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La presse | Tunisie | 13/11/2009
Car, et une fois encore les chiffres le prouvent, d’une façon générale, le fameux nodule demeure d’une taille alarmante (50mm) au moment de la détection et met une décennie entière avant de perdre 5 à 6 mm. Pour l’avoir ignoré ou tout simplement pour en avoir eu peur, les femmes payent un lourd tribut au mal puisqu’il représente à lui seul 25% de l’ensemble des cancers féminins et puisqu’il se situe au premier rang des causes de la mortalité féminine. Pourtant, de cancer, on en parle. Dans chaque famille, pas une semaine ne passe presque sans qu’on n’en entende parler autour de soi, à la télé, dans les journaux …
Qu’est-ce qui fait alors qu’il gagne toujours du terrain et que, selon les pronostics les plus optimistes, il deviendra, dans seulement quelques années, un problème de santé publique en Tunisie ?
Les raisons sont en fait multiples et variées. D’abord, le cancer reste une question que l’on a de la peine à aborder. Non pas par pudeur, les lamentations figurant en bonne place dans notre culture et nous adorons étaler nos problèmes de santé, non pas parce que l’on ne connaît pas la maladie, mais tout simplement parce que le cancer demeure une question taboue. On ne parle pas de malheur et on ne s’en porterait que mieux ! D’autre part, les spécialistes de la mammographie se situent pour la plupart sur les côtes au détriment, bien sûr, des zones intérieures et, pour tout le pays, on ne dispose que de trois centres anticancéreux auxquels est venu s’ajouter récemment un quatrième à l’Ariana. Il suffit d’y passer une matinée pour se rendre compte de l’encombrement et du nombre impressionnant des malades qui y défilent chaque jour.
Le cancer semble ne pas faire peur seulement à monsieur - tout - le monde et les médecins spécialistes en la matière ne courent pas les rues. Ils sont même si peu nombreux que leurs noms sont presque connus par tout le monde pour peu qu’on s’intéresse à la question. L’auto-palpation n’est pas toujours correctement effectuée et il serait curieux de savoir si vraiment la technique est fiable et si les femmes la pratiquent sérieusement. Les solutions se posent alors d’elles- mêmes comme l’a fait l’Onfp sur quatre ans dans sa clinique de l’Ariana, il faudrait instaurer des diagnostics quasi systématiques aux femmes, et grâce à la mammographie, le dépistage n’en sera que plus efficace et plus fiable. Plus ce dernier est précoce, plus la tumeur est bénigne et plus le traitement est anodin. Bien sûr, cela ne peut se faire réellement que dans le cadre d’une stratégie nationale de lutte contre le cancer. Une stratégie qui tarde, malheureusement, à se mettre en place.
Fadhila BERGAOUI
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