Cette inflammation est, quant à elle, étroitement liée au tabac et caractérisée selon le degré d’évolution de la maladie, par un encombrement chronique des voies aériennes avec la présence d’une toux chronique ramenant des crachats. Elle est de même accompagnée d’une «dyspnée», c’est-à-dire une gêne respiratoire à type d’essoufflement dès que l’obstruction s’aggrave et que les tissus bronchiques se détériorent. Ce qui génère consécutivement une insuffisance respiratoire qui aura à se manifester tardivement.
Sensible au danger, la recherche s’est donc activée pour concevoir un médicament prenant en charge la diminution des symptômes et le ralentissement de l’évolution vers l’insuffisance respiratoire. Autrement, un traitement servant à éviter les complications sans pour autant contribuer à une guérison définitive de la maladie.
D’où l’apparition d’un nouveau bronchodilateur indiqué comme premier traitement prescrit dans le monde pour la Bpco.

Parlant du médicament, les professeurs français ayant participé audit symposium, à savoir Pr Jean-François Dessanges (Paris), Pr Christian Préfaut (Montpellier) et Pr Daniel Dusser (Paris) avaient déjà martelé que l’on a affaire au premier traitement par inhalation apportant une importante amélioration durable de la fonction pulmonaire en une seule dose quotidienne.
Ils ont, par ailleurs, ajouté qu’il aide les patients souffrant de Bpco à mieux respirer en élargissant les voies respiratoires rétrécies et en contribuant à les garder ouvertes pendant 24 heures pour constituer «un traitement préférentiel pour la phase d’entretien».

Abordant les études et les essais cliniques réalisés en l’occurrence pour inclure plus de 25.000 patients à travers le monde, Pr Daniel Dusser a fait remarquer que les résultats ont mis en évidence une «amélioration considérable» de la fonction pulmonaire au regard de tous les critères évalués chez les patients présentant une Bpco modérée à sévère, traités par le nouveau médicament. Il a, de surcroît, ajouté qu’une bonne hygiène de vie privilégiant l’activité physique pour abolir le tabagisme aura à «soutenir l’efficacité du médicament dans ses manifestations les plus concrètes et remarquables».

Quant au mode d’emploi du médicament, une seule dose quotidienne par inhalation permet un «traitement spécifique» des exacerbations bronchiques.Et sa consommation est autorisée à n’importe quel moment de la journée et ne nécessite pas de régime alimentaire spécifique selon les professeurs évoqués ci-dessus. Il est néanmoins à signaler que l’effet indésirable le plus fréquemment signalé par les usagers de ce médicament demeure la sécheresse buccale.
Disponible au demeurant, dans plus de 60 pays; après avoir fait preuve de sa validité sanitaire confirmée par des essais cliniques, le médicament sera bientôt commercialisé en Tunisie.

M.H.A.