique auprès de la population cible et d’impliquer davantage la famille dans cette mission capitale. Pour ce qui est des parties concernées, elles sont appelées à multiplier l’organisation de campagnes de dépistage du diabète, car plus le diabète est traité à ses débuts mieux c’est», précise Dr Jeribi. L’assistance recommande, de surcroît, le remboursement des bandelettes par la Cnam pour encourager les diabétiques à un autocontrôle régulier.
D. BEN SALEM
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