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Revue de presse

Congrès maghrébin de neurologie-sclérose en plaques : un nouveau traitement sur le marché

La presse | Tunisie | 04/10/2009

Les laboratoires Merck Serono ont présenté, vendredi, en marge du 5e Congrès maghrébin de neurologie, le nouveau traitement de la sclérose en plaques qui est commercialisé en Tunisie depuis le mois d’avril dernier. Ce nouveau médicament, le Rebif, qui est une nouvelle forme des interférons bêta administrés jusqu’ici comme traitement aux patients ayant une sclérose en plaques de type récurrente (caractérisée par deux poussées et plus survenues au cours des deux années précédentes) agit avec la même efficacité que l’ancien traitement, mais donne moins d’effets secondaires.

Prescrits sous forme d’injections sous-cutanées administrées trois fois par semaine, ces derniers permettent de réduire la réponse auto-immune responsable de l’apparition de lésions dans le système nerveux central, à l’origine de la sclérose en plaques.

Agir sur la fréquence des poussées

Afin de comprendre comment agit le traitement sur l’organisme, il faut revenir à la définition de la sclérose en plaques : c’est un dysfonctionnement du système immunitaire qui ne reconnaît plus les cellules de l’organisme et qui se met alors à attaquer la gaine des voies du système nerveux central (cerveau et moelle épinière), la myéline. Selon la zone atteinte, les premiers signes de la maladie peuvent être, soit oculaires (baisse de la vision), soit sensitifs (fourmillement, anesthésie…) ou même moteurs (paralysie, faiblesse musculaire d’un membre…). La sclérose en plaques va se manifester alors sous forme de poussées plus ou moins sévères (troubles de la vue, fourmillement des membres supérieurs, fatigabilité, parasthésie…) au cours des mois et des années et finit souvent par devenir totalement handicapante après une longue période.

On n’a toujours pas pu déterminer jusqu’ici les causes exactes de la maladie qui touche plus de femmes que d’hommes, à savoir deux tiers pour un tiers, âgés en moyenne entre vingt et quarante ans. Les spécialistes s’accordent, cependant, à dire que la maladie est déclenchée par l’association de facteurs d’environnement (situation géographique, climat, virus, hygiène de vie…) et de facteurs propres à l’individu (génétique, système de défense particulier…). La prescription à long terme d’interférons bêta va permettre non de stopper l’évolution de la maladie, mais de réduire la fréquence des poussées et de retarder le plus longtemps possible le risque d’apparition d’un handicap. Or, ce traitement est lourd dans la mesure où les injections sont non seulement douloureuses, mais elles entraînent, par ailleurs, l’apparition d’effets secondaires indésirables, comme les inflammations cutanées (rougeurs, démangeaisons et gonflements) et symptômes pseudo-grippaux (fièvre, frissons, douleurs musculaires, maux de tête…).

Une meilleure tolérance

Les nouveaux interférons bêta commercialisés sur le marché ont été conçus pour apporter une meilleure tolérance du traitement par le patient en réduisant ces effets secondaires. «La nouvelle formule présente la même efficacité que l’ancien traitement et donne moins d’effets indésirables, a expliqué le Professeur Michel Chofflon, éminent neurologue, chef de service neurologie de l’hôpital universitaire de Genève et spécialiste de la sclérose en plaques. Les nouveaux interférons bêta sont dépourvus de sérum albumine humaine, ce qui leur permet d’être mieux tolérés par le patient. Les injections sont moins douloureuses et il y a une meilleure tolérance cutanée. Par ailleurs, ce nouveau traitement présente une meilleure efficacité dans la mesure où il entraîne une meilleure réduction de la fréquence des poussées que l’ancien traitement, ce qui permet de retarder plus efficacement l’échéance de l’handicap». En attendant le nouveau traitement par voie orale qui est une première dans le traitement de la sclérose en plaques et qui sera commercialisé l’année prochaine aux Etats-Unis avant d’arriver en Tunisie.

Imen HAOUARI

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