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La presse | Tunisie | 10/09/2009
Aucun cas grave n’a été retenu, et tous sont guéris. On a mis en place un système de surveillance de l’entourage de ces personnes afin de détecter d’autres cas éventuels», a souligné le docteur Béjaoui, sous-directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies transmissibles à la direction des soins de santé de base. Une équipe de médecins et d’infirmiers a rendu visite aux proches, ainsi qu’aux voisins pour contrôler leur état de santé.
Aujourd’hui, c’est grâce à un système de vigilance drastique, que l’épidémie ne s’est pas déclarée et que les cas restent sporadiques. Ce système de prévention et de lutte contre le virus H1N1 se base sur trois principales étapes : dès qu’un cas est suspecté par le médecin traitant qui a été contacté soit par la personne elle-même, soit par un des membres de l’entourage du cas suspect, des prélèvements sont effectués au niveau du nez ou de la gorge et envoyés ensuite à un laboratoire de référence qui a été équipé des réactifs et des accessoires appropriés pour l’analyse du virus. S’il s’avère que la personne est bien atteinte du virus, elle est, alors, directement orientée vers un des hôpitaux les plus proches, prise en charge et isolée, le temps du traitement, dans un service de référence spécialement prévu pour l’accueil et la prise en charge des personnes atteintes du virus H1N1. « On a désigné des services de référence pour y isoler les malades et les traiter et on a mis à la disposition de ces services un stock d’antiviraux Tamiflu, Relenza…pour le traitement des personnes atteintes de H1N1», a expliqué le docteur Béjaoui. Afin de sensibiliser le maximum de personnes sur le virus, de grandes affiches ont été placardées dans tous les aéroports et les ports frontaliers terrestres, comportant des conseils sur la marche à suivre, ainsi que deux numéros à contacter (71331570 et 190) en cas d’une éventuelle suspicion.
Craignant la seconde vague de transmission du virus H1N1 qui risque d’être plus intense que la première, car elle va coïncider cette année avec l’hiver, saison propice à l’installation du virus, la Tunisie a, déjà, passé une commande de plusieurs doses de vaccins auprès des grands laboratoires internationaux.«La France a commandé 2.000 doses de vaccins. Mais l’offre reste encore très limitée par rapport à la demande. En Tunisie, les premières doses de vaccins arriveront à partir du mois d’octobre. Ceux qui seront vaccinés en priorité sont les femmes enceintes, les personnes asthmatiques, les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes immunodéprimées», relève le responsable. Outre cette mesure préventive, de grands stocks de réserve (masques de protection, matériel de stérilisation, médicaments) ont été constitués pour se préparer à une éventuelle épidémie qui pourrait se déclarer l’hiver prochain. «Nous avons un stock plus que suffisant pour faire face à une épidémie importante», a affirmé, à ce propos, le docteur Béjaoui. Nous avons, par ailleurs, formé le personnel médical et paramédical pour pouvoir prendre en charge et assurer le suivi d’un nombre élevé de cas. Si toutes les dispositions ont été prises pour se préparer à une éventuelle épidémie, une crainte, toutefois, subsiste, celle de voir apparaître la mutation du virus ou d’une combinaison avec un autre virus, notamment le H5N1 qui donnerait un nouveau type de virus, présentant les caractéristiques des deux anciens, à savoir une transmission inter-humaine avec une plus forte virulence.
Imen HAOUARI
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